Reprise des classiques World Tour avec la 44e édition de la classique de San Sebastian. Course espagnol d'après Tour de France et d'avant Vuelta, elle présente toujours un parcours très intéressant et dédié aux grimpeurs puncheurs.
PROFIL DE LA COURSE
Au programme, une journée pour grimpeur endurant avec 211,4 kilomètres et 3900 mètres de dénivelés positif.
Cette classique marathon présente 6 difficultés au total, de quoi user les organismes avant le fnal.
Première difficulté du jour elle interviendra au kilomètre 21,6. Classée en 3e catégorie, la montée d'Andazarrate sera longue de 6 kilomètres et affichera une pente moyenne de 5,6 %.
Deuxième difficulté au kilomètre 72,4 avec la montée de Urraki, plus longue ascension de la journée. 8,6 kilomètres à 6,8 % de pente moyenne elle sera en revanche bien trop loin de l'arrivée pour un voir de grand mouvement, mais son rôle ne sera pas à négliger.
S'en suivra une portion légèrement vallonée avant de passer pour la première fois sur la ligne d'arrivée au kilomètre 132.
FINAL DE COURSE
Kilomètre 141 et début du final de la classique. Il sera repartis sur les 70 derniers kilomètres, avec trois grosse montées, dont la première avec le réputé Jaizkibel.
Classé en 2e catégorie, l'ascension est longue de 8 kilomètres et affiche 5,4 % de pente moyenne. Cependant c'est une montée très irrégulière et qui présente 3 premiers kilomètres à près de 7,5 % de pente moyenne.
Mais c'est au kilomètre 165 que débutera la montée la plus difficile du parcours avec la bosse première catégorie d'Erlaitz.
Le profil est plutôt clair, avec ses 3,9 kilomètres de long et ses 10,6 % de pente moyenne inutile de préciser qu'un grimpeur en grosse forme n'aura pas de mal à creuser des écarts important en vu du final.
Cependant, son sommet se situe à près de 40 kilomètres de l'arrivée. Les coureurs ne redescendront pas de suite, avec un rapide plateau de 2-3 kilomètres avant de débuter la descente de l'Erlaitz longue de 10 kilomètres environ.
Ainsi, au pied il aura une portion assez plate de près de 20 kilomètres avant le pied de l'ultime difficulté.
L'ultime partie de cette classique interviendra au kilomètre 202 avec le pied de la dernière difficulté. La montée de Murgil Tontorra sera longue de 2 kilomètres et affiche 9,5 % de pente moyenne.
Juge de paix de la course basque, au sommet s'en suivra 5 kilomètres de descente et 3 kilomètres de plat le long de la côte pour rejoindre la ligne d'arrivée.
L'arrivée ne présente aucun danger, tout plat avec un finish non technique.
METEO
Bien que la région soit très souvent soumise à la pluie, il ferra sec tout au long de la course, avec une température de 24 degrés en moyenne. Attention tout de même au taux d'humidité assez élevé attendu, avec 70 %.
Le vent soufflera à 11 km/h de moyenne en provenance du Nord, avec des rafales poussant jusqu'à 23 km/h.
SCENARIO DE COURSE
En 2024 la course à vu Marc Hirschi s'imposer au sprint devant Julian Alaphilippe. Le parcours était un peu plus sélectif avec la présence d'une montée supplémentaire de 4 kilomètres avant celle d'Urraki.
Affichée 7 jours après la course en ligne des JO elle avait favorisée des coureurs en grosse forme, solide grimpeur, mais disposant d'une très bon punch.
En 2023 Remco Evenepoel c'était imposé au sprint devant Pello Bilbao, mais sur un parcours certes sélectif, mais différent de 2025 avec la montée d'Erlaitz reléguée au kilomètre 152 mais remplacé par une autre bosse de 4 bornes à 7 %.
Et enfin, en 2022 Remco Evenepoel c'était imposé avec 2 minutes sur Pavel Sivakov, sur un parcours très similaire à cette année, avec les 70 derniers kilomètres identiques.
En résumé, c'est un parcours destiné aux grimpeurs puncheurs en grosse forme. Cependant, la tendance qui se distingue se porte sur le niveau de la start liste. Quand celle-ci est homogène comme en 2024 il est très probable que nous assistions à un sprint en comité très réduit de 2-3 coureurs.
A l'inverse, si un coureur est assez bon grimpeur rouleur en plus d'être en bonne forme il pourrait très bien sortir dans la montée d'Erlaitz et résister jusqu'à l'arrivée face à un groupe de contre en mésentente.
C’est l’un des noms qui ressort le plus naturellement quand on regarde le profil et la startliste de cette classique. Juan Ayuso, 4e participation, coureur taillé pour ce type d’effort : longues rampes, terrain usant, relances, haute intensité.
En 2023, il avait pris une bonne 11e place ici même, et cette année il semble encore mieux cadré pour jouer devant, sur le papier. Car voilà, le gros point d’interrogation : sa forme.
Depuis son abandon sur le Giro à la 18e étape (conséquence d’une chute), plus aucune course. On le sait, Ayuso est du genre à vite retrouver son niveau, mais sans certitude sur son état actuel, il reste difficile de le voir dominer d’entrée une course aussi exigeante.
S’il est en jambes, il peut clairement gagner. Mais le pari est risqué, surtout face à une concurrence affûtée et en rythme depuis plusieurs jours, comme son coéquipier.
Difficile d’ignorer la montée en puissance impressionnante d’Isaac Del Toro. Après sa 2e place sur le Giro, il à enchainé avec la victoire sur le Tour d’Autriche et trois étapes à la clé, un succès à l’Ebre, et une 2e place à Villafranca… le garçon enchaîne les performances sur les courses .1 avec une facilité déconcertante.
Et surtout : il a un profil parfait pour cette course. Course marathon, ascensions moyennement longue et punchy et portions pour rouleur entre les montées. On l’a vu cette saison, il encaisse aussi bien sur une journée que sur trois semaines, et son placement dans l’équipe UAE n’est pas à prendre à la légère.
Si Ayuso n’est pas à 100 %, on peut s’attendre à ce que Del Toro prenne rapidement les commandes. D’autant qu’il est superbement entouré, avec un collectif UAE qui pourra verrouiller la course, l’emmener dans la dernière bosse et lui offrir le terrain pour exprimer son punch final.
Clairement, l’un des meilleurs profils du jour, avec la forme pour concrétiser. Gros candidat à la victoire.
⭐️⭐️
Oscar Onley arrive à San Sebastián avec une belle carte à jouer, et surtout une vraie dynamique de confiance. Sa 4e place finale sur le Tour de France a surpris, impressionné, et marque une montée en puissance claire du grimpeur britannique depuis le début de la saison.
Pas forcément un spécialiste des classiques, mais sa 12e place à Liège-Bastogne-Liège montre qu’il n’est pas largué dans ce genre d’efforts en enchaînement. Sur ce type de course vallonnée, longue, usante, et où la sélection se fait par l’arrière, il peut parfaitement s’exprimer, surtout avec son gabarit léger et son endurance.
Sa 9e place au tour du Pays Basque, sur un tracé proche dans l’esprit de cette Clasica, renforce encore la tendance : il a l’explosivité pour les petits murs et la résistance pour durer.
Ce dimanche, il sera beaucoup plus surveillé que lors du Tour, c’est certain. Mais l’équipe Picnic a amené un bon noyau pour le soutenir, et ça peut tout changer si le final est désordonné.
Dans le cas ou il parvient à passer la dernière montée dans un petit groupe, tout devient possible vu sa pointe de vitesse. Mais je ne serais pas étonné de le voir tenter quelque chose bien plus tôt.
Jour de reprise pour Giulio après son abandon sur chute lors de l'étape 15 du Giro. Il faudra juger de sa forme et condition physique pour celui qui avait très bien commencé la saison.
Le parcours lui convient assez bien, et la distance de course ne lui posera pas de problèmes. En temps normal je l'aurais cité favoris, mais le fait de ne pas l'avoir vu courir depuis le 25 mai est assez délicat.
Constat similaire pour Mattias, sauf que sa dernière course était l'étape 14 du Tour de France, abonnée sur chute également. Il était pourtant en très bonne forme, et si il à suffisamment récupérer de sa chute il pourrait faire parti des coureurs à suivre.
Dernière carte de l'équipe à suivre, avec le récent fiancé Quinn Simmons. Auteur d'un excellent Tour de France sa forme est un gros bonus au départ de cette classique. Le parcours est peut-être trop montagneux vu les autres concurrents présent, mais si il prend le départ avec la motivation et qu'il à un minimum récupéré de ses 3 semaines, alors il ne faut pas le laisser de côté.
Neilson sors d'un Tour de France plutôt moyen. Jamais dans le coup, il s'est souvent mué pour ses leaders dans les différentes échappées.
Maintenant il suit le rythme de son année 2024, ou il avait particulièrement bien terminé la saison après le Tour de France, en commençant par une solide 6e place sur la classique San Sebastian.
Coureur irrégulier, il est souvent bon sur les courses de dernière partie de saison.
Avec une équipe de jeune au départ, c'est le capitaine de route Tiesj Benoot qui semble être la meilleure carte. A la suite d'un Tour de France en tant qu'équiper, il à une occasion de jouer sa carte sur une classique longue et usante qu'il devrait apprécier.
3e ici en 2022, il connait les routes et l'enchaînement final. La distance de course l'avantagera à coup sur comparé à certains, un atout non négligeable.
Carte la plus intéressante de l'équipe sur le papier. Christian est un réel coureur de classique, et si il est dans la même forme que lors du Giro, alors il ne devrait pas avoir de mal à accrocher la roue des meilleurs dans les ascensions. Il dit se sentir en grosse forme et l'a prouvé sur ses 3 derniers course de catégorie .1 (2e, 10e, 3e).
La formation Bahrain présente plusieurs cartes intéressantes à suivre, avec Caruso, Tiberi, Zambanini ou encore Martinez. Mais je pense que celui qui à le plus de chance de jouer un top résultat ici c'est bien le basque Pello Bilbao. Il joue à domicile sur une course qu'il connait parfaitement avec ses 7 participations dont sa 2e place en 2023.
Il est en reprise de rythme avant les classiques de dernière partie de saison, mais le parcours et surtout la distance de celui pourrait bien l'aider à chercher une belle place.
Le français est au départ de la classique en tant que leader de son équipe. Après un Tour de France correcte mais tout de même en deçà des attentes, il pourrait se rattraper dès ce samedi.
Maintenant, j'ai deux interrogations. Il est tombé sur l'étape 20 du Tour de France, et il n'est pas impossible qu'il n'ai pas récupéré à 100 % depuis.
Mais aussi, le parcours est peut-être trop montagneux pour lui, et dans le cas ou Ayuso ou Del Toro décident de faire rouler dès le début du final de l'étape, j'ai peur qu'il craque complètement.
Je le cite car sur le papier c'est un gros candidat à la victoire finale, mais la dernière course du belge ne va pas trop en sa faveur. Assez discret sur le Dauphiné, il subit un peu sa saison, entre chutes et maladies.
Très difficile d'estimer son état de forme, il faudra surtout surveiller comment il se comporte pour la suite de la saison.
Récent 6e du Giro, le grimpeur italien se prépare pour réaliser un nouveau gros classement général sur la Vuelta. Je ne m'attend pas à le voir à 100 %, mais suffisamment pour jouer son rôle sur une classique qu'il devrait apprécier.
La seule inquiétude porte sur la distance de celle-ci. En reprise à la compétition, il va falloir assurer les 211 bornes au programme, pour un coureur qui n'a pas montré que des belles choses sur cette distance.
Et pourquoi pas. Le vétéran slovène sors d'un Tour de France assez intéressant. "Seulement" 8e au général, il à pris des risques en dernière semaine et aura été offensif pour espérer chercher son étape, au risque de perdre gros au général.
Cette classique lui convient assez bien sur le papier, grosse distance, typée grimpeur et sans descente trop technique. J'imagine qu'il aura un rôle d'électron libre et ferra sa course en fonction de ses jambes, si il à pu récupérer ou non.
6e du dernier Tour de France, il a clairement franchi un cap cette saison. Et sa formation conti pro compte bien capitaliser sur cette dynamique pour engranger des gros points UCI.
Ce n’est pas forcément le type de course où on l’attend : longue, usante, plus de 200 bornes, avec une opposition World Tour bien plus corsée… Mais la condition est là, et le parcours lui correspond bien, avec une montée finale qui pourrait convenir à ses qualités de grimpeur puncheur.
Maintenant, il lui faudra anticiper intelligemment. Il n’a pas la pointe de vitesse pour régler un groupe au sprint, et il n’est pas non plus le meilleur rouleur pour partir de loin. Le bon créneau pourrait être une attaque sèche dans la dernière bosse, en espérant créer une cassure, ou profiter d’un marquage entre les cadors.
Bref, il faudra courir juste, mais il a montré sur le Tour qu’il avait les jambes et la lucidité pour viser un très gros résultat. La victoire semble dure à aller chercher, mais top 5 ou podium ? Ce n’est pas impossible.
Pas de Julian (malade), mais un Marc Hirschi, dernier vainqueur ici.
Le suisse sors du Tour de France, ou il à été plutôt invisible. Hormis un top 20 et deux échappées il semble payer sa saison dernière, et la fatigue le rattrape.
Quand bien même le parcours lui convienne, la concurrence composée de gros grimpeurs serra bien plus difficile à gérer qu'en 2024 et sa condition ne joue pas en sa faveur.
Après un Tour de France au service de son leader Felix Gall et conclu à la 25e place, Aurélien pourrait bien être le leader de son équipe sur cette course.
Profil de grimpeur puncheur, il apprécie les classiques usantes et sa bonne forme pourrait lui permettre d'obtenir une belle place.
Il serra assez bien entouré, avec notamment Nicolas Prodhomme sortant d'un gros pic de forme et adepte de ce type de profil.
Une belle doublette de grimpeur puncheur belge en tant que leaders de cette formation Soudal. Pour la victoire la tâche s'annonce compliquée vu la concurrence, en revanche les deux garçon sont solide et endurant et le profil devrait correspondre à leurs qualités.
La forme reste l'interrogation, car les deux coureurs n'ont pas courus depuis le Tour de Suisse, avec une petite escale au championnat de Belgique entre temps.
3e participation à cette classique pour le grimpeur espagnol, il avait pris la 17e place l'année passée. Sortant d'un Tour de France assez moyen, il paraissait bien faible en dernière semaine et l'équipe pourrait compter sur un autre de ses coureurs si il ne tient pas le rythme.
L'autrichien aussi sors du Tour de France qui à conclu à la 18e place, en plus d'avoir pris part à 3 échappées. Grimpeur solide et endurant, son expérience pourrait être un atout de taille. J'imagine qu'il sera la carte électron libre de cette formation, et dans le cas ou Castrillo faiblit, alors il faudra surveiller l'autrichien.
Sortant d'un Tour de France anecdotique, il n'a montré que très peu de signes encourageant. Maintenant, il à été l'auteur d'une belle échappée au Mont Ventoux et d'une dernière étape assez intéressantes dans Paris.
La classique pourrait être un peu trop destinée aux grimpeurs pour lui, mais il semble plus à l'aise sur ce terrain, en plus de jouer à domicile.
Après un beau Tour de France au service de Vauquelin, il sera probablement le leader de son équipe au départ. Première participation à la Klasikoa et une belle occasion de faire parler ses talents de grimpeurs. Il semblait en grosse forme dernièrement, alors pourquoi pas le voir jouer le top 10 si il ne se fait pas piéger.
Il est rare de voir un coureur Caja Rural cité dans une preview, mais l'australien est dans une grosse forme. Il m'a personnellement impressionné sur la classique d'Andorre avant le Tour de France, qu'il à conclu à la 5e place. Mais Sebastian ne c'est pas arrêté là, et à obtenu une belle 2e place au général de la course par étape portugaise classée 2.2 : GP Internacional Torres Vedras.
Pur grimpeur, si il gère sa course et surtout son placement entre les montées il pourrait impressionner de par son résultat final.
Tibor continue sur sa lancée cette saison, il ne cesse d'épater les suiveurs vélo. Dernier 12e du Tour de Wallonie avec un top 5 et 2 tops 10, il affiche une belle forme. Maintenant le parcours est peut-être un peu trop montagneux et long pour lui dans l'espoir de le voir signer un top 10.
BETS ET JUSTIFICATIONS
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BET(S) EN SIMPLE
Côte : 2.75 - Winamax
% de bankroll : 0.50%
C'est le choix le plus logique. Probablement la meilleure carte de son équipe avec un Ayuso en méforme, il fait parti des meilleurs grimpeurs présent au départ. Sa condition est excellente, et son dernier Giro lui à donné la confiance nécessaire pour gagner au plus haut niveau. Il n'a pas fait le Tour de France et bénéficiera d'une moindre fatigue, gros bonus sur un parcours de plus de 200 bornes, qui part la même occasion lui convient parfaitement.
L'armada UAE alignée sera un gros bonus, et je les imagines durcir le plus possible pour éliminer les potentiels puncheurs dès le Jaizkibel, afin de préparer une attaque de Del Toro au sommet de l'Erlaitz, pour que celui-ci profite de la mésentente derrière et s'imposer ainsi en solitaire.
Côte : 10 - Winamax
% de bankroll : 0.25%
Bet fun pour la classica. J'hésitait avec Onley mais j'ai bien peur que l'anglais ne soit trop marqué, et n'ai pas les jambes pour distancer les UAE.
En revanche, Roglic à montré un belle forme en fin de TDF, et j'imagine que ce sera all-in pour lui. En tout cas si un coureur doit accrocher la roue de Del Toro ou Ayuso c'est bien lui, et son expérience sera un gros plus sur cette classique.
Merci d'avoir pris le temps de lire cet article.
We Love Sports vous souhaite une bonne course :)
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