Après deux premières étapes nerveuses, un chrono usant et une météo qui ne fait que renforcer la tension, cette 6e journée entre Bayeux et Vire s’annonce piégeuse. Très piégeuse.
PROFIL DE LA COURSE
Nouvelle étape accidenté pendant la première semaine du Tour. Entre Bayeux et Vire, l'étape 6 sera longue de 201 kilomètres, et affiche 3300 mètres de dénivelé positif.
Bien que l'étape soit difficile tout du long, les difficultés répertoriés sont repartis sur le premier et dernier tier de l'étape.
Au kilomètre 30, première difficulté du jour avec la Côte du Mont Pinçon. 5,6 kilomètres assez irréguliers à 3,7 % de pente moyenne.
La suite de l'étape sera accidentée, mais il faudra attendre le kilomètre 136 pour avoir la troisième difficulté du jour.
Montée de troisième catégorie, la Côte de Mortain sera longue de 1,6 kilomètres à 8,4 % de pente. Bien trop loin de l'arrivée pour y voir des mouvements, elle usera les coureurs avant la fin de l'étape.Quelques kilomètres plus tard, après 152 bornes de course, Côte de Juvigny-le-Tertre. Montée de troisième catégorie longue de 2,2 kilomètres à 6,7 % de pente moyenne.FINAL DE L'ETAPE
Ainsi, c'est au kilomètre 190, en préparation de la dernière bosse que la guerre de placement battra son plein.
Au kilomètre 196 débutera la montée de la Côte de Vaudry. Ultime difficulté avant le finish, cette montée de quatrième catégorie longue de 1,2 kilomètres à 7,1 % de pente moyenne pourrait permettre à certains puncheurs de tenter un coup. Mais son tracé rectiligne et sur une large route pourrait limiter les offensives.En revanche, si sprint à plusieurs il y a, alors il faudra être un bon puncheur pour espérer s'imposer. L'arrivée se ferra en haut d'une montée de 700 mètres, à près de 10 % de pente moyenne, dont un passage à 14. Il faudra être placé avant le début de la montée, car elle commencera par un virage gauche à 90 degrés.
METEO
Météo clémente avec 24 degrés de moyenne sur l'étape et un beau soleil.
Le vent ne devrais pas inquiéter les coureurs, il soufflera en provenance du Nord-est, entre 5 et 7 km/h, avec des rafales allant jusqu'à 15 km/h.
Pas de quoi faire peur aux coureur, mais à noter qu'il sera de face sur les 30 derniers kilomètres de l'étape.
SCENARIO DE COURSE
En somme, nous allons assister à une étape usante de part son dénivelés positif, et sa distance marathon. Les équipes de favoris au général devront placer leurs leaders au mieux, au risque de se faire piéger sur un sommet en fin d'étape.
La montée de Saint-Michel-de-Montjoie et la Côte de Vaudry étants toutes deux peu difficile, j'ai bien l'impression que le peloton alimenté par les équipes des leaders au général aurait un rythme trop élevé pour voir des attaques.
Maintenant la possibilité d'une échappée n'est pas à écarter, mais cela dépendra de la volonté de Pogacar à lâcher son maillot jaune. Il à lui même cité après le chrono "Très heureux d'être en jaune mais d'un autre côté, ça va être long si on le garde." Avec déjà une étape en poche il pourrait se contenter de laisser filer devant. Et dans ce cas, des gars comme Vauquelin, VDP ou autres placé au général, en bonne forme mais sans être trop gros grimpeur prenait l'échappée, il pourrait laisser filer.
Mais si il interdit des gars trop bien placé de sortir, alors j'imagine que Mathieu et autres prétendants à l'étape pourrait assumer la poursuite et limiter son avance, car on ne crache pas comme cela sur une victoire d'étape au Tour.
Côté favoris, Pogacar pourrait chercher une nouvelle étape, mais aussi Mathieu, ou autres. Visma risque de réagir après le chrono de la veille et tenter de piéger Pogacar en fin d'étape, ajouté à une guerre de placement déjà vue sur les étapes 2 et 4 qui accélèreront le rythme avant le final tuant une possible échappée.
Et d'un point de vue échappée, c'est la des meilleures chances avant l'étape 10 possiblement.
Après son superbe chrono, et sa victoire à Rouen, le tenant du titre change couleur et se pare de jaune. Il dispose maintenant de 42 secondes sur Evenepoel et 1:13 sur Vingegaard au général.
Sur le papier, cette étape lui convient encore une fois parfaitement, et il pourrait bien faire parler à nouveau de ses talents de puncheur sur une arrivée en montée.
Dévêtu du maillot jaune, Mathieu va se concentrer pleinement sur la victoire d'étape à Vire. Vainqueur face à Tadej dimanche, il à du s'incliner mardi, un anomalie qu'il devrait corriger.
Le finish lui correspond bien, mais l'étape sera longue et avec un bel enchaînement de dénivelé. Il faudra garder des forces avant le final, ou sur le papier il est moins bon qu'un Pogacar.
C’est tout le paradoxe Remco : capable de rivaliser sur le terrain de Pogacar et Van der Poel, mais trop rationnel (ou désabusé) pour se battre quand les chances sont minces. Le final de cette 6e étape est pourtant taillé pour lui : une approche usante, un final explosif, et surtout une usure générale après 200 bornes où son punch et sa fraîcheur peuvent faire la différence.
S’il se décide à jouer la gagne, il peut clairement lutter pour la victoire. Il a la puissance, il a la science du placement.
Mais comme souvent avec Remco, tout dépendra de son état d’esprit. Après ses déclarations de l’étape 2, difficile d’imaginer une attaque de panache à la pédale, sauf si la course lui tend les bras. Reste à savoir si les bonifications et la victoire d'étape suffiront à lui faire changer de stratégie.
S’il joue, il est dans les 3. S’il reste passif, il traversera la ligne dans les roues, sans peser sur l’étape comme dimanche dernier.
⭐️⭐️
Après la catastrophe du chrono, il faudra voir comment Jonas va réagir le lendemain. Soit conserver la stratégie initiale de marquer Pogacar avant les vrais étapes de montagne, soit mettre son équipe à contribution pour être plus offensif et tenter de le piéger.
Jorgenson pourrait être une carte intéressante à jouer, mais UAE dispose d'une belle armada pour contrer les accélérations des Visma.
Concernant la gagne de l'étape, il ne faut pas l'exclure car Vingegaard n'est pas le plus mauvais des puncheurs et cette arrivée en bosse pourrait rabattre certaines cartes.
Le premier français à surveiller sera Romain Grégoire. 4e et 5e des deux première étapes de vallon, il lui manque son podium, voir sa victoire d'étape. Le finish sera difficile mais devrait lui plaire avec cette arrivée montante qui pourrait éliminer un coureur lançant trop tôt.
En revanche il devra gérer son énergie sur les 200 bornes de course pour être aussi frais que les autres dans le final.
3e au général, il sera trop compliqué pour Kévin de récupérer le maillot jaune avec ses 59 secondes de retard. Cependant une victoire d'étape ne serrait pas immérité, mais j'ai du mal à voir UAE et autres le laisser filler si facilement.
Si il attend le sprint, pourquoi pas, car il est bon puncheur sur ce type d'arrivée, mais il faudra éviter sa manie de lancer trop tôt comme il l'a fait en Romandie sur ce type d'arrivée, ou sur la 2e étape de ce Tour de France.
Julian démarre très bien ce Tour de France, mais à joué de mal chance sur la 4e étape en crevant au pire moment.
Il à ici une nouvelle occasion de briller, mais attendra-t-il le sprint final sagement.
Cette étape pourrait bien sourire aux baroudeurs et à des coureurs décidant d'anticiper le final, ce qui semble correspondre à son tempérament. Car à la pédale, au sprint face à VDP, Pogacar et autres, j'ai du mal à le voir s'imposer, lui qui à eu des difficulté sur le Tour de Suisse sur ce type d'arrivée. A voir si il décidera d'être offensif, mais il faudra garder un œil sur lui.
Oscar Onley confirme étape après étape qu’il n’est pas là pour faire de la figuration. Solide avec les meilleurs sur les étapes 2 et 4, il a montré une régularité impressionnante et une vraie capacité à encaisser les efforts dans les finales piégeux.
Cette 6e étape lui offre un terrain idéal : un profil vallonné, un final raide, et une arrivée qui pourrait se jouer entre puncheurs-grimpeurs. Onley a la giclette, le placement, et la lucidité pour faire un coup. Il faudra simplement voir comment il récupère de l’effort intense du contre-la-montre, et surtout s’il a encore de l’énergie après une journée aussi longue.
Mais vu sa condition actuelle et sa fraîcheur apparente, il fait clairement partie des hommes à suivre pour un podium… voire plus si le scénario se joue à la pédale.
Pas le grande forme pour Roglic, et il serait temps qu'il se fasse un peu du mal, notamment sur ce genre d'arrivée en bosse ou il à déjà performé.
8e à 2:30, j'ai envie de dire que c'est l'une de ses meilleures occasions pour jouer la gagne, lui qui semble bien inférieur en montagne que les favoris. A voir si les jambes le suive.
Son punch ne lui permettra pas de lever les bras. Mais avec le tir pris au général étape 4, malgré sa bonne forme après sa 6e place sur le chrono, il pourrait profiter de ses 2:31 de retard sur Pogacar pour anticiper le final.
Mais pour cela il faudra qu'UAE se retrouve difficulté d'équipier, sinon il sera pris en chasse pour jouer la victoire d'étape avec Pogacar.
Bonne forme pour Mattias toujours en lice au général, je m'attend à le voir se battre pour cette étape, car son finish pourrait créer des écarts, et il aurait tout intérêt à se placer du mieux qu'il puisse. Il à un bon punch sur ce type d'arrivée, alors si il se motive, attention.
Etape longue, usante, nerveuse : tout ce que Simone Velasco aime. Le puncheur italien s’est montré costaud sur la 2e étape, accroché dans le bon groupe pour aller chercher une 9e place encourageante face aux meilleurs puncheurs du peloton.
Sur cette 6e étape, le final lui conviendra encore davantage. Enchaînement de difficultés, donc plus de bosses pour faire la sélection, et une endurance nécessaire pour exister dans les 20 derniers kilomètres. Velasco coche pas mal de cases : résistant, rapide au sprint en comité réduit, et surtout toujours bien placé dans ce genre de journée piégeuse.
Je le cite mais il n'a pas montré grand chose encore. Il court assez mal depuis le début du Tour, toujours à contre temps et souvent mal placé. Même pas dans le 1er groupe sur l'étape 2, il à craqué sur l'étape 4 mais à tout de même montré de meilleures choses.
Il se pourrait qu'il se bonifie au fur et à mesure, alors il faudra le surveiller sur cette arrivée en bosse qui devrait lui convenir.
SURPRISE
Carte française très intéressante. 7e de l'étape 2 au punch, il n'était pas si loin de basculer avec les meilleurs sur l'étape 4 et prendre la 12e place de l'étape, sans avoir attendu son leader Felix Gall, terminant bien derrière.
Aurélien semble avoir carte blanche, et sa forme du moment combiné à son excellent punch sur ce genre d'arrivée et d'étape usante pourrait lui sourire. Si une surprise doit avoir lieu, j'aime bien cette idée !
BETS ET JUSTIFICATIONS
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BET(S) EN SIMPLE
Côte : 3.5 - Winamax
% de bankroll : 0.50%
Bet : Podium
Côte : 1.7 - Winamax
% de bankroll : 1.00%
Je ne vais pas me faire avoir deux fois, la value est clairement présente ici pour la win du maillot jaune. Sa domination sur le Tour vient de commencer, et elle pourrait se poursuivre dès cette 6e journée.
Le seul hic sera la victoire d'une échappée, ou un Mathieu qui le gère au sprint, mais de ce cas, le podium rembourse la mise sur sa victoire.
Côte : 65 - Winamax
% de bankroll : 0.10%
Bet : Podium
Côte : 20 - Winamax
% de bankroll : 0.25%
Bet : Top 10
Côte : 2.50 - Winamax
% de bankroll : 0.50%
Il s'agirait de respecter Remco un minimum. Après sa victoire sur le chrono il à probablement compris qu'il ne prendrait pas le maillot jaune et qu'il aurait du mal à battre Pogacar en montagne. Alors pourquoi pas le voir à la bagarre sur un finish qui lui convient pour une victoire d'étape.
Côte : 40 - Winamax
% de bankroll : 0.10%
Bet : Podium
Côte : 13 - Winamax
% de bankroll : 0.25%
Bet : Top 10
Côte : 3.0 - Winamax
% de bankroll : 0.50%
Comme montré sur le dernier Tour de Suisse, le britannique est un solide puncheur et je l'imagine capitaliser sur sa bonne forme pour se rapprocher de la victoire d'étape. De plus, Barguil à été d'un grand soutien pour le placer sur l'étape 4, il pourrait être à nouveau utile ici.
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Si échappée, j'ai trois noms en tête, mais qui peuvent aussi bien performer en restant avec les favoris.
Bet : Podium
Côte : 2.0 - Winamax
% de bankroll : 0.75%
Si l'échappée se joue la gagne, difficile de ne pas voir VDP dedans. Et de l'autre, si les favoris se jouent la gagne, difficile de ne pas voir VDP à la bataille.
Côte : 75 - Winamax
Bet : Podium
Côte : 25 - Winamax
% de bankroll : 0.25%
Bet : Top 10
Côte : 8.0 - Winamax
% de bankroll : 0.50%
Risqué, mais value. Lui aussi très bon puncheur, il n'hésite pas à frotter. Maintenant qu'Aurélien sait qu'il à les jambes pour se bagarrer pour un top 10, pourquoi pas le voir sur un podium d'étape à la pédale, ou dans l'échappée matinale si celle-ci va au bout.
Côte : 40 - Winamax
Bet : Podium
Côte : 13 - Winamax
% de bankroll : 0.25%
Bet : Top 10
Côte : 5.0 - Winamax
% de bankroll : 0.50%
Si échappée, c'est une carte intéressante, et qui plus est en très bonne forme, rassuré par sa solide 13e place à Rouen. A l'inverse d'un Ben Healy qui semble hors de condition, Baudin est une solide carte chez EF.
Merci d'avoir pris le temps de lire cet article.
We Love Sports vous souhaite une bonne course :)
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