Probablement l'ultime occasion pour les sprinteurs de briller, mais attention, entre Bollène et Valence, le parcours n'est pas tout plat.
PROFIL DE LA COURSE
Au programme de cette 17e journée, une étape jugée en plaine entre Bollène et Valence. 161 kilomètres pour 1600 mètres de dénivelés avec seulement 2 difficultés répertoriées.
Au kilomètres 48 aura lieu le sprint intermédiaire de l'étape, et s'en suivra quelques kilomètres plus tard la première montée de la journée.
Ascension de 4e catégorie, le Col du Pertuis est long de 3,7 kilomètres et affiche 5,1 % de pente moyenne. Pas très difficile pour un peloton de coureur pro, il interviendra cependant après 60 kilomètres de course, dont la majorité en faux plat montant. Et dans le cas ou l'échappée met du temps à se former et que le peloton ne débranche pas, alors ce col pourrait avoir une importance décisive pour les sprinteurs.
Près de 50 kilomètres après le sommet de la première montée, les coureurs arriveront au pied du Col de Tartaiguille au kilomètre 112. Montée de 4e catégorie également, c'est un gros faux plat avec ses 4,9 kilomètres à 3,6 % de pente moyenne.
Au sommet il restera 44 kilomètres de course.
FINAL DE L'ETAPE
Final d'étape très peu technique, mais ou il faudra parfaitement gérer son placement à l'approche de 5 points clés dans les 4 derniers kilomètres.
Enchaînement de 4 ronds points à négocier dans les 4 derniers kilomètres de l'étape. A 3,7 km, 2,8 km, 2,5km et 1,8 kilomètres de l'arrivée. Ils seront tous pris par l'extérieur et aucun ne représente un gros danger, hormis le rétrécissement de la route quelques mètres avant celui-ci.
Et enfin, à 650 mètres de l'arrivée, le peloton devra négocier une ultime courbe gauche assez étroite avant de débouler à vive allure sur la ligne droite finale.
METEO
Beau temps sur l'étape, mais risque de pluie vers 17 heures à Valence.
A partir de 15 heures le vent tournera et soufflera en provenance du Sud à 13 km/h de moyenne, dont des rafales poussant à près de 20 km/h.
Ce qui signifie vent de dos et 3/4 dos pendant la deuxième moitié de l'étape, puis de côté pendant les 10 derniers kilomètres, avant de se retrouver vent de 3/4 face pendant les 500 derniers mètres.
SCENARIO DE COURSE
Probablement le sprint le plus ouvert de ce Tour, car les deux favoris : Milan et Merlier sont loin d'être les meilleurs grimpeurs parmi les sprinteurs, ce qui ouvre des portes pour des équipes comme Intermarché Picnic ou Alpecin dans le cas d'une victoire d'étape.
En toute logique, pour Groves et Girmay il faudrait que le premier tier de l'étape soit fait à haute vitesse. Car la route monte jusqu'au sommet de la première difficulté, ce qui pourrait faire très mal aux deux favoris, voir les distancer.
Merlier ne passe pas un pont d'autoroute, et Milan à prouvé qu'il avait du mal dans les bosses depuis le Dauphiné, et que si l'étape se faisait à haute intensité, il n'aura probablement pas la force pour accrocher un gros résultat au sprint (ref. Dauphiné étape 5).
En tout cas, Intermarché, Picnic et Alpecin voient leurs chances de victoires d'étape se limiter au fur et à mesure, et cet écrémage pour user une grosse partie des sprinteurs serait bien vu pour mettre toutes les chances de leurs côtés.
Avec déjà une victoire d’étape en poche, l’objectif de Milan est clair : sécuriser le maillot vert, et cette 17e étape s’annonce comme la dernière vraie chance de disputer un sprint massif.
Mais plusieurs doutes entourent sa capacité à tenir le coup dans un début d’étape qui pourrait être très animé. Jusqu’ici, il n’a rien montré de rassurant dès que la route s’élève, et si le peloton roule fort sur la première moitié d'étape, il pourrait se retrouver distancé très tôt… ou alors devoir puiser dans ses réserves, ce qui compromettrait ses chances dans le sprint final.
Autre élément à prendre en compte : la veille, il a passé beaucoup de temps à l’avant pour aller chercher les 20 points du sprint intermédiaire. Une débauche d’énergie qui pourrait peser, surtout si l’étape du jour part vite.
Bref, s’il veut sprinter, il va falloir survivre. Et s’il survit, il faudra encore avoir assez de jus pour rivaliser. Rien n’est gagné, même avec le maillot vert sur les épaules.
Le vrai piège pour Merlier, c’est clairement le début d’étape. Si le départ est nerveux, que l’échappée tarde à sortir et que le peloton roule fort pour contrôler ou filtrer les groupes à l’avant, alors le belge pourrait vite se retrouver en surchauffe.
Avec une première difficulté usante, le risque est double : soit il laisse trop de jus à vouloir rester dans le paquet, soit il se fait tout simplement décrocher si le tempo est trop élevé. Et dans ce cas, la journée devient un calvaire, avec peu de chances de recoller, même si ça se calme ensuite.
Merlier n’aime pas les longues bosses, et on l’a déjà vu en difficulté dès que le profil se corse. S’il veut disputer le sprint, il va falloir passer les 70 premiers kilomètres sans encombre, en espérant un départ contrôlé et une échappée rapide. Sinon, le plan de l’équipe tombe à l’eau avant même la mi-course.
⭐️⭐️
Grosse opportunité pour Biniam Girmay sur cette étape. Le profil, même avec du dénivelé, reste moins problématique pour lui que pour Milan ou Merlier, et s’il s’accroche dans les premiers cols, il pourrait bien se retrouver dans un groupe réduit mais jouable pour la victoire.
Il a déjà prouvé sur ce Tour qu’il savait lutter quand la route se cabre, et s’il se fait violence pour rester placé dans le final, il a tout à fait les moyens de sortir un gros sprint, surtout avec moins de monde à l’arrivée.
Avec la condition qu’il affiche depuis le départ, et sa régularité malgré les profils parfois difficiles, cette étape ressemble à un vrai terrain pour lui. S’il passe les bosses et reste lucide dans le placement, il peut clairement viser mieux qu’un podium. Une victoire n’est pas à exclure.
Lui aussi, gros client pour cette 19e étape. Kaden Groves a l’un des meilleurs profils pour ce type de journée : il grimpe mieux que la majorité des purs sprinteurs, il est résistant, et surtout il est bien entouré sur ce genre de terrain.
Mais effectivement, le forfait de Van der Poel pourrait peser. Quand VDP était là pour l’emmener dans les 500 derniers mètres, Groves était tout de suite devant pour jouer la gagne (comme sur l’étape 8). Sans lui, comme sur l’étape 9, c’est beaucoup plus brouillon, et il termine loin.
Son train reste solide, mais perdre un mec comme Van der Poel dans un final technique, ça peut tout changer dans l'approche, dans le placement, et dans la capacité à éviter les coups de frein. S’il parvient à rester bien placé malgré ça, il a clairement les jambes pour viser la gagne, mais ce sera plus ouvert que s’il avait son poisson-pilote habituel.
Qui dit sprint de fin de Tour, dit forcément Phil Bauhaus . L’Allemand a cette capacité à garder de la fraîcheur en 3e semaine, et surtout un vrai sens du placement qui fait souvent la différence quand les trains sont désorganisés ou que les jambes commencent à lâcher.
Ce genre de sprint, avec un peu de d+ dans les jambes, une tension générale, et un dernier virage à bien négocier, lui convient parfaitement. Il n’a peut-être pas la pointe de vitesse d’un Milan ou d’un Merlier en pur sprint, mais il sait flairer la bonne roue, et s’il arrive bien lancé, il est capable de surprendre.
Toujours à la recherche de sa première victoire sur le Tour, c’est clairement une occasion en or pour lui, surtout si les autres sprinteurs plus puissants ont laissé des plumes dans les bosses du début. Comme souvent, il ne gagnera pas en puissance, mais peut gagner en régularité et en lucidité. À ce jeu-là, le podium est très jouable, et pourquoi pas mieux si le scénario s’emballe.
Clairement, belle carte à jouer pour Bittner sur cette 19e étape. Le sprinteur tchèque monte en puissance sur ce Tour, avec une 5e puis une 4e place sur ses deux premiers sprints disputés. Des résultats qui montrent qu’il a la pointe de vitesse pour rivaliser, et surtout qu’il commence à prendre confiance.
Le collectif Picnic est solide, bien organisé, et s’il parvient à l’emmener dans une bonne position dans le dernier virage, Bittner peut faire très mal. L’élément clé, ce sera Andresen, son poisson pilote attitré. Si le Danois réussit à le lancer dans les 150 derniers mètres, le Tchèque peut viser un top 3.
C’est typiquement le genre d’étape où les automatismes et le sang-froid dans les derniers kilomètres font la différence. Et vu sa forme et la confiance accumulée, Bittner pourrait bien venir bousculer les noms les plus attendus.
L'étape coche pas mal de cases pour Wout Van Aert. Là où certains sprinteurs vont cramer des cartouches pour rester au contact, lui a cette capacité à gérer son effort dans les bosses, sans paniquer, sans trop puiser, et à revenir tranquillement dans le final.
Le dernier virage jouera un rôle clé, et Wout est justement l’un des meilleurs du peloton quand il s’agit de placement sous pression. Même sans train ultra structuré, il sait naviguer dans les roues et se positionner au bon moment.
C’est aussi l'une de ses 3 dernières chances de lever les bras sur le Tour et il devrait se donner à fond, et avec la forme qu’il affiche, ça pourrait suffire.
Après la chute de Meeus et sa baisse de performance c'est au champion des pays-bas de prendre le leadership du sprint. Il devrait passer le d+ sans trop de problème, et son sens du placement pourrait lui permettre d'être dans le bonne roue avant le dernier virage.
Seul petit hic, il à été particulièrement décevant sur les étapes 8 et 9 ou il était également le sprinteur de l'équipe, avec une 11e et 19e place.
Tour catastrophique pour Groenewegen, il n'a jamais fait mieux que 13e.
La forme n'est pas avec lui, et ses lacune en montée rendront sa tâche compliquée pour remporter une victoire d'étape sur cette 17e journée.
Solide sur les sprints, il à cependant montré des grosses lacune quand la route s'élève, ce qui ne va pas l'aider sur une étape comme celle-ci, si le rythme est soutenu en première partie de course.
Dans le cas ou il est encore présent dans le final, j'ai peur qu'il ai pu laisser trop d'énergies, et dans le cas ou il ne l'est pas, alors Jake Stewart est une belle carte aussi pour l'équipe.
Pas le plus à l'aise quand la route s'élève, il n'a pas encore prouvé grand chose sur les différents sprints de ce Tour, hormis 2 fonds de top 10. Maintenant, c'est son ultime occasion de scorer sur le Tour de France et son équipe devrait lui faire confiance sur ce final.
Attention à Dainese car c'est un sprinteur qui parvient à créer des surprises en 3e semaine, et avec un train complet et expérimenté autour de lui il pourrait être en très bonne posture à l'approche du dernier virage.
Arnaud à retrouvé la santé qui lui manquait et pourrait bien viser un nouveau podium d'étape, voir beaucoup mieux si il reste lucide dans le dernier kilomètre pour se placer dans la bonne roue et qu'il gère son timing vent de face.
Lotto à une belle occasion de scorer, et c'est probablement la dernière vu le reste du parcours du Tour.
Après l'abandon de Coquard, c'est probablement Alexis qui prendra le leadership sur ce sprint. Encore discret sur le Tour hormis une 11e place étape 9, il à une belle opportunité ici. Maintenant son manque d'expérience et la fatigue accumulée de début de Tour auront peut-être raisons de lui.
Une étape très intéressante pour le sprinteur français de la GFDJ. Plus à l'aise sur un parcours légèrement vallonné pouvant user les autres sprinteurs, ce vent de face dans la dernière ligne droite pourrait aussi profiter à son gabarit plus discret.
En tout cas il est en bonne forme et son dernier sprint étape 9 pourrait lui donner la confiance pour signer un nouveau top 10, voir mieux si il gère son placement.
Après l'abandon du sprinteur de l'équipe Waerenskjold, c'est l'ultime occasion pour Fredheim de briller sur les routes du Tour. Sprinteur en forme, et très résistant, si il parvient à ne pas laisser trop de forces en début d'étape il faudra compter sur lui.
BETS ET JUSTIFICATIONS
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Arnaud semble avoir retrouvé les jambes, et surtout la confiance. Face à Merlier qui va laisser des cartouches en début d'étape et un Milan qui se dissipe avec les points du maillot vert, cette 17e journée semble être l'occasion rêver de scorer sur une étape du Tour.
Je compte aussi prendre son podium, et T10 en fonction de la cote.
Côte : 40 - Winamax
% de bankroll : 0.25%
Même histoire pour Pavel, mais avec une value nettement plus intéressante pour un sprinteur proche du podium à deux reprises. Il sera accompagné d'Andresen, un atout de taille dans le final.
Je compte aussi prendre son podium, et T10 en fonction de la cote.
Merci d'avoir pris le temps de lire cet article.
We Love Sports vous souhaite une bonne course :)
Merci pour l’analyse !
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