Cette 8e étape s’annonce comme une aubaine pour les baroudeurs du peloton. Avec ses nombreux kilomètres, son profil accidenté et l’absence d’enjeu direct pour le classement général, tout est réuni pour voir une échappée aller au bout.
PROFIL DE LA COURSE

Une étape taillée pour les baroudeurs, tant son profil est exigeant sans être décisif pour le classement général. Avec 197 kilomètres à parcourir et 3 700 mètres de dénivelé positif, cette 8e journée s’annonce usante, rythmée, mais trop irrégulière pour provoquer de gros écarts entre les favoris.
La principale difficulté du jour interviendra au kilomètre 90, avec une longue ascension qui pourrait déclencher des mouvements à l’avant et figer définitivement la composition de l’échappée. Le reste du parcours est vallonné, sans col hors catégorie, mais parfait pour les grimpeurs offensifs, capables de tenir un rythme élevé toute la journée.
La principale difficulté de cette 8e étape sera la longue et exigeante montée de Sassotetto, classée en 1re catégorie. Elle affiche 13,1 kilomètres à 7,3 % de pente moyenne, avec de nombreux changements de rythme et variations dans les pourcentages, rendant l’ascension particulièrement usante.
Positionnée au kilomètre 90, soit bien trop loin de l’arrivée pour déclencher une bagarre entre les favoris du général, elle jouera néanmoins un rôle clé dans la sélection de l’échappée. Les coureurs qui visent la victoire d’étape devront être solides et bien inspirés pour basculer en tête, car le col pourrait faire exploser le groupe de tête.
Même si peu d’équipes de leaders prendront la responsabilité de durcir ici, Sassotetto fera mal, surtout après une semaine déjà exigeante et sur une étape longue et nerveuse.
À 46 kilomètres de l’arrivée, les coureurs affronteront l’avant-dernière difficulté du jour, une montée de 3e catégorie, longue de 5,5 kilomètres à 7 % de moyenne. Mais c’est surtout son final qui retient l’attention : 1,5 km à près de 10 %, un passage raide et usant, parfait pour lancer une offensive.
Un coureur en grande forme et prêt à tenter le coup pourrait y déclencher un raide solitaire vers la victoire, profitant d’un terrain favorable ensuite. La suite du parcours alterne longue descente et faux plats descendants, offrant un bon terrain pour garder l’écart si le peloton laisse faire.
Cette montée pourrait donc être le point stratégique de l’étape, à condition d’avoir les jambes et l’audace pour faire la différence à cet instant précis de la journée.
Après un court repecho de 1,4 km à 7,3 %, qui servira de sprint bonification, les coureurs atteindront le kilomètre 189, point de départ de la dernière difficulté du jour.
Une montée courte mais percutante, 800 mètres seulement, mais avec des 400 derniers mètres terribles, affichant une pente moyenne de 11 %. Après près de 200 kilomètres et 3 700 mètres de dénivelé, cette bosse pourrait faire la décision entre les baroudeurs rescapés ou relancer une offensive décisive.
Au sommet, il restera 7 kilomètres de course, dont 4 en descente et 3 en faux plat vers l’arrivée. Un coureur en forme qui bascule seul aura peu de chances d’être revu, surtout si la chasse tarde à s’organiser derrière.
Le final de l'étape sera sinueux, et les coureurs devront faire preuve de vigilance pour éviter les fautes de trajectoire, surtout en cas de fatigue accumulée après une journée aussi exigeante.
À noter que le dernier kilomètre est globalement dépourvu de pièges, si ce n’est un ultime virage à 200 mètres de la ligne, qui pourrait s’avérer décisif. Dans le cas d’une arrivée en petit comité, le placement à l’entrée de ce virage sera capital : le coureur en tête à ce moment-là aura un net avantage pour aller lever les bras.
METEO
Températures moyenne avec 16 degrés attendus, mais du soleil.
Le vent ne sera pas à prendre en compte puisqu'il soufflera faiblement toute la journée, à environ 5 km/h avec des rafales atteignant maximum 20, en provenance de l'Est, puis du Sud-Est après 16 heures.
SCENARIO DE COURSE
Je mise sur un scénario d’échappée pour cette 8e étape du Giro. Le parcours est exigeant, avec près de 3 700 mètres de dénivelé positif, mais sans réelle difficulté dans le final, peu propice à un écrémage entre favoris. Dans ces conditions, il semble peu probable que les leaders se livrent pleinement pour la victoire d’étape.
Côté Lidl-Trek, malgré la dynamique exceptionnelle de début de course, la chute de Mads Pedersen lors de l’étape 6 pourrait changer la donne. Le Danois, visiblement diminué du côté droit, pourrait lever le pied, et laisser la main à d’autres coureurs de son équipe, qui présentent un profil plus adapté à une échappée longue (on a tous le même nom en tête).
Reste une question clé : l’équipe du leader souhaite-t-elle conserver le maillot rose à tout prix ?
Avec l’étape des chemins blancs (Strade Bianche) le lendemain, particulièrement usante pour les équipiers, et un deuxième chrono décisif dès dimanche, il est possible que le leader et son équipe ne s’épuisent pas à contrôler toute la journée, et accepte de laisser filer un grimpeur non menaçant au général.
D’autant que la dernière semaine du Giro est taillée pour faire de gros écarts, ce qui laisse de la marge de manœuvre pour céder le maillot sans prendre de risque majeur.
Avec plus de 21 minutes de retard au général, Pello ne représentera aucun danger pour les favoris, ce qui lui assure une totale liberté de mouvement sur cette 9e étape. Resté discret sur l’étape de montagne la veille, il semble avoir coché cette journée depuis le départ du Giro, tant le profil lui correspond. L’expérience de l’Espagnol, son sens de la course et son habitude de briller sur les terrains vallonnés et usants font de lui un sérieux prétendant à la victoire, s’il parvient à intégrer la bonne échappée.
Dans le cas où Bahrain jouerait plusieurs cartes, Zambanini pourrait également être un élément intéressant à suivre, mais la priorité devrait être donnée à Bilbao.
Baroudeur dans l’âme, Marco Frigo semble cocher toutes les cases pour briller sur cette 8e étape du Giro. En pleine confiance après sa belle performance au Tour des Alpes, où il avait conclu en solitaire après un long raid offensif, le coureur de la formation Israël est dans une condition optimale pour tenter sa chance.
Le parcours vallonné et exigeant de cette journée correspond parfaitement à ses qualités d’endurance et de résistance. Frigo n’est pas le coureur le plus explosif du peloton, mais il sait prendre le bon coup, faire la différence de loin et tenir bon jusqu’au bout.
Si une échappée se forme avec les bons profils, nul doute qu’il fera tout pour en être, et surtout, qu’il ne devra pas attendre le sprint final pour tenter sa chance. Sur un final comme celui-ci, l’anticipation sera sa meilleure alliée.
Avec les bonnes circonstances, cette 8e étape pourrait bien devenir le théâtre de son plus beau succès en carrière.
C’est sans doute l’un des hommes les plus impressionnants de ce début de Giro. Depuis le départ, Mathias Vacek multiplie les efforts pour protéger Pedersen, travailler en tête de peloton, ou emmener les sprints, et tout cela avec une aisance qui ne passe pas inaperçue.
Le profil de cette 8e étape lui va comme un gant : longue, usante, vallonnée, avec un final propice aux coureurs puissants et résistants. Pourtant, une incertitude majeure plane sur la liberté qu’il pourrait avoir ce samedi.
Le Tchèque est classé à seulement 37 secondes de Primoz Roglic, ce qui signifie qu’en cas de présence dans la bonne échappée, il prendrait le maillot rose. Un scénario qui pourrait ne pas plaire à UAE ou à Red Bull BORA, même s’il ne représente pas une menace crédible pour la victoire finale.
⭐️⭐️
Sur le papier, Marco Brenner est l’un des profils les plus adaptés à cette 8e étape. Champion d’Allemagne en titre, le coureur de Tudor dispose d’un moteur puissant, et les successions de bosses usantes du jour pourraient parfaitement convenir à son style.
Sa saison est cependant marquée par une certaine irrégularité. S’il s’est montré solide sur le Tour d’Oman (9e) et plus récemment encore sur le Tour des Abruzzes (6e), il alterne encore les journées brillantes et les passages plus discrets. Mais justement, cette discrétion ces derniers jours pourrait bien être le signe qu’il a ciblé cette étape comme objectif.
Avec une bonne condition physique, aucun rôle à jouer au général et un profil capable d’anticiper ou de conclure au sprint en petit comité, Brenner a tout du baroudeur à suivre. S’il est dans la bonne échappée, il fera partie des favoris du jour.
Présent dans l’échappée lors de l’étape 7, il a livré une belle prestation avant d’être repris à seulement 5 kilomètres du sommet. Ce gros effort pourrait peser dans les jambes, mais au vu de sa forme actuelle et de son profil parfaitement adapté à cette 9e étape, il reste la meilleure chance de l’équipe française pour briller.
Si la fatigue ne se fait pas trop sentir, Nicolas pourrait bien se glisser à nouveau à l’avant, dans un groupe de baroudeurs qui devrait avoir leur mot à dire sur cette journée vallonnée et usante. Vu son tempérament offensif, il serait étonnant de ne pas le voir tenter quelque chose si l’opportunité se présente.
L’équipe EF pourrait bien animer la 9e étape de ce Giro 2025 avec plusieurs coureurs capables de briller sur ce type de terrain exigeant.
Parmi eux, Georg Steinhauser. Même si le profil du jour ne correspond pas parfaitement à ses qualités de pur grimpeur, le jeune allemand pourrait profiter de cette étape pour se tester en vue de la troisième semaine, où il est davantage attendu. Sa présence à l’avant ne serait donc pas une surprise.
Mais EF dispose aussi de deux autres cartes crédibles : Jefferson Cepeda et James Shaw. Tous deux en forme correcte depuis le début du Giro, ils pourraient parfaitement s’exprimer sur ce parcours vallonné et piégeux, typique des classiques. Leur profil de puncheurs-grimpeurs correspond bien à l’enchaînement de bosses.
Avec un collectif taillé pour l’offensive, on peut s’attendre à voir EF jouer l’échappée et tenter d’arracher un premier grand résultat sur ce Giro.
Depuis le départ de ce Giro 2025, Nicola Conci ne cesse de confirmer sa montée en puissance. Le grimpeur-puncheur italien a déjà montré de belles jambes, avec une 9e place lors de la première étape et une 13e à Matera, deux arrivées exigeantes qui demandaient autant de punch que de résistance.
Ce samedi, la 8e étape semble taillée sur mesure pour lui. Sur un terrain vallonné, usant, avec une succession de montées irrégulières et un final pour hommes solides, Conci dispose de toutes les qualités nécessaires pour aller chercher un résultat majeur.
Grimpeur très à l’aise dans les changements de rythme et rapide en petit comité, il pourrait profiter d’un sprint réduit pour tirer son épingle du jeu. Si une échappée se forme avec les bons noms, il a les moyens de s’y glisser et de faire parler sa régularité.
À ce niveau de forme, ce n’est qu’une question de temps avant qu’il ne signe un coup d’éclat sur ce Giro. Et ce samedi pourrait bien en être l’occasion.
La chute de David Gaudu sur la 7e étape pourrait bien redistribuer les cartes au sein de la formation Groupama-FDJ. Si le général semble désormais hors d’atteinte, la quête de victoires d’étapes devient une priorité, et plusieurs coureurs de l’équipe française pourraient s’illustrer dès cette 9e étape, taillée pour les puncheurs et baroudeurs.
Parmi eux, Rémy Rochas, souvent cantonné au rôle de coéquipier, pourrait profiter de l’ouverture tactique pour se glisser dans l’échappée. Son profil de grimpeur léger et sa condition actuelle laissent penser qu’il pourrait s’accrocher dans le final, surtout si la sélection se fait à l’usure.
Autre option intéressante : Quentin Pacher. Plus explosif que Rochas, le puncheur a déjà montré de belles jambes sur ce Giro, notamment avec une 7e place sur l’étape 5. Le final en montée sèche et les chemins blancs pourraient parfaitement lui convenir, d’autant qu’il excelle sur ce type de terrain.
Enfin, l’outsider maison : Lorenzo Germani. L’Italien est déjà passé à l’attaque sur la 3e étape, preuve de sa motivation et de son état de forme. À domicile, sur un parcours exigeant, il pourrait tenter de surprendre, d’autant qu’il possède un bon sens de la course et un certain flair.
Trois cartes, trois profils différents, mais une même ambition : offrir à Groupama-FDJ un coup d’éclat sur ce Giro 2025.
Sur le papier, l’étape du jour semble idéale pour un coureur comme Luke Plapp : un parcours de moyenne montagne, usant, technique, et une arrivée taillée pour les puncheurs-grimpeurs. Pourtant, difficile d’en faire un véritable prétendant à la victoire ce samedi.
Depuis le début de la saison, le coureur australien peine à convaincre. Ses rares résultats ont été obtenus sur des épreuves au plateau peu relevé, sans réelle confirmation sur des courses de niveau World Tour. Et ce Giro 2025 n’a pour l’instant pas changé la donne.
Bien sûr, on pourrait le voir se glisser dans l’échappée du jour, comme il en a l’habitude. Mais au vu de sa condition actuelle, il semble peu probable qu’il parvienne à tenir tête à des baroudeurs plus en forme, surtout dans un final aussi exigeant que celui-ci.
C’est d’autant plus regrettable que le profil de l’étape semble cocher toutes les cases pour un coureur de son calibre. Reste à savoir si le champion d’Australie saura surprendre en retrouvant de bonnes jambes au bon moment.
Auteur d’une première journée remarquable sur ce Giro avec une échappée longue durée et la conquête du maillot de meilleur grimpeur, Sylvain Moniquet s’est ensuite fait discret. Un choix logique : le coureur belge a probablement choisi de gérer ses efforts en vue d’une nouvelle offensive bien ciblée.
L’étape du jour sera exigeante, et semble parfaitement correspondre à son profil. Moniquet est le grimpeur le plus solide de la formation Cofidis, et il avait montré une belle condition dans les ascensions lors de la première étape.
Pour espérer lever les bras, le Belge devra toutefois jouer tactique. Car dans un final explosif comme celui-là, attendre le sprint serait une erreur face à des puncheurs bien plus rapides. Il devra anticiper, placer une attaque avant, ou profiter de la dernière difficulté à fort pourcentage pour partir en solitaire.
S’il choisit bien son moment, Moniquet pourrait signer une performance de choix, d’autant qu’il ne constitue aucune menace au général, ce qui lui vaudra une certaine liberté de la part du peloton.
Je pense que Quinten trouvera un meilleur terrain de jeu pour s'échapper demain, étape qui lui correspond bien mieux.
SURPRISE
Déjà aperçu à l’avant sur l’étape 7, Gianmarco Garofoli n’a pas économisé ses efforts, mais a surtout confirmé sa belle forme actuelle. Le jeune italien semble progresser jour après jour, et cette 8e étape pourrait lui offrir un terrain idéal pour se distinguer.
Originaire d’Ancône, ville située non loin de l’arrivée, Garofoli courra presque à domicile. Un paramètre toujours particulier dans un Grand Tour, et une motivation supplémentaire pour aller chercher un résultat.
Au-delà de l’aspect symbolique, le profil de l’étape lui convient bien : après la longue ascension du Sassotetto en milieu de course, les enchaînements de bosses et descentes jusqu’à l’arrivée réclameront un coureur explosif et intelligent dans la lecture de course. Deux qualités que Garofoli a déjà su démontrer cette saison.
S’il parvient à intégrer l’échappée, il faudra surveiller de près ce régional de l’étape, qui pourrait bien surprendre les favoris du jour.
BETS ET JUSTIFICATIONS
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Exemple, votre capital est de 100€, le % conseillé est de 2%, vous misez donc 2€.
BET(S) EN SIMPLE
Le main bet sera pour Pello. Avec son statut je ne peut pas penser qu'il restera au chaud à protéger Tiberi. L'étape lui convient à merveille et il semble au top de sa forme.
Côte intéressante pour un coureur offensif et qui peut gagner selon plusieurs configurations de course sur cette étape.
La petite surprise du jour, une belle côte qui pourrait passer dans plusieurs scénarios. J'aime bien Strong car c'est un coureur complet qui pourrait briller si le scénario est de son côté. Il est en très bonne forme et pourrait bien tenter sa chance à l'avant.
Juste pour le fun. Très peu d'espoir de le voir lever les bras, mais qui sait, le cyclisme est un sport imprévisible.
Merci d'avoir pris le temps de lire cet article.
We Love Sports vous souhaite une bonne course :)
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