Une belle journée pour puncheur en perspective. Le profil de cette 13e journée est rigolo à regardé avec son parcours tout plat et ses 6 difficultés. En tout cas, il promet un beau spectacle tant il est difficile de dire qui lèvera les bras.
PROFIL DE LA COURSE
Entre Rovigo et Vicenza, la 13e étape du Giro 2025 s’étirera sur 180 kilomètres, pour un total de 1 600 mètres de dénivelé positif. Si les 120 premiers kilomètres ne devraient poser aucune difficulté majeure, le dernier tier de l'étape s'annonce nettement plus mouvementée, propice aux offensives.
Après une première bosse de 3,4 km à 7 % classée en 4e catégorie au début de l'étape (km 27), le peloton évoluera sur un terrain plat jusqu’au kilomètre 121, où débutera un taquet non répertorié : 1,4 km à 6,8 %, suffisamment raide pour initier des mouvements ou mettre les équipiers à contribution.
Peu après, au kilomètre 130, les coureurs attaqueront une seconde montée répertoriée de 4e catégorie : 5 km à 6,6 % de moyenne, avec une rampe d’entrée très exigeante sur les trois premiers kilomètres à 8,5 %. Le sommet marquera le début d’une descente de 7 km, suivie d'une portion plate de 18 kilomètres, servant de rampe d'approche pour le final accidenté de cette 13e journée.
La montée finale de la journée jouera un rôle clé dans le déroulement de cette 13e étape. Les coureurs la franchiront une première fois au kilomètre 159. Il s’agit d’un court taquet de 800 mètres à 7,6 %, mais ce sont surtout ses 400 derniers mètres qui attireront l'attention : 10,4 % de pente moyenne, avec un passage à 12 %, idéal pour créer des écarts ou tester les adversaires.
Une fois ce premier passage effectué, il restera 30 kilomètres jusqu’à l’arrivée. Une courte bosse viendra relancer le rythme, avant d’entamer une descente technique, menant vers l’avant-dernière ascension du jour : la montée d’Arcugnano. Répertoriée comme sprint Red Bull, elle pourrait surprendre plus d’un coureur avec ses 1,8 km à 6,6 %, comprenant notamment un passage à 13 %, suffisamment raide pour provoquer des cassures ou des tentatives d’anticipation avant le final.
Au sommet de l’avant-dernière montée, les coureurs n’auront plus que 10,5 kilomètres à parcourir, dont 3,5 km de descente relativement roulante. Cette portion offrira un court moment de répit avant un final explosif.
La route mènera ensuite directement vers le second et dernier passage de la montée finale, (pour rappel déjà franchie une première fois au kilomètre 159). Avec ses pentes abruptes dans les 400 derniers mètres, ce deuxième passage devrait sceller le sort de l'étape. Un terrain idéal pour les puncheurs explosifs ou les coureurs opportunistes capables d’anticiper dans les derniers hectomètres.
Ne pas oublie que l'approche sera assez technique, et qu'un prétendant à la victoire mal placé pourrait payer ses efforts pour remonter le peloton.
METEO
La météo jouera un rôle non négligeable sur cette 13e étape. Les températures resteront clémentes avec 18°C en moyenne, et un risque de pluie localisé au début de course, qui devrait s’estomper au fil des kilomètres.
En revanche, le vent pourrait venir troubler la seconde partie de l’étape. Attendu entre 13h et 15h30, il soufflera de l’Est avec des rafales allant jusqu’à 30 km/h. Une orientation de côté une fois la mi-course franchie, ce qui ouvre la porte à des bordures, surtout si certaines équipes décident d’en profiter sur les longs secteurs exposés avant l'enchaînement final.
SCENARIO DE COURSE
Le final de cette 13e étape est clairement taillé pour les puncheurs du Giro. Mais une question centrale persiste : la victoire se jouera-t-elle entre les membres d'une échappée ou dans un peloton regroupé ?
À première vue, le scénario d’un sprint en comité réduit semble le plus probable, pour plusieurs raisons.
D’abord, le profil de l’étape : globalement plat dans sa première partie, avec des bosses concentrées en fin de course. Si les équipes prennent soin de contrôler les premières offensives et empêchent la formation d’un groupe trop conséquent à l’avant, l’échappée ne devrait pas représenter une menace sérieuse, surtout si l’écart reste maîtrisé.
Ensuite, les conditions météo jouent en défaveur des baroudeurs. Le vent sera modéré, mais une fois San Bonifacio franchi, il tournera de face ou de 3/4 face jusqu'à l'arrivée, un élément toujours pénalisant pour un groupe échappé en quête de résistance.
Enfin, les principaux favoris pour ce type de final sont tous bien placés au classement général : Del Toro, Ayuso, Roglic, Ciccone, Carapaz, Pidcock... Ce sont les mêmes noms que l’on retrouve en tête sur les arrivées vallonnées et au sommet. Autrement dit, les équipes auront tout intérêt à rouler pour leurs leaders, car cette arrivée peut permettre à chacun de reprendre du temps, ou au minimum de conforter sa position au général.
Sans oublier que la quasi-totalité des formations disposent d’un coureur capable de jouer un top 10 ici, ce qui renforce l’idée d’une étape contrôlée, conclue par un final nerveux entre les meilleurs puncheurs.
Leader désigné (initialement) chez UAE, Juan Ayuso aura un double objectif sur cette 13e étape : reprendre l’ascendant sur son coéquipier Isaac Del Toro (toujours en rose) et pourquoi pas s’offrir un second succès d’étape.
La montée finale correspond bien à ses qualités : explosivité, lecture de course, placement, tout ce qu’il a démontré avec brio sur l’étape 7 pour devancer les favoris. Ce type d’effort court et nerveux fait partie de son registre, et il aura l’avantage d’être bien épaulé par une équipe solide.
Reste à voir s’il sera aussi tranchant sur une montée aussi sèche et courte, avec un passage final à plus de 10 %. Il n’aura pas beaucoup de marge d’erreur face à des coureurs comme Roglic ou Pidcock, mais s’il est bien placé à l’entrée du mur, il fait clairement partie des favoris.
Isaac Del Toro enchaîne les démonstrations de talent, mais aussi… les deuxièmes places. Trois fois dauphin sur ce Giro (derrière Ayuso, Van Aert et Carapaz), le maillot rose continue d'impressionner pour sa première participation à un Grand Tour. Et cette 13e étape semble taillée pour lui.
Le profil court, explosif, et usant de la montée finale colle parfaitement à ses qualités. Son punch est redoutable, et il l’a déjà prouvé cette saison. Mais plus encore que ses jambes, c’est sa fougue et son envie de lever les bras en rose qui pourraient faire la différence.
S’il parvient à gérer son effort et ne pas se découvrir trop tôt, alors il pourrait enfin décrocher son étape, sur le terrain le plus adapté à son profil depuis le départ.
Il n’a peut-être pas la même explosivité qu’un Del Toro ou un Ayuso sur une montée aussi courte et raide, mais Primoz Roglic reste un redoutable finisseur, surtout quand il s'agit de flairer les bons coups.
Sur ce type de final, le Slovène sait exactement où se placer et comment réagir. Battu au sprint par Ayuso sur l’étape 7, il aura à cœur de ne pas se faire piéger une seconde fois, et devrait marquer de près les deux leaders de l’équipe UAE dès le pied des bosses finales.
S’il parvient à les contenir et que UAE fait l’erreur de lancer trop tôt, Roglic pourrait très bien surgira en embuscade dans les derniers mètres, avec ce sens du timing qui le caractérise. Un scénario tout à fait plausible qui ferait de lui un sérieux candidat à la victoire d’étape.
Le final de cette 13e étape pourrait s’avérer un peu trop court pour Giulio Ciccone, mais au vu de sa forme actuelle, difficile de ne pas le placer parmi les favoris du jour.
L’Italien de Lidl-Trek semble en excellente condition et bénéficie d’une équipe très soudée, l’une des plus solides collectivement depuis le départ du Giro. Même si le sprint final est court, il possède le punch nécessaire pour répondre présent sur une montée aussi nerveuse, surtout s’il est parfaitement emmené par ses coéquipiers dans les derniers kilomètres.
Bien placé à l’entrée de la bosse finale, Ciccone a les armes pour faire la différence, et pourquoi pas offrir à Lidl-Trek une nouvelle victoire sur ce Giro 2025.
Note : je pense sincèrement que Mads Pedersen ne disputera pas l'étape, le finish est bien trop raide pour lui, et il tombera sur plus rapide.
Avec deux top 5 et un podium depuis le départ du Giro, cette 13e étape représente sans doute la meilleure opportunité pour Tom Pidcock de décrocher une victoire avec la formation Q36.5.
Le Britannique affiche une très bonne forme, et le profil de l’arrivée, explosif, nerveux, et en montée sèche correspond parfaitement à ses qualités de puncheur. Ce genre de final court mais intense est l’un de ses terrains de prédilection, sur lequel il excelle face aux meilleurs.
S'il est bien placé au pied de la dernière rampe, nul doute qu’il donnera tout dans les 400 derniers mètres pour aller chercher cette étape qu’il vise probablement depuis plusieurs jours.
⭐️⭐️
Le Colombien sera également à surveiller sur cette 13e étape. Certes, il ne possède pas le punch explosif d’un Pidcock ou d’un Roglic, mais sa forme actuelle est excellente, comme en témoignent ses prestations solides depuis le départ du Giro, notamment sur la montée finale de la 7e étape, où il a su gérer son effort pour aller chercher un podium.
La montée finale, bien que courte et sèche, pourrait ne pas lui convenir parfaitement, mais sa fraîcheur et sa capacité à rester placé dans les moments clés pourraient lui permettre de jouer un bon résultat, surtout si le rythme est élevé dans la dernière montée. Il semble un peu juste pour viser la victoire d’étape sur un tel effort, mais un top 5 (voir podium) n’est pas à exclure.
Constat similaire à Egan Bernal : top forme, bon punch, mais peut-être pas suffisant pour chercher la victoire. J'imagine tout de même que sa forme du moment et sa confiance après sa récente victoire le pousse à se dépasser.
Yates est sans doute l’un des coureurs les plus intelligents depuis le début de ce Giro. Discret mais toujours bien placé, il pointe actuellement 4e du général à 1’11’’ de Del Toro, et gère parfaitement ses efforts au fil des étapes.
Plutôt catalogué comme grimpeur, il a pourtant montré à plusieurs reprises qu’il pouvait tenir le rythme sur des efforts explosifs. Bien qu’il ne fasse pas partie des grands favoris pour la victoire sur une montée aussi courte et raide, sa régularité et son sens du placement pourraient lui permettre de limiter les écarts et de viser un top 10 dans ce final. Une performance solide qui servirait parfaitement ses ambitions au général.
Note : même constat pour Wout Van Aert que pour Mads, si il joue l'étape, il tombera sur plus à l'aise que lui dans les pentes à 10%.
Il n’a peut-être pas le statut des grands favoris, mais il a déjà prouvé qu’il pouvait rivaliser sur des efforts courts et explosifs. 5e à Vlorë et 2e à Matera, il confirme une bonne condition physique et une certaine régularité sur ce Giro.
Le profil de la montée finale, avec ses pentes raides et son arrivée en bosse, correspond bien à ses qualités de puncheur/grimpeur. S’il parvient à bien se placer avant le mur final, il pourrait surprendre et jouer une belle place d’honneur, voire un podium si les circonstances lui sont favorables. À suivre de près.
Diego Ulissi réalise un Giro solide, et cette 13e étape pourrait bien lui permettre de s’illustrer. Très à l’aise dans les arrivées explosives, il a montré sur les étapes 1 et 11 qu’il n’avait rien perdu de son punch malgré les années.
Sa forme est excellente, et son profil correspond parfaitement à la dernière montée : courte, raide, usante. Il n’a sans doute pas les jambes pour rivaliser avec les grands favoris du jour, mais dans un final désorganisé ou un sprint en petit comité, Ulissi pourrait très bien se glisser dans le top 10, voire surprendre tout le monde. Un nom à ne pas négliger.
Au cœur d'une équipe qui n'arrive pas à grand chose sur ce Giro, Quentin Pacher le puncheur et son expérience pourrait apporter un rayon de soleil sur cette arrivée. 7e lors de l'arrviée à Matera, il était plutôt convaincant niveau placement. Sur le papier il n'a pas de quoi disputer la gagne, mais si il à sa carte, un top 10 serait très satisfaisant.
Tiendra ou tiendra pas ? Sur le papier, le néo-zélandais est plus puncheur que sprinteur, ce qui pourrait être à son avantage sur une arrivée de ce type. En tout cas IPT devrait lui laisser carte blanche, et si il parvient à miraculeusement se placera avant le dernier kilomètre, alors il faudra garder un œil sur lui, c'est le genre d'effort qu'il affectionne.
SURPRISE
Après une belle 4e place sur la première étape, Francesco Busatto s’est montré plus discret depuis. Il faut dire que les profils d’étapes ne lui étaient pas forcément favorables. Mais cette 13e étape, avec son final explosif et sa montée sèche, pourrait lui redonner des ambitions.
L’Italien est en forme correcte et semble en confiance, ce qui pourrait suffire pour jouer les trouble-fête sur ce type de final nerveux. Dans une équipe qui peine à briller depuis le début du Giro, Busatto pourrait bien saisir sa chance et surprendre. Une performance dans le top 10 n’est pas à exclure.
BETS ET JUSTIFICATIONS
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BET(S) EN SIMPLE
UAE va miser sur son futur pour cette 13e étape. Hormis à Matera ou l'équipe lui à fait confiance mais qu'il s'est manqué, le mexicain est tout simplement sensationnel sur ce Giro, surtout avec le maillot rose sur les épaules. Il a pris en assurance, et si UAE contrôle bien le finale en évitant de laisser sortir un gars (au hasard Carapaz), alors le punch d'Isaac lui offrira la victoire.
Juste pour le fun, et parce que la côte est vraiment intéressante pour un gars qui à faillit se farcir Pedersen au sprint (5e étape).
En attente des podiums et top 10.
Merci d'avoir pris le temps de lire cet article.
We Love Sports vous souhaite une bonne course :)
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