Le 9 mai marquera le départ du premier Grand Tour de la saison : le Giro d’Italia. Véritable monument du calendrier cycliste, cette course emblématique séduit par son prestige, ses rebondissements et son profil souvent propice à une lutte ouverte pour le classement général.
L’an passé, Tadej Pogačar avait survolé l’épreuve en ne laissant que des miettes à ses adversaires. Mais pour cette 108e édition, le maillot rose est loin d’être promis à quiconque, tant la startlist s’annonce relevée et dense.
PROFIL DE LA COURSE
L’édition 2025 du Giro d’Italia s’élancera depuis l’Albanie, avec 184 coureurs au départ, répartis sur 21 étapes et 3 journées de repos.
Si le parcours fait l’impasse sur le sud de la péninsule, ainsi que sur la Sicile et la Sardaigne, la majorité des étapes se déroulera dans le nord de l’Italie, une région réputée pour ses reliefs montagneux exigeants.
Au total, les coureurs devront affronter 3 443 kilomètres de course, pour un impressionnant 52 350 mètres de dénivelé positif.
Etape 1
Le Grand Départ sera donné à Durrës, en Albanie, pour une première étape de 160 kilomètres en direction de la capitale, Tirana. Une étape d'ouverture prometteuse et incertaine, qui pourrait bien réserver une surprise, à l’image du Tour de France 2024, dont le coup d’envoi avait déjà déjoué les pronostics.
Etape 2
Toujours en Albanie, la deuxième étape offrira déjà une première occasion de faire des écarts au classement général. Pour certains, ce sera l’opportunité de prendre un léger avantage ; pour d’autres, le risque de mal débuter ces trois semaines de course. Cette deuxième journée de compétition prendra la forme d’un contre-la-montre individuel de 13,7 kilomètres, tracé autour de la capitale albanaise.
Etape 3
Pour ce dernier jour en Albanie, le peloton affrontera une étape accidentée qui viendra clôturer ce week-end prolongé. Le scénario s’annonce incertain : entre les bons grimpeurs déjà en retard au général et les sprinteurs capables de franchir les bosses, il reste à voir qui saura tirer son épingle du jeu pour s’imposer sur cette troisième étape.
Etape 4
De retour en Italie, et les sprinteurs devraient être à l'honneur sur cette étape de transition entre Alberobello et Lecce. 167 kilomètres globalement plat, rien à signaler.
Etape 5
Comme les organisateurs n’aiment pas laisser place à l’ennui, ils ont choisi de proposer une étape particulièrement intéressante dès la 5e journée de course. Longue de 151 kilomètres pour 1 400 mètres de dénivelé positif, elle promet surtout du spectacle dans les 40 derniers kilomètres, avec un enchaînement de montées courtes et explosives. Un final nerveux, sans doute moins difficile que le profil ne le laisse penser, mais qui pourrait provoquer de jolis mouvements de course.
Etape 6
La 6e étape devrait servir de transition, tout en offrant une belle opportunité pour les sprinteurs. Mais attention : la première partie de course, avec 2 400 mètres de dénivelé positif, pourrait mettre en difficulté les plus fragiles et entamer les forces des équipes. Il faudra bien gérer l'effort pour espérer disputer la victoire au sprint.
Etape 7
Place à la première véritable étape de montagne de ce Giro 2025. Au programme : 168 kilomètres et 3 400 mètres de dénivelé positif, avec deux cols de deuxième catégorie et une arrivée au sommet. Une étape qui pourrait déjà provoquer des écarts notables dans le top 10 du général, d’autant que la portion finale du dernier col, particulièrement exigeante, ne conviendra pas à tous les profils.
Etape 8
Une belle étape en perspective, idéale pour les baroudeurs-grimpeurs. Avec près de 200 kilomètres de course et 3 200 mètres de dénivelé positif, le terrain sera parfait pour une échappée victorieuse. Les coureurs en forme, mais déjà loin au général, auront ici une vraie carte à jouer, d’autant que le parcours propose plusieurs passages piégeux où du temps peut facilement être perdu.
Etape 9
Comme l’an passé, les coureurs retrouveront les chemins empierrés de Toscane, dans une étape au parfum de Strade Bianche. Si elle n’avait pas provoqué de gros écarts entre les favoris en 2024, elle avait permis à une échappée bien construite d’aller au bout. Le scénario pourrait bien se répéter cette année.
Etape 10
Au lendemain du premier jour de repos, il faudra être pleinement remis pour espérer jouer la gagne sur le deuxième contre-la-montre de ce Giro. Long de 29 kilomètres et globalement plat, ce chrono devrait logiquement sourire aux spécialistes de l'exercice, avec à la clé de précieux écarts au classement général.
Etape 11
La 11e étape proposera un profil de moyenne montagne, avec un enchaînement soutenu de montées tout au long du parcours. Longue de 186 kilomètres pour 3 800 mètres de dénivelé positif, elle s’annonce particulièrement usante. Et si elle ne semble pas décisive sur le papier, elle pourrait bien provoquer des écarts plus importants que prévu au sein des prétendants au général.
Etape 12
Une étape a priori plus calme est à prévoir, avec les 70 derniers kilomètres entièrement plats en direction de Viadana, offrant une nouvelle opportunité aux sprinteurs de briller. Mais attention : la première partie de l'étape, plus vallonnée, pourrait user les jambes des sprinteurs les plus lourds et permettre à quelques baroudeurs opportunistes de prendre le large.
Etape 13
Profil atypique pour cette 13e journée de course, avec un final taillé pour les puncheurs. Il est probable que les favoris du général lèvent le pied, laissant l'étape aux baroudeurs et puncheurs en quête de gloire. L’échappée du jour pourrait donc avoir toutes ses chances, d’autant que l’enchaînement final de bosses offre de nombreuses possibilités d’anticipation et d’attaques.
Etape 14
Le calme avant la tempête. Finish technique et vallonné, mais certains sprinteurs devraient passer sans trop de problèmes pour se jouer la gagne à Nova Gorica.
Etape 15
À la veille du deuxième et dernier jour de repos, le peloton aura droit à un avant-goût musclé de la troisième semaine. Avec 219 kilomètres au programme et 3 800 mètres de dénivelé positif, cette étape exigeante devrait user les organismes déjà fatigués. L’un des coureurs les plus endurants du peloton pourrait bien lever les bras, au terme d’un long effort.
Etape 16
Avec l’étape 19, cette 16e étape fait figure de reine dans cette édition 2025. Au lendemain de la deuxième journée de repos, les organisateurs ont choisi de bousculer les favoris en proposant un tracé redoutable : 203 kilomètres et 4 700 mètres de dénivelé positif.
Le final est particulièrement brutal, avec l’enchaînement du col de Santa Barbara suivi du col de San Valentino, deux ascensions qui pourraient rebattre les cartes du classement général et provoquer de vrais renversements en tête du Giro.
Etape 17
Cette 17e étape propose un menu costaud avec 153 kilomètres et 3 800 mètres de dénivelé positif. Pourtant, malgré ce profil exigeant, le final devrait générer moins d’écarts entre les favoris. Et au regard des étapes très décisives à venir, certains leaders pourraient préférer gérer leurs efforts plutôt que se battre pour la victoire d’étape.
Etape 18
Bien que les 2 premiers tiers de cette 18e journée soient assez vallonnés, elle devrait offrir une bataille entre baroudeurs et sprinteurs, pour déterminer qui lèvera les bras à Cesano.
Etape 19
Voici l’avant-dernière véritable opportunité de bouleverser le classement général. Au programme de cette 18e étape : 166 kilomètres et 4 900 mètres de dénivelé positif, pour une journée qui s’annonce comme de véritables montagnes russes.
Que les écarts soient encore serrés ou que le maillot rose dispose d’un avantage confortable, tout peut basculer si ce dernier se retrouve mal entouré. Dans ce cas, nous pourrions assister à une étape de légende, marquée par des attaques lointaines et des renversements inattendus.
Etape 20
Dernière étape de montagne avant l’arrivée à Rome, cette 19e journée s’annonce comme le moment de vérité pour le maillot rose. Les 50 derniers kilomètres pourraient bien être les plus décisifs de tout ce Giro.
Les coureurs devront affronter le mythique col hors catégorie du Colle delle Finestre, avant de conclure par l’ascension finale vers Sestriere. Un enchaînement légendaire, qui offre une recette idéale pour une ultime bataille au sommet du classement général.
Etape 21
Dernière danse, et parade à Rome qui devrait voir un sprinteur s'imposer, et le maillot rose lever les bras.
SCENARIO DE COURSE
Qui pour s'imposer au général ?
- 42,3 kilomètres de contre-la-montre roulants,
- 5 étapes de haute montagne,
- 8 étapes de moyenne montagne ou accidentées,
- 3 arrivées au sommet,
- 52 300 mètres de dénivelé positif,
- 11 cols de première catégorie,
- et un seul col hors catégorie.
Autant d’occasions de piéger l’un des favoris au classement général mais sans présenter les cols les plus difficiles d'italie.
Un parcours taillé pour les grimpeurs-rouleurs et l’importance du collectif et du timing
Sur le papier et sans grande surprise, cette édition devrait revenir à un grimpeur rouleur complet. Les véritables écarts ne commenceront à se creuser qu’à partir de l’étape 15, où débutera une troisième semaine redoutable. Avant cela, seules deux étapes clés et les deux chronos offriront de réelles opportunités de faire la différence.
Tout coureur qui se livrerait trop tôt lors des deux premières semaines pourrait en payer le prix sur la fin du Giro, la plus décisive de toutes.
Dans les 14 premières étapes, un bon entourage sera essentiel pour éviter les pièges et les pertes de temps inutiles. Malgré les 42 km contre-la-montre, une distance loin d’être négligeable, les purs grimpeurs ne sont pas totalement à exclure du top 10 final. Les nombreuses étapes montagneuses en fin de course leur permettront sans doute de refaire une partie de leur retard.
La formation émiratie présente sans doute l’équipe la plus complète de cette édition. Conçue pour viser la victoire finale, elle pourra s’appuyer sur deux leaders potentiels et une escouade d’équipiers de luxe, capables de contrôler la course dans toutes les situations.
AYUSO Juan
C’est l’une des têtes d’affiche du Giro 2025. L’Espagnol a réalisé un début de saison impressionnant, avec une victoire sur Tirreno-Adriatico et une deuxième place en Catalogne, seulement devancé par un certain Primož Roglič. Le profil du parcours lui convient parfaitement : coureur complet, doté d’un bon punch, il pourrait tirer parti des bonifications, un atout potentiellement décisif pour le classement général.
Mais attention : Juan s’aligne pour la troisième fois de sa carrière en tant que leader sur un Grand Tour, au sein d’une équipe qui vise toujours la performance sur ces grands rendez-vous. À 22 ans seulement, il pourrait encore manquer d’expérience, notamment dans la gestion de l’effort en vue de la redoutable troisième semaine.
Il a déjà pris part à trois Grands Tours : deux Vuelta conclues aux 3e et 4e places, et un Tour de France abandonné pour cause de maladie. Mais c’est la première fois qu’il est considéré comme un véritable prétendant à la victoire finale. Un nouveau statut à assumer pour le jeune Espagnol.
Co-leader de l’équipe sur ce Giro, le Britannique Adam Yates ne doit pas être exclu des prétendants à la victoire finale. Le parcours de cette édition 2025, avec ses nombreuses étapes de moyenne montagne, correspond parfaitement à ses qualités de grimpeur. Et dans le cas où le jeune Juan Ayuso venait à flancher sous la pression de son nouveau statut, l’expérimenté Yates sera prêt à prendre le relais.
Je m'attend à une course de gestion de la part du Britannique. Conscient qu’il concédera probablement du temps aux meilleurs rouleurs lors des deux contre-la-montre, Yates misera tout sur sa solidité en troisième semaine et sur les étapes de moyenne montagne, où il excelle. L’enchaînement des cols de moyenne altitude est taillé pour lui, et il pourrait bien profiter d’un marquage trop strict de Roglič sur Ayuso pour placer une attaque décisive.
D’autant que si Ayuso, excellent rouleur, venait à endosser le maillot rose dès la fin de la deuxième semaine, cela pourrait détourner l’attention et ouvrir une fenêtre de tir parfaite pour Adam Yates.
Cependant, petite réserve. Adam est à une victoire sur le Giro de rentrer dans le cercle des vainqueurs d'étape sur les 3 grands tours. Si il s'aperçoit qu'il ne pourrait pas se battre à la pédale pour jouer cette victoire et qu'il est trop mal placé au général, il pourrait abandonner l'idée de son classement final et se concentrer sur les échappées, comme lors de sa Vuelta 2024.
L’expérimenté Slovène face au jeune prodige espagnol : à 35 ans, Primož Roglič prendra le départ de son 16e Grand Tour. Déjà vainqueur du Giro en 2023, il est aligné cette année car son équipe estime qu’il n’a plus les armes pour rivaliser sur le Tour de France face à Pogačar et Vingegaard.
Contrairement à UAE, Roglič bénéficiera du statut de leader unique, un avantage stratégique non négligeable. L’appui total de son équipe pourrait faire la différence dans les moments clés, surtout sur les deux premières semaines. Le parcours du Giro 2025 lui convient parfaitement : excellente pointe de vitesse, solide en montagne, redoutable puncheur, il dispose de tous les atouts pour aller chercher des bonifications et viser des victoires d’étapes ciblées, utile pour reprendre de précieuses secondes.
Côté préparation, Roglič reste sur deux courses à étapes : une 8e place au général en Algarve, puis une victoire finale en Catalogne, où il a devancé Ayuso. Une montée en puissance maîtrisée, comme à son habitude.
Son expérience sera sans doute son plus grand atout face à la fougue d’Ayuso. Il devra gérer ses efforts intelligemment sur les deux premières semaines, quitte à concéder du temps, pour arriver frais sur les étapes de la troisième semaine, là où tout peut basculer.
⭐️⭐️
5e de son premier Giro l'année dernière, le complet coureur italien à pris de l'expérience et semble avoir passé un cap depuis.
Sa condition physique était en progression constante depuis le début de saison, avec une 16e place en Algarve et une 3e place sur le Tirreno, avant de tomber malade et d'être contraint à l'abandon sur la deuxième étape du tour des Alpes.
J'ai sentiment que Tiberi réalisera un grand Giro. Les étapes décisives étant en fin de tour, il aura retrouvé sa condition d'ici là, et pourrait profiter de d'avantage de fraicheur que certains avec beaucoup de jours de courses.
L'un des points négatif, un manque de main d'œuvre pour l'accompagner. Hormis Bilbao (qui risque de jouer sa carte en coleader ou échappée) et Caruso en très bonne forme, il sera seul car j'ai du mal à voir le reste de l'équipe l'accompagner dans la montagne.
Grand amateur du Giro, Mikel Landa se présente en leader unique de la Soudal Quick-Step pour cette édition 2025. L’an dernier, il a prouvé sur le Tour de France qu’il restait un coureur de classement général très crédible, malgré ses 35 ans, en terminant 5e du général, tout en travaillant pour Remco Evenepoel. Il avait ensuite enchaîné avec une solide 8e place sur la Vuelta, confirmant sa constance au plus haut niveau.
Excellent grimpeur, friand des étapes à forts dénivelés et enchaînements de cols, il devrait trouver un terrain favorable sur ce Giro 2025. En revanche, les deux contre-la-montre pourraient lui coûter cher, même s’il a travaillé spécifiquement l’exercice cet hiver.
Son début de saison est encourageant, avec une 7e place sur Tirreno-Adriatico et une 4e place en Catalogne. S’il semble encore un cran en dessous des favoris comme Ayuso ou Roglič, sa forme est ascendante, ce qui est de bon augure pour les trois semaines à venir.
Comme d’autres outsiders, Landa devra composer avec un soutien limité en montagne. Seuls Mattia Cattaneo et James Knox semblent en mesure de l’épauler efficacement dans les étapes décisives.
Cela fait maintenant plusieurs saisons qu’INEOS Grenadiers attend l’explosion de Thymen Arensman en tant que leader pour les classements généraux. À l’aube de son 9e Grand Tour, le Néerlandais n’a jamais fait mieux qu’une 5e place sur la Vuelta 2022, un excellent résultat, mais qui laisse entrevoir un potentiel encore inexploité.
Aligné comme leader sur ce Giro 2025, il semble avoir toutes les cartes en main pour réaliser une belle performance. Sa forme actuelle est excellente, comme en témoigne sa 3e place au général de Paris-Nice, suivie d’une démonstration de force sur le Tour des Alpes, notamment lors de son raid solitaire de 80 kilomètres sur l’étape 4.
Le parcours de cette édition ne lui convient qu’en partie. Il y aura certes de nombreuses étapes de moyenne montagne, mais très peu d’arrivées au sommet de longs cols roulants, son terrain de prédilection. En revanche, il devra capitaliser sur les deux contre-la-montre, où il est performant, pour prendre un maximum de temps sur ses concurrents directs.
Du côté d’INEOS Grenadiers, on mise sur une renaissance d’Egan Bernal. L’ancien vainqueur du Tour de France est aligné en tant que co-leader avec l’objectif affiché de jouer un bon classement général.
Malgré une fracture de la clavicule survenue mi-février, Bernal a réussi à signer des résultats encourageants : double champion de Colombie (route et contre-la-montre) et 7e du Tour de Catalogne. Sa préparation a sans doute été perturbée, et son nombre de jours de course reste limité. Il faudra donc observer si ce manque de rythme ne pèse pas lors des deux premières semaines du Giro.
Côté parcours, le profil global ne joue pas totalement en sa faveur. Moins performant en contre-la-montre que ses principaux rivaux, Bernal devrait perdre du temps sur les chronos. De plus, les altitudes relativement basses de la plupart des cols (rarement au-dessus de 1 600 m) ne lui sont pas idéales, lui qui excelle en haute altitude.
Il pourrait néanmoins tirer son épingle du jeu sur certaines étapes clés, notamment :
- la 17e étape, avec deux cols à plus de 1 800 m,
- la 19e, avec quatre ascensions entre 1 600 et 1 700 m, dont une arrivée à près de 1 600 m,
- et surtout la 20e, avec le Colle delle Finestre (2 170 m) et l’arrivée à Sestriere (2 000 m).
Des terrains où il pourrait reprendre du temps et tenter un retour spectaculaire.
Après son Tour de France 2024, je n’ai aucun doute : Derek Gee fait partie des prétendants sérieux au podium de ce Giro. Sa saison 2025 a démarré sur des bases solides, avec une victoire au Gran Camino, une 4e place sur Tirreno-Adriatico et une 3e place sur le Tour des Alpes. Il arrive au départ en pleine confiance et en excellente forme.
Coureur très complet et polyvalent, Derek s’en sort également très bien en haute altitude. Sa régularité devrait naturellement le mener à se battre pour le top 5. Reste à savoir s’il choisira de prendre des risques, comme sur le Tour des Alpes, ou s’il optera pour une stratégie plus défensive, en s’accrochant aux meilleurs comme lors du Tour 2024, qu’il avait terminé à la 9e place.
Hormis Corbin Strong, aligné pour viser les sprints, Israel-Premier Tech mise clairement sur le classement général de Gee, avec une sélection construite autour de ses meilleurs grimpeurs pour le soutenir en montagne.
Bien qu’il n’ait pas encore brillé cette saison, il ne faut pas oublier que Richard Carapaz reste l’un des meilleurs grimpeurs du peloton. Habitué du Giro, il possède un palmarès impressionnant sur l’épreuve : vainqueur en 2019, 2e en 2022, et 4e en 2018. Avec une telle expérience, il peut légitimement viser un bon classement général.
Malheureusement, sa forme actuelle interroge. Sa 10e place finale au Tour de Catalogne reste correcte, mais en deçà des attentes compte tenu de ses qualités. Il n’aborde donc pas ce Giro avec une pleine confiance. Cela dit, Carapaz est un coureur capable du pire comme du meilleur, et les résultats de fin mars ne préjugent en rien de ceux de mai.
Entouré d’une équipe solide, il devra limiter les dégâts sur les deux chronos, avant d’essayer de reprendre du temps sur ses concurrents dans la troisième semaine, où les grandes étapes de montagne pourraient lui sourire.
Giulio Ciccone est sans aucun doute l’un des sérieux prétendants au podium final de ce Giro 2025. Son seul véritable point faible reste le contre-la-montre : il devrait concéder du temps sur les deux chronos. En revanche, une fois que la route s’élève, il fait partie des meilleurs grimpeurs présents au départ, et si sa forme est aussi bonne qu’il l’affirme, il pourrait bien tenir la roue des favoris dans les étapes clés.
Un petit bémol tout de même : le manque de soutien en haute montagne. Mis à part Carlos Verona et Patrick Konrad, Ciccone risque de se retrouver isolé dans les moments décisifs, ce qui pourrait le rendre vulnérable aux attaques ou aux mouvements tactiques de ses adversaires.
Côté forme, il arrive au départ avec de très bonnes sensations. Impressionnant sur l’UAE Tour, qu’il a terminé 2e au général, il a ensuite déçu sur Tirreno-Adriatico, avant de se reprendre brillamment au Tour des Alpes avec une 4e place finale, puis un superbe podium sur Liège-Bastogne-Liège, preuve de son punch et de sa constance.
Si la chance est avec lui, et qu’il parvient à éviter les coups durs, Ciccone a tout ce qu’il faut pour se battre pour le podium dans ce Giro 2025, plus ouvert que jamais.
Simon Yates aborde ce Giro 2025 avec un début de saison plutôt discret, marqué uniquement par une 9e place finale sur le Tour de Catalogne. Un résultat modeste pour un coureur de son calibre, mais qui pourrait s’expliquer par une préparation ciblée, pensée pour atteindre le pic de forme en troisième semaine, une stratégie souvent payante sur un Grand Tour.
C’est d’autant plus pertinent que cette édition du Giro propose une dernière semaine particulièrement redoutable, où l’expérience et la fraîcheur feront la différence. Et dans cet exercice, Yates est souvent redoutable, lui qui a déjà prouvé par le passé sa capacité à être très performant en fin de course (TDF 2024, 2023, Giro 2021...)
Côté montagne, il n’a peut-être plus le niveau de ses meilleures années, mais lorsqu’il est en forme, il reste capable de suivre les meilleurs. De plus, il pourrait limiter la casse sur les deux chronos, où il est loin d’être le plus faible parmi les grimpeurs.
Enfin, il sera bien entouré, certes pas aussi solidement que les grands favoris, mais bien mieux que la plupart des outsiders, un atout non négligeable sur les deux premières semaines.
Déterminé à jouer le général, Simon Yates l’a clairement annoncé : il est là pour se battre, et ses adversaires feraient bien de ne pas le sous-estimer.
Mais une question subsiste : peut-il tenir ce niveau sur trois semaines ? Son meilleur résultat en Grand Tour reste une 10e place sur le Giro 2024, preuve qu’il lui manque encore un palier à franchir. Son faible rendement en contre-la-montre lui fera perdre de précieuses secondes, mais si sa forme se maintient jusqu’à la troisième semaine, il pourrait bien créer la surprise.
Reste à savoir s’il n’a pas atteint son pic de forme trop tôt, ce qui pourrait le pénaliser dans les étapes les plus décisives en fin de Giro.
Annoncé comme co-leader aux côtés de Romain Bardet, Max Poole visera le classement général sur ces trois semaines de course. Ce sera son troisième départ en Grand Tour, mais il ne s’y est encore jamais illustré au général.
Cependant, le jeune grimpeur britannique semble avoir franchi un cap, notamment après sa Vuelta 2024 très offensive, où il avait signé quatre podiums d’étape en échappée. Il s’impose désormais comme un grimpeur solide, également correct en contre-la-montre.
7e du dernier Tour des Alpes, il montre qu’il est en forme, même s’il semble encore un ton en dessous des principaux favoris. Dans ce contexte, un top 10 final représenterait déjà un excellent résultat et une belle progression dans sa jeune carrière.
Vainqueur du dernier Tour de Turquie, avec en prime une victoire d’étape, Wout Poels continue de prouver qu’il a encore de belles jambes malgré les années. Véritable vétéran du peloton, le Néerlandais pourra compter sur une solide expérience, un atout précieux sur un Grand Tour aussi exigeant que le Giro.
Reste à savoir quelle sera la stratégie de son équipe : Poels bénéficiera-t-il du statut de leader unique, avec un œil sur le classement général ? Ou se concentrera-t-il plutôt sur les victoires d’étapes, en intégrant les échappées, un exercice qu’il maîtrise parfaitement depuis plusieurs saisons ?
Auteur d'un très bon début de saison, Chris n'a participé uniquement à Liège depuis son non départ sur l'UAE tour le 17 février. En manque de rythme et avec une condition inconnue, l'équipe à probablement peu d'espoir sur sa capacité à faire un bon général. De plus, il n'a jamais eu l'occasion de performer sur un grand tour, avec comme meilleur résultat une 16e place sur le Tour de France 2023.
7e du Giro 2024, Movistar renouvelle sa confiance en Einer Rubio, son grimpeur colombien. L’analyse est assez proche de celle d’Egan Bernal : coureur à l’aise en haute altitude, il devrait monter en puissance au fil des semaines, et se montrer surtout lors de la 3e semaine, lorsque les cols les plus élevés et les plus décisifs feront leur apparition.
En revanche, ses lacunes en contre-la-montre pourraient lui coûter cher. Il risque de perdre un temps précieux sur les deux chronos, un retard difficile à combler pour un top 5 final.
Côté forme, les signaux sont plutôt inquiétants. Décevant sur le Tour des Émirats, où il n’a terminé que 16e de la seule arrivée en altitude qu'il à disputé, il n’a pas fait mieux sur le Tirreno-Adriatico, concluant la 6e étape (arrivée au sommet) à la 25e place. Il faudra donc espérer une grande progression en cours de Giro, sans quoi il pourrait disparaître des débats dès les premières difficultés sérieuses.
En grande recherche de points UCI, Intermarché Wanty comptera sur son régulier coureur de général Sud-Africain. Bien qu'il n'ai absolument rien fait de bien cette saison, avec une 18e place comme meilleur résultat en Abruzzes, il ne faut pas oublier qu'il est spécialiste des grand tour, avec 18 participations et 5 tops 10. En revanche, avec ses 33 ans il semble en régression constante et j'ai du mal à le voir au top, même lors d'échappées.
13e du dernier Giro, Davide, leader de Polti-Kometa, aura à cœur de réaliser un nouveau bon classement général. Régulier depuis le début de saison, il ne s’est jamais véritablement illustré, mais n’a jamais déçu non plus. Un coureur solide, capable de limiter la casse sur la durée.
Il devrait perdre du temps sur les deux contre-la-montre, un exercice qui n’est pas son point fort, mais il semble capable de bien finir en troisième semaine, notamment sur les étapes de montagne plus longues et usantes.
Un point d’interrogation demeure toutefois : la stratégie de son équipe. Polti pourrait en effet choisir de se concentrer sur les victoires d’étapes via les échappées, ce qui pourrait laisser Piganzoli esseulé dans les moments décisifs. Sans soutien dans les cols ou face aux bordures, il risque de se faire piéger ou de perdre un temps précieux.
En grande forme sur le Tour de Romandie, où il a décroché une victoire d’étape et terminé dans le top 4 du général, Lorenzo Fortunato semble avoir franchi un cap cette saison. Déjà 6e du Tour de Catalogne en mars, il arrive sur ce Giro avec des certitudes et l’envie de confirmer à plus haut niveau.
Lors d'une interview il cite qu'il se concentrera sur les victoires d'étapes, et pourquoi pas le maillot de meilleur grimpeur.
De retour à la compétition sur le Tour de Romandie, le grimpeur français est avant tout en quête de rythme et de condition physique, après une longue coupure consécutive à son abandon sur Tirreno-Adriatico. Difficile de l’imaginer lutter pour le classement général dans ces conditions : il est apparu nettement en retrait la semaine dernière, et pourrait perdre beaucoup de temps dès les deux premières semaines de course.
En revanche, il pourrait monter en puissance au fil des jours. En troisième semaine, il pourrait profiter d’une meilleure fraîcheur que certains leaders émoussés, ce qui constituerait un atout précieux pour intégrer les échappées, jouer des victoires d’étapes, ou pourquoi pas se mêler à la lutte pour le maillot de meilleur grimpeur.
Auteur d’un excellent Giro en 2024, Steinhauser avait signé une victoire d’étape, deux podiums supplémentaires et une 3e place au classement du meilleur grimpeur. Très actif à l’avant, il avait animé de nombreuses étapes et confirmé son rôle de chasseur redoutable.
Si cette année il n’est pas cantonné à travailler pour son leader Richard Carapaz, il pourrait bien repartir en quête de succès d’étapes, un objectif dans lequel il excelle. Seul bémol : le parcours 2025 propose peu d’arrivées au sommet, et son manque de punch pourrait l'handicaper sur certains finals, plus adaptés à des grimpeurs explosifs.
Avec une équipe qui semble davantage orientée vers les victoires d’étapes que vers le classement général, Filippo Zana apparaît comme l’une des meilleures cartes en montagne pour jouer les baroudeurs-grimpeurs. Vainqueur d’étape sur le Giro 2023, il avait changé de stratégie en 2024 en se concentrant sur le classement général, qu’il avait bouclé à une honorable 11e place.
Son début de saison 2025 reste cependant discret, tant au niveau des résultats que de l’impact qu’il a eu en course. Reste à voir s’il saura retrouver sa meilleure forme pendant le Giro, et notamment en troisième semaine, là où il pourrait de nouveau briller en montagne.
Il l’a annoncé : Romain Bardet sera bien présent en tant que co-leader, avec pour objectif principal de viser les victoires d’étapes, tout en étant prêt à épauler Max Poole, son jeune coéquipier britannique, si la situation l’exige. Le Français, en pré-retraite annoncée, a montré qu’il avait encore de belles jambes, comme en témoigne sa 10e place au Tour des Alpes, agrémentée d’un podium d’étape.
Il est probable qu’il laisse rapidement de côté le classement général au profit de son coéquipier, car Bardet a un objectif bien précis : remporter une étape sur le Giro pour intégrer le cercle très fermé des coureurs ayant gagné sur les trois Grands Tours. Un défi à sa portée.
Le maillot de meilleur grimpeur ne semble pas être dans ses plans pour l’instant, mais avec Bardet, rien n’est jamais figé, surtout si l’occasion se présente en troisième semaine.
Il est difficile de savoir quel sera l’objectif de Tom Pidcock sur ce Giro : jouer le classement général ou chasser les victoires d’étapes ? Personnellement, je penche plutôt pour une stratégie tournée vers les échappées. Après un début de saison très intense, il est probable qu’il manque de fraîcheur pour tenir la cadence sur trois semaines au plus haut niveau.
De plus, au sein de la formation Q36.5, qui dispute ici le tout premier Grand Tour de son histoire, une victoire d’étape aurait sans doute plus d’impact qu’un top 10 au général, aussi honorable soit-il.
Je ne le considère pas comme un favori pour le maillot de meilleur grimpeur, mais s’il parvient à garder une bonne condition physique, il pourrait surprendre sur ce classement, en multipliant les échappées en montagne.
Mads Pedersen fait partie des grands favoris pour le maillot cyclamen du Giro 2025. Son début de saison a été impressionnant, avec quatre victoires et quatre podiums, dont une 3e place sur Paris-Roubaix et une 2e place sur le Tour des Flandres. Coureur solide, régulier, et capable de bien passer les bosses, il possède toutes les qualités requises pour aller chercher le classement par points sur cette édition.
Cependant, quelques interrogations subsistent. Pedersen n’a plus tout à fait la même pointe de vitesse qu’à ses débuts, ce qui pourrait le désavantager face aux purs sprinteurs sur les arrivées massives. De plus, son début de saison en forme maximale pourrait avoir laissé des traces et le rendre moins frais pour affronter les trois semaines du Giro.
Sprinteur unique de son équipe, Olav Kooij est sans doute le coureur le plus rapide au départ de ce Giro, et l’un des rares sprinteurs à bien passer les difficultés. Déjà vainqueur à trois reprises cette saison, dont une victoire sur Tirreno-Adriatico, il arrive avec de solides ambitions.
Pour son deuxième Giro, Kooij visera clairement des victoires d’étapes, tout en ayant dans le viseur le maillot cyclamen, un objectif à sa portée s’il parvient à tenir sur la durée des trois semaines et à se montrer régulier sur les étapes favorables.
Wout van Aert n’a plus la même pointe de vitesse que lors de la Vuelta 2024. Toujours aussi puissant et solide sur les terrains vallonnés, il est aujourd’hui moins explosif au sprint. En conséquence, il sera au service d’Olav Kooij sur les arrivées massives, mais bénéficiera d’une carte blanche sur les étapes accidentées, où il pourrait s’échapper et jouer la victoire.
Cette liberté pourrait également lui permettre de glaner de précieux points pour le maillot cyclamen, comme il l’avait fait avec brio sur la Vuelta 2024.
À noter que Wout n’a encore jamais gagné sur le Giro. Une victoire cette année lui permettrait d’intégrer le cercle très fermé des coureurs ayant remporté une étape sur les trois Grands Tours, un objectif symbolique mais prestigieux qu’il pourrait bien viser.
Pas forcément parmi les favoris pour les sprints massifs, Paul Magnier arrive néanmoins sur ce Giro 2025 avec l’ambition claire de remporter une étape. Il pourra compter sur un bon train, notamment avec son lanceur américain Luke Lamperti, pour l’accompagner dans les arrivées rapides.
Ce Giro marquera également le premier Grand Tour de sa carrière. Il devra donc apprendre à gérer sa forme et ses efforts sur trois semaines, un facteur déterminant pour conserver sa constance et son explosivité dans les sprints.
S’il n’est pas le plus rapide pur du peloton, Paul possède un atout que peu de sprinteurs ont : un vrai punch et une bonne capacité à encaisser le dénivelé. Sur un parcours aussi montagneux que celui du Giro 2025, cette polyvalence pourrait lui permettre de tirer son épingle du jeu, notamment sur les étapes vallonnées où les sprinteurs plus classiques seront distancés.
Avec une équipe construite autour de lui, Kaden Groves dispose de toutes les cartes en main pour briller sur les sprints de ce Giro 2025. Son profil est assez similaire à celui de Paul Magnier, mais l’Australien possède un atout de taille : l’expérience des Grands Tours.
Il prendra part à son sixième Grand Tour, avec déjà deux victoires au classement par points de la Vuelta, et surtout une 2e place au classement par points du Giro 2024, ce qui en fait un habitué des joutes pour le maillot cyclamen.
S’il n’est pas le plus rapide en pur sprint, Groves peut compter sur un train efficace, une bonne capacité à passer les étapes accidentées, et surtout une grande régularité, des qualités précieuses pour marquer des points jour après jour. Il fait donc clairement partie des sérieux prétendants au classement par points cette année.
BETS ET JUSTIFICATIONS
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BET(S) EN SIMPLE
À mes yeux, Primož Roglič sera le grand vainqueur de ce Giro 2025. Il bénéficie d’une préparation parfaitement calibrée, à l’inverse de Juan Ayuso, dont le pic de forme semble déjà atteint bien avant le départ. Cette gestion plus équilibrée pourrait faire la différence en troisième semaine, la période la plus décisive du Giro.
Il pourra également compter sur une équipe entièrement dédiée à sa réussite, un avantage stratégique majeur dans les moments clés. Tandis que d’autres devront composer avec une double hiérarchie ou des objectifs multiples, Roglič sera le centre unique de toutes les attentions au sein de sa formation.
Enfin, son expérience des Grands Tours jouera un rôle crucial. Face à lui, Ayuso devra gérer la pression de devoir performer en tant que favori pour la première fois. Un rôle délicat à assumer, surtout chez UAE, où la concurrence interne est forte et où le moindre faux pas peut bousculer la hiérarchie. Roglič, lui, sait déjà comment gagner un Giro, et c’est sans doute ce qui fera la différence.
En progression constante depuis le début de saison, Mikel Landa pourrait bien monter sur le podium final de ce Giro 2025. Fort de plusieurs années d’expérience sur les Grands Tours, il dispose d’un bagage tactique et mental qui sera précieux dans les moments clés de cette course.
S’il reste un cran en dessous de Roglič et Ayuso en haute montagne, il n’est jamais très loin, et sa régularité pourrait jouer en sa faveur. Depuis janvier, il a montré une montée en puissance encourageante, et son statut de leader unique semble lui convenir parfaitement, renforçant sa motivation et sa concentration.
Il devra toutefois composer avec un soutien réduit en montagne et limiter les dégâts sur les chronos, deux points faibles qui pourraient le pénaliser. Mais si la logique se maintient, il devrait être très fort en troisième semaine, une période où il excelle traditionnellement, et où il pourrait grimper au classement général.
Sauf incident majeur, il semble difficile d’imaginer Giulio Ciccone terminer hors du top 10 de ce Giro 2025. La concurrence est certes dense, mais l’Italien fait partie des meilleurs grimpeurs au départ. Même s’il risque de perdre du temps sur les deux contre-la-montre, il aura l’opportunité de le reprendre en troisième semaine, où les étapes de haute montagne s’enchaîneront et lui offriront un terrain idéal pour s’exprimer.
L'ajout de son podium est un bet que je trouve value. Pas convaincu qu'il puisse l'obtenir, mais il c'est bien améliorer en chrono et si son pic de forme est bien géré il devrait reprendre du temps en dernière semaine.
Je pense que Simon Yates est largement capable d’intégrer le top 10 final de ce Giro 2025. C’est un coureur solide, habitué aux Grands Tours, et son expérience jouera clairement en sa faveur.
Ce Giro représente aussi une opportunité importante pour lui, en tant que leader de sa nouvelle équipe. Il devra saisir sa chance, et si la forme est au rendez-vous en troisième semaine, il pourrait viser bien plus haut qu’un simple top 10.
Comme évoqué précédemment, Lorenzo Fortunato visera les étapes sur ce Giro 2025, et cela pourrait lui permettre de glaner des points importants au classement de la montagne. Les cols présents en deuxième et troisième semaine lui conviennent parfaitement, tant par leur profil que par leur altitude.
De plus, il arrive avec une forme rassurante, ce qui renforce son potentiel sur ce terrain. Si les circonstances lui sont favorables, il pourrait très bien se mêler à la lutte pour le maillot de meilleur grimpeur. En tout cas, la cote à 35 paraît clairement value.
Sur le papier, Olav Kooij est le sprinteur le plus rapide au départ de ce Giro 2025. Il bénéficiera en plus de l’un des meilleurs trains du peloton, avec notamment Wout van Aert comme lanceur de luxe, un atout de taille pour maximiser ses chances sur les étapes de plaine.
Grâce à ces arrivées massives, il pourrait rapidement prendre une avance significative au classement par points, et ainsi se construire un matelas confortable au maillot cyclamen.
Mais un doute subsiste : la durée de l’épreuve. Avec un seul Grand Tour à son actif, qu’il avait d’ailleurs abandonné prématurément, il reste à voir s’il a le coffre nécessaire pour tenir trois semaines et assumer la régularité qu’exige ce classement.
Antonio Tiberi apparaît comme le principal concurrent de Juan Ayuso pour le maillot blanc du meilleur jeune. Toutefois, les deux coureurs n’évoluent pas dans les mêmes conditions : Ayuso dispose d’une équipe ultra compétitive et d’un niveau en montagne nettement supérieur.
Sauf incident ou défaillance, Juan Ayuso devrait logiquement ramener le maillot blanc à Rome, tant l’écart de niveau semble important avant le départ de ce Giro 2025.
Au vu de la formation alignée par UAE Team Emirates, il est difficile d’imaginer une autre équipe dominer collectivement ce Giro 2025. L’équipe émiratie semble taillée pour contrôler la course de bout en bout, que ce soit en plaine, en moyenne montagne ou en haute altitude.
Seule la BORA-hansgrohe paraît disposer des armes suffisantes pour rivaliser, mais avec une équipe entièrement dédiée à Roglič et dans une forme collective encore incertaine, il est probable qu’elle peine à suivre le rythme imposé par UAE, surtout dans les phases clés de la troisième semaine.
Merci d'avoir pris le temps de lire cet article.
We Love Sports vous souhaite une bonne course :)
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