Samedi se déroulera la 116e édition de la prestigieuse classique italienne, Milan-Sanremo.
Premier monument cycliste de la saison, elle offre chaque année un suspens total jusqu'à la ligne d'arrivée. Son parcours destiné aux coureurs les plus endurants du peloton, et son enchaînement de Capi dans le dernier tier de course font de cette classique un événement à ne pas manquer.
PROFIL DE LA COURSE

Cette année, ce sont 289 kilomètres que les coureurs devront parcourir, pour relier Pavia à la ville de Sanremo.
Pour un total de 2 200 mètres de d+, la course ne fait pas vraiment peur aux purs sprinteurs, du moins, pas avant le 235 et le début de l'enchaînement des Capis. Les 3 premiers sont les moins connus et offrent rarement (voir jamais) des mouvements de favoris, car placés trop loin de l'arrivée.
En premier, le Capo Mele, 2 kilomètres à 3,6%, en second, qui intervient tout de suite après la descente du Capo Mele, le Capo Cervo. Montée plus courte, 1,6 kilomètre à 3,7%. Et enfin, le troisième, le Capo Berta, avec ses 1,7 kilomètres à 7% de pente moyenne. Ses 3 montées fatigueront les coureurs à coup sûr, surtout après 230 kilomètres de course dans les jambes.
Mais c'est réellement au kilomètre 260 que la course va s'emballer, avec la montée de l'avant-dernier Capi, la Cipressa, suivi quelques kilomètres plus loin par la dernière montée, avec le mythique Poggio di Sanremo.
La première montée sera la Cipressa. Longue de 5.6 kilomètres, elle affiche une pente moyenne de 4,1%, avec un passage à 9% au milieu. Les 4 premiers kilomètres sont les plus difficiles, avec 5% en moyenne, avant de terminer les 1,6 kilomètre restant à 2,1% de pente.
Ultime montée de la journée, et probablement celle qui déterminera le vainqueur du jour. Elle ne paie pas de mine quand on la regarde sous cet angle, le Poggio di Sanremo fait 3,7 kilomètres à 3,7% de pente. Il peut être découpé en 2 parties, la première, du pied au kilomètre 2,2 sera assez raide avec 4,3% de pente. S'en suivra une portion de replat de 2 mètres avant d'enchaîner avec la seconde partie de 1,3 kilomètres, plus plane en son sommet avec 2% de pente, mais avec un petit taquet à 8% au début.
Voici le profil des 27 derniers kilomètres. Il faut noter, au sommet de la Cipressa, les coureurs basculeront vers 3,3 kilomètres de descente, avant de se retrouver sur une portion complètement plate de 9,2 kilomètres pour rejoindre le pied du Poggio.
Au sommet du Poggio, la descente sera technique, et longue 3,2 kilomètres avant de lancer les coureurs sur les 2,3 kilomètres restant de la course dans la ville de Sanremo.
Sur cette présentation, vous pouvez voir la difficulté technique de la descente du Poggio, et la dernière portion de 2,3 kilomètres reliant à l'arrivée. Cette partie finale étant entourée de haut bâtiments, hormis un fort vent de face, le vent n'aura pas un grand impact sur un possible homme seul.
METEO
Les températures seront plutôt correctes en revanche, avec 14 degrés en moyenne.
Le vent sera assez faible. Il soufflera entre 7 et 13 km/h sur la côté direction Sanremo, en provenance du Sud, puis du Sud-est au moment de l'arrivée.
Mais le plus difficile, sera de gérer l'ambiance de Paris-Nice, avec de la pluie attendue toute la journée.
SCENARIO DE COURSE
Comme à son habitude, la course ne devrait pas s'emballer avant la Cipressa. Cependant, j'imagine bien UAE imposer déjà un rythme soutenu dans le Capo Berta, une montée assez difficile. Elle fait partie des équipes qui n'ont pas aligné de sprinteur, et qui ont par conséquent tout intérêt à les mettre en difficulté le plus tôt possible, voir de les éliminer.
J'ai du mal à voir des attaques dans la Cipressa, la portion de 9,2 kilomètres (12,5 avec descente) au bas de la descente pour rejoindre le Poggio me laisse difficilement penser qu'un groupe puisse surprendre le peloton, au risque de se faire rattraper et d'y avoir gaspiller des cartouches. Mais UAE aura conservée des cartes pour imposer un gros rythme et continuer leur écrémage du peloton.
La course se jouera probablement dans le Poggio. Après ses attaques manquées en 2022, 2023 et 2024, l'ogre Slovène semble plus fort que jamais et risque de continuer cette tradition.
Maintenant, le scénario des 5 derniers kilomètres dépend de plusieurs facteurs. Pogacar arrivera t'il à sortir seul dans le Poggio ?
Si non, un bon descendeur encore présent pourra-t-il attaquer dans la descente finale à l'image d'un Stuyven ou Mohoric ?
Si non, un homme moins rapide au sprint pourra-t-il attaquer dans les 2 derniers kilomètres sans que quelqu'un puisse rouler derrière ?
C'est ce qui fait la beauté de la course, un scénario difficile à lire, et une classique impossible à prévoir.
Comme prévu, la UAE aligne son meilleur atout au départ de la course en la personne de Pogacar. Le champion du monde sera très bien entouré avec une équipe qui lui est complètement dédiée. Petit œil à garder sur Narvaez tout de même, coureur endurant et rapide qui pourrait être une seconde carte dans le cas improbable où Tadej n'est pas au rendez-vous.
Concernant Pogacar, il n'y a pas 36 scénarios qui le donne vainqueur. Plutôt rapide, il devra tout de même éliminer les plus gros sprinteurs dans les dernières montées. Un sprint en petit comité pourrait lui convenir, mais pour cela, son équipe devra réaliser un gros écrémage.
J'ai du mal à le voir tenter un coup dès la Cipressa avec les 9 kilomètres restant. En revanche, UAE devra s'employer pour écrémer le peloton et espérer fatiguer les sprinteurs. J'imagine qu'ils souhaiteront garder un bon rouleur au sommet pour maintenir le rythme sur la portion plane de 9 kilomètres et placer Pogacar à l'avant, au pied du Poggio.
Cette ultime ascension sera sans aucun doute le théâtre d'attaques de Pogacar. Son objectif sera de mettre définitivement hors jeu des gars encore présent comme Milan, Philipsen, Pedersen, Mathews, Kooij, et autres sprinteurs bien plus rapides que lui. Il s'agit de savoir qui aura les jambes pour le suivre.
Concernant sa récente chute sur les Strade, rien de réellement impactant sur la préparation du champion du monde, il à pu rouler le lundi après la course.
Q36.5 aligne aussi sa meilleur carte au départ du monument italien. L'équipe est solide et serra totalement dédiée à son leader.
Le scénario devrait être assez simple. Face aux meilleurs sprinteurs présent, le britannique n'a aucune chance de s'imposer. Même conclusion que pour UAE, plus la course est difficile et usante, plus Pidcock sera avantagé.
Concernant sa condition, Tom était le seul à pouvoir suivre Pogacar sur le Strade. Auteur d'un fantastique début de saison, il aura encore convaincu sur le Tirreno la semaine dernière.
Pidcock est au meilleur de sa forme, c'est un coureur endurant et un excellent puncheur. Il descend parfaitement bien et dispose d'une bonne pointe de vitesse, même après une course d'usure. En pleine confiance, c'est le candidat pour battre Pogacar si les deux coureurs parviennent à sortir dans le Poggio.
La première carte de l'équipe. Jonathan Milan fait parti des deux meilleurs sprinteurs au monde à l'heure actuelle. Le scénario ne devrait pas être trop compliqué à lire, s'accrocher le plus possible avec les meilleurs dans la Cipressa et le Poggio afin de passer au sommet avec eux, ou du moins le plus proche possible.
Je pense que ce sera la carte maitresse de Lidl. Avec sa forme actuelle, il sera entouré de coureurs d'expérience pour être placé au mieux au pied des deux dernières difficultés.
La question, Milan sera-t-il capable de suivre dans la Cipressa et le Poggio ? Bien que les montées soient plutôt roulante, beaucoup de favoris auront intérêt à ce qu'elles se fasse à une allure d'enfer pour les sprinteurs, ce qui n'arrangera pas l'italien.
La seconde carte de Lidl. Mads aura probablement un rôle d'électron libre sur la course, et de poisson-pilote si il passe le Pogio en même temps que Milan, bien meilleur sprinteur que lui.
Réputé pour être très endurant et rapide, il à prouvé sur Paris-Nice qu'il grimpait très bien, peut-être même trop bien pour certain. Lidl-Trek devra jouer de ses deux cartes en top forme. Si Pedersen passe avec Milan, alors il travaillera pour lui, mais si il parvient à s'accrocher avec les meilleurs, alors attention au danois, car c'est le genre de sprint ou il est le meilleur.
INEOS est venue avec une belle équipe pour entourer Filippo Ganna, leader de l'équipe. Hormis Axel Laurance qui pourrait avoir un rôle d'électron libre, les autres coureurs seront au service de l'italien pour le placer parfaitement au pied du Poggio.
Avec la forme affichée et son expérience de la course, Filippo à une occasion de faire mieux que 2e, son meilleur résultat ici. C'est un coureur complet et très endurant qui dispose d'une bonne pointe de vitesse, suffisante pour battre le slovène, et autres à l'arrivée à Sanremo.
Attention, car il est tout à fait possible que le rouleur italien puisse attaquer dans les 2 derniers kilomètres de course. Avec le manque d'équipiers pour rouler derrière lui, c'est un autre scénario qui pourrait permettre à Ganna de s'imposer ici.
Je m'attends à une course d'attente de la part de l'italien, avec pour consigne majeure de suivre Pogacar dans le Pogio, et de s'adapter au pied de la descente. Si les tops sprinteurs sont encore présent, Ganna aura du mal à les battre au sprint et je ne serait pas étonné de le voir attaquer au kilomètre.
Vainqueur l'an passé, Japser et Alpecin vont tout faire pour réitérer la performance. Le sprinteur belge passe très bien les montées de ce type, surtout quand il est en pleine forme, ce qui semble le cas, vu ses derniers résultats.
En revanche, Jasper est lourdement tombé sur sa dernière course le 19 mars. Bien que son bilan n'indique rien d'alarmant, il sera difficilement à 100% le jour J.
Seconde carte de l'équipe, l'ancien champion du monde espère perpétuer la série de victoire de son équipe. Il gagne la course en 2023 en ayant pris suffisamment d'avance pour éviter un sprint.
Mathieu semble être le plus à même de suivre les accélérations de Pogacar. L'an passé il à travaillé pour Jasper une fois le Poggio passé, mais avec la nécessité de Pogacar d'éliminer les sprinteurs, pas certains que Jasper puisse passer. Mathieu aura plus de libertés, reste à voir s'il aura les jambes pour lâcher le champion du monde afin d'arriver seul, ou de se risquer à un sprint en petit comité.
Carte maîtresse de l'équipe, Olav fait parti des meilleurs sprinteurs du peloton actuel. La seule question, passera-t-il le Poggio dans le premier groupe ?
Le directeur sportif M.Wynants à annoncé : "notre objectif est de nous assurer que la course se termine au sprint." L'équipe présente autour du sprinteur néerlandais est solide et dispose d'autres cartes intéressantes comme Zingle ou Tulett, tout deux en bonne condition.
Matthews, c'est 11 participations à Milan Sanremo, 3 podiums et 3 tops 10. Son 12e départ est plein de promesses. Souvent passé à côté du monument italien, Bling (surnom) aura à cœur d'aller chercher la victoire cette année encore.
La course lui convient parfaitement, longue, assez sélective et se terminant au sprint. Elle colle aux qualités du sprinteur/puncheur australien.
Cependant, son début de saison avec seulement 9 jours de courses est loin de faire rêver. Matthews a été totalement absent de Paris-Nice, ce qui ne rassure pas quant à sa forme du moment. Et l'équipe Jayco semble l'avoir compris, car en alignant Mauro Schmid et De Pretto, elle se réserve l'option de jouer d'autres cartes, dans le cas ou Matthews ne répond pas présent.
C'est la grande forme pour Magnus. Bien qu'il soit complètement passé à côté de son Tirreno, il est aligné ici avec de grandes ambitions. La course lui convient parfaitement, c'est un coureur très endurants qui apprécie ce genre de parcours sélectif se terminant sur un probable sprint en comité réduit.
Avec sa forme du moment, il fait parti des candidats pour un possible podium, voir mieux si il parvient à courir intelligemment.
Intermarché fait confiance en son meilleur coureur. Biniam revient tout juste de 2 semaines et demi en altitude dans son pays. Son début de saison était correcte, mais il n'a pas réussi à aller chercher une victoire en revanche.
Celui qui à explosé tout les records sur le dernier tour de France arrive avec beaucoup d'ambitions sur cette campagne de classique. Il fait parti des très bon sprinteurs qui peuvent aussi passer le genre de difficultés du final de Sanremo. Avec un scénario qui tourne dans son sens, Biniam pourrait être présent avec les meilleurs et se battre pour la gagne.
Avec une équipe tournée autour de Matej, la stratégie semble bien définie. Attention quand même à Fred Wright, un coureur de classique avec une bonne pointe de vitesse qui pourrait briller ici.
Depuis 2019, le pire résultat de Mohoric sur la course est 11e, c'est un habitué du top 10 ici, il à même gagné le monument en 2022 après être sortie à toute vitesse dans la descente du Poggio.
Cependant, j'ai quelques inquiétudes sur sa forme. Hormis un bon tour de Provence sans réelle concurrence, Matej n'a pas vraiment rassuré depuis son début de saison. Son rôle sera de s'accrocher avec les favoris, voir de s'échapper dans la montée du Poggio, ce qui me semble assez compliqué vu son état de forme.
Vainqueur de la course en 2019, Julian arrive avec des ambitions au départ du monument italien. Cependant, il n'a plus la même forme qu'il y a 5 ans, et les doutes subsistent concernant sa capacité à suivre les meilleurs dans le Poggio.
Son début de saison est assez moyen. Hormis une 8e place sur la Figueira, il n'a pas convaincu sur le tour d'Algarve. En suivant, les conditions météo sur Paris-Nice ne l'auront pas aidé à faire un top résultat, bien qu'il ai eu de bonne jambes pour aider Storer à réaliser son top 5 au général.
Plus vraiment besoin de le présenter, le profil lui convient bien. Mais j'ai des doutes sur sa capacité à rester en forme au pied du Poggio avec les conditions météo attendues.
Avec deux cartes typées puncheur au départ, Red Bull BORA couvre le scénario du mouvement de course dans la Cipressa, et surtout de le Poggio.
Van Gils aura enchaîné pas mal de galères en ce début de saison. Chute à Bessège, et maladie juste avant les Strade. il à cependant assuré son rôle avec un beau tout d'Andalusie et une victoire d'étape.
Adria est en revanche en bien meilleure forme que le Belge. Après une belle perf sur les Strade (10e), il vient signer un beau podium d'étape sur Tirreno. Coureur principalement puncheur, il à quand même une bonne pointe de vitesse. L'inconnue se porte sur sa capacitée à être performant après 270 kilomètres de course.
Beaucoup moins brillant que la saison dernière, Laurence est tout de même une belle carte pour l'équipe. Il passe plutôt bien ce genre de bosses et reste un coureur rapide. L'an passé il termine 15e de la course, mais après un début de saison beaucoup plus solide que cette saison. Reste à connaître son état de forme, mais le jeune Néo-Zélandais n'a pas couru depuis le 8 février.
C'est l'une des chances françaises au départ. Cependant, il n'est pas réputé pour être le plus endurant, logique pour un coureur de 22 ans.
Malgré tout, le français est un excellent puncheur, et sa forme actuelle pourrai l'aider à suivre les meilleurs. Il est plutôt bien entouré pour être placé au pied des différentes montées. A suivre !
Lui aussi fait parti des hommes en forme du moment. Le coureur de classiques britannique arrive avec une bonne confiance au départ de la course. J'imagine qu'il aura un rôle d'électron libre, c'est un coureur plutôt complet et qui dispose d'une très correcte pointe de vitesse.
L'équipe Astana est en forme, et arriver avec une équipe plutôt homogène. Parmi des coureurs comme Ulissi, Velasco ou Ballerini, c'est Bettiol qui fait office de figure de proue.
Avec comme meilleur résultat une 5e place l'an passé sur la course italienne, nul doute qu'Alberto aura à cœur de faire mieux. Cependant, la concurrence est rude, et sa forme est assez irrégulière. Hormis un top 10 au Laiguieglia, l'endurant coureur italien n'arrive pas avec le plein de confiance au départ.
Cofidis arriver avec une équipe sans sprinteurs sur Milan Sanremo. La formation française misera tout sur Alex Aranburu, son puncheur espagnol nouvellement recruté.
Pour que la course puisse sourire à l'espagnol, il faudrait que les sprinteurs soit éliminés au sommet du Poggio, et qu'Alex soit encore présent dans le groupe de tête. C'est un bon puncheur qui est suffisamment rapide pour jouer des top 10 sur ce genre de course de mouvements.
Auteur d'un début de saison correcte, son Tirreno la semaine dernière était plutôt prometteur. Avec un top 5 et un top 10 sur deux étapes plutôt difficile, le puncheur espagnol est en frome, à voir si il le serra assez pour suivre les accélérations des meilleurs dans le Poggio, une montée peut être un peu trop roulante pour lui.
L'un des deux cartes intéressantes de l'équipe. Jake est un coureur plutôt endurant et qui passe pas trop mal ce genre de montées. Pour couronner cela, il n'est pas le plus rapide mais reste un bon sprinteur, comme le témoigne ses dernière 7e et 4e place sur le Tirreno.
Il sera à surveiller car c'est un coureur en très bonne forme et qui pourrait se battre pour un potentiel top 10.
Dans le même style que Stewart, mais un peu moins orienté classiques, mais plus puncheur. Pour sa 3e participation, Corbin à la une occasion de performer en tant que co-leader. Malheureusement, hormis l'ouverture de sa saison en Australie le néo-zélandais n'ai couru que une seule fois, c'était le 2 février. J'ai quelques réserves sur son état de forme, et surtout sa capacitée à être encore frais au pied de la Cipressa et du Pogio, après 250 kilomètres de course sous la pluie.
C'est la seule carte de l'équipe que j'imagine capable de réaliser quelque chose ici. Vainqueur en 2015 de Milan Sanremo, l'ancien sprinteur allemand est aujourd'hui contraint à un rôle d'équipier, sauf sur les classiques.
Toujours endurant et avec une bonne pointe de vitesse, son problème sera de passer le Poggio sans être trop loin du groupe de tête. Il à tout de même 21 jours de courses dans les jambes, mais toujours en tant qu'équipier. Sa forme est un mystère mais attention au coureur expérimenté dans le cas d'un regroupement.
En forme sur Paris-Nice, l'équipe Soudal à compris qu'elle pouvait compter sur le puncheur Allemand. Maximilian semble retrouver son niveau des années passées. J'imagine qu'il ne prendra pas de risque et se contentera d'être placé au pied du Poggio pour suivre les accélérations. Attention, car si il parvient à passer au sommet avec le groupe de tête, c'est un outsider très bon rouleur. Sans une assez bonne pointe de vitesse il pourrait tenter de le coup du kilomètre.
J'ai la même analyse pour la seconde carte de l'équipe, bien que Mattia soit beaucoup moins bon puncheur de Maximilian. Mais si il n'est pas restreint au rôle d'équipier, sa bonne pourra l'aider pour passer avec les meilleurs au sommet du Poggio, et tenter un coup du kilomètre dans le final de course.
C'est la pièce maîtresse de l'équipe Arkéa. Les DS de la formations française doivent être persuadés que la course se jouera entre les meilleurs puncheurs grimpeurs du peloton, et n'a aligné aucun sprinteur.
Un Kévin en grande à les capacités pour s'accrocher avec les meilleurs du jour. Cependant, sa pointe de vitesse est un problème, et pour s'imposer il sera contraint de sortir de son groupe et du surprendre les favoris.
Attention aussi à Raúl Garcia Pierna. Dans une forme correcte, l'espagnol pourrait surprendre en anticipant le Poggio.
Une équipe Movistar avec plusieurs cartes pour essayer quelque chose. Mais Garcia Cortina semble être le leader de l'équipe. Le coureur de classique espagnol en est à sa 5e participation, avec comme meilleur résultat une 23e place. Il passe plutôt bien les bosses et dispose d'une petite pointe de vitesse.
Cependant, son début de saison n'est pas vraiment encourageant avec seulement deux 8e places comme meilleurs résultats.
Après un début de saison convaincant, Neilson aura eu du mal sur Paris-Nice. Carte puncheur de l'équipe EF sur Milan Sanremo, il va devoir s'accrocher aux meilleurs et essayer de leurs fausser compagnie dans les derniers kilomètres, probablement sa seule chance de s'imposer.
C'est la carte sprint de l'équipe. Avec 3 tops 10 en 10 jours de course cette saison, le jeune estonien est plutôt rapide. Cependant, son abandon sur l'Omloop n'a rien de rassurant. Madis aura du mal à tenir les meilleurs dans la Cipressa et le Poggio, mais si il parvient à passer, il faudra le surveiller.
SURPRISES
Habituel électron libre, Vincenzo à priorisé son entraînement au sprint cet hiver. Coureur complet et endurant, si il n'est pas cantonné à un rôle d'équipier, un top 10 est possible.
Et pourquoi pas. Avec comme meilleur résultat ici une 10e place, Matteo pourrait jouer un nouveau top 10 si le scénario de course est de son côté. C'est un coureur expérimenté et endurant, un vrai classicman qui apprécie les courses difficiles et longues. Il m'a fait forte impression sur l'Omloop en février. Si il n'est pas contraint de bosser pour un Julian en forme et que le scénario est un minimum favorables, alors il ne faudra pas l'enterrer trop vite.
BETS ET JUSTIFICATIONS
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Exemple, votre capital est de 100€, le % conseillé est de 2%, vous misez donc 2€.
BET(S) EN SIMPLE
Mads sera mon favoris du jour. En revoyant les dernières années ou il était présent, le danois n'était jamais très loin de basculer avec les meilleurs, et quand il bascule, il lui manquait rien du tout pour chercher un victoire.
Sa dernière semaine à Nice ma clairement convaincu. Il est peut-être moins rapide qu'avant, mais il grimpe beaucoup mieux. Mads s'oriente d'avantage vers les classiques flandriennes, et Sanremo fait partie de ses objectifs.
La météo du jour et la physionomie de course sera à son avantage. Avec un Milan qui aura peut-être du mal à supporter les 290 kilomètres, Lidl sait qu'il faut compter sur l'endurant danois. Le rythme soutenue de l'équipe UAE avantagera Pedersen car il usera les autres sprinteurs plus rapide que lui. Il aura pour rôle de suivre les accélérations dans le Poggio, et je l'en pense complètement capable. Restera à gérer le final de 3 kilomètres, car il est affiché comme un sacré concurrent au sprint.
Bien que le podium devrait être convoiter par des gars comme Pogacar ou Van der Poel, Filippo est assez fort et rapide en ce moment pour espérer se placer dans les 3 premiers.
Il était très impressionnant sur le denier Tirreno et devrait être toujours présent au sommet du Poggio pour espérer jouer la gagne.
Je vais me diriger vers un autre coureur endurant, l'expérimenté Matteo Trentin. Je me souviens de sa 2e place aux championnats du monde 2019, sous des conditions dantesques et au terme d'une course très difficile.
C'est une grosse prise de risque de le voir podium, mais je le trouve en bonne forme et le probable scénario pourrait lui convenir.
Même analyse que pour Zingle, mais avec le leadership en plus. Sans sprinteur présent dans l'équipe, Max est la meilleure carte de chez Soudal. C'est un coureur endurant qui apprécie les courses difficiles. Il est très souvent bien placé, et si il ne se crame pas à suivre les meilleurs dans le Poggio, un top 10 est plus que jouable.
Côte assez intéressante pour un coureur endurant, en forme, et qui apprécie beaucoup la course. Vincenzo est auteur d'un début de saison convaincant, et dans une équipe sans réel leader, il à de quoi jouer sa carte.
La côte est plutôt intéressante pour le top 10 d'un gars en super forme. Sans le poids du leadership et avec un statut d'outsider, il à toutes ses chances d'aller chercher un beau résultat.
Leader de son équipe, John reste l'un des plus endurant du peloton, et qui apprécie la pluie. Son plus gros problème sera de s'accrocher dans les différentes montées. Mais le rythme soutenue de chez UAE pourra l'avantager car il limitera les changements de rythmes qui pourront lui être fatales. Petite mise quand même.
Sanremo est souvent une course de surprise. Mauro reste un coureur offensif, très endurant et qui apprécie ce genre de conditions de course. Si le Suisse (actuellement en top forme) parvient à passer avec les meilleur et à rester en jeu, attention à lui.
Merci d'avoir pris le temps de lire cet article.
We Love Sports vous souhaite une bonne course :)
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