8e journée du Tour, et début d'un weekend tout plat, avec deux étapes promises aux sprinteurs.
Avec une victoire de Tim Merlier sur la première occasion, les enjeux sont grands aujourd'hui pour certains, entre recherche de première victoire sur le Tour, reprise de confiance, ou encore points au maillot vert.
PROFIL DE LA COURSE
Etape 8 particulière entre Saint-Méen-le-Grand et Laval (Espace Mayenne), avec 172 kilomètres, pour seulement 1200 mètres de dénivelés positif.
Hormis un sprint intermédiaire au kilomètre 85,5, il ne se passera rien avant une unique difficulté répertoriée.
Montée de 4e catégorie qui n'apportera qu'1 point au sommet de ses 900 mètres à 4 % de pente moyenne.
FINAL DE L'ETAPE
Le final de cette étape sera nettement plus intéressant, mais dédié à un sprinteur puissant.
Les changements de direction seront nombreux une fois le peloton arrivé dans Laval.A 6 kilomètres de l'arrivée les coureurs prendront un virage 90 degrés droite pour longer la Mayenne jusqu'au gros bordel de cette fin de parcours.
3,9 kilomètres restant, passage de rond point par la droite au terme d'une large courbe qui devrait passer sans problème.
3 kilomètres restant, demi tour toute sur ce rond point avant de s'engager sur la D900 jusqu'à l'arrivée.
Il faudra alors négocier deux passages de rond point par la droite, à 2 et 1,5 kilomètres de l'arrivée.
La route des 3 derniers kilomètres sera large, rectiligne et très exposée au vent.
A noter que le dernier kilomètre sera à 2.7% de pente moyenne, mais vu la vitesse, cela ne devrait pas être trop impactant.
METEO
Comme la veille, belle météo annoncée avec un grand soleil, bien que plus discret en fin d'étape, et 30 degrés de moyenne.
Le vent soufflera en provenance de l'Est, Nord-est à environ 14 km/h de moyenne, avec des rafales atteignant les 30 km/h en fin de journée.
Pas de quoi créer une bordure, mais il faut noter qu'il sera de dos sur les 3 derniers kilomètres du parcours un fois le demi tour du rond point passé, ce qui rendra le final nerveux.
SCENARIO DE COURSE
En tout logique, étape dédiée aux sprinteurs et leurs trains.
Vainqueur à Dunkerque, Merlier à rendu une copie parfaite sur la 3e étape. Esseulé, il fait l'effort au bon moment à moins d'1 kilomètres pour se replacer dans la roue de Milan, en jouant des coudes avec Ackermann.
Une fois parfaitement placé, il à profité du travail de Milan (lâché un peu trop tôt par ses équipiers), pour le déborder avec ce vent de face.
2e à Dunkerque, mais deux erreurs à noter pour Lidl-Trek et Milan.
Premièrement, son train. L'étape 3 était difficile de part sa nervosité et le placement était primordial. La formation américaine à parfaitement accompli son rôle, jusqu'au passage de relai de Theuns.E le dernier lanceur de Milan, qui c'est alors retrouvé à l'avant trop tôt -750 mètres). De ce fait, il n'a pas tenu, et Milan à du se rabattre dans la roue de Bittner lui même très bien lancé par Andresen. Mais cet effort de se retrouver devant trop tôt lui aura été crucial, pendant que Merlier campait parfaitement derrière l'italien.
Et deuxièmement, Milan à tout simplement lancé bien trop tôt, comme souvent quand il n'a pas de lanceur sur qui s'appuyer. Au moment ou Andresen libère Bittner et que lui même se lève à 250 mètres pour sprinter, Milan se décale imédiatement de sa roue pour le déborder. Mais vent de 3/4 face, sprint lancé à 250 mètres, une belle offrande pour Merlier.
⭐️⭐️
Biniam annonçait fin d'étape 3 avoir eu peur pour sa vie. Etape moins nerveuse à prevoir, il va quand même devoir accrocher ses tripes si il veut distancer Milan et autres pour chercher sa victoire.
Maintenant, il ne dispose pas d'un train très rodé et il à surtout prouvé sur tous les sprints intermédiaire qu'il était moins puissant que Milan, et peut importe les circonstances.
Avec vent de dos, sans train, et un peu en deçà de son niveau 2024, j'ai bien l'impression qu'il ne puisse pas jouer le podium du jour.
Après l'abandon de Jasper sur l'étape 3, c'est à l'australien que revient la lourde tâche de devoir sprinter. Pour rappel, si il remporte une étape sur le Tour il deviendra vainqueur d'étape sur les 3 grands tour, motivation non négligable.
7e du premier sprint ou son équipe à dû se réorganiser, il était très mal placé à la flamme rouge. Il aura été parfaitement remonté par Van Der Poel, mais qui s'écrasera à 450 mètres, le laissant seul dans le vent et loin du top 10 (15e au moment ou Milan lance son sprint).
Ainsi, si Alpecin s'organise comme elle l'aurait fait pour Jasper, et avec un VDP en poisson pilote, j'ai bien l'impression que l'australien puisse accrocher un très gros résultat sur sur ce sprint.
Lourdement tombé sur l'étape 3, il faudra analyser comment il sprint, bien qu'il soit toujours en course.
Son lanceur Van Poppel à lui été déclassé de la 3e étape pour sprint irrégulier, un inconvénient notable car celui-ci à pris un carton jaune, et frottera moins qu'a son habitude.
Comme prévu sur l'étape 3, sprint tumultueux = Groenewegen absent.
Aujourd'hui on se dirige davantage vers un beau boulevard, mais ou il faudra quand même jouer des coudes pour remonter. Le vent de dos pourra l'aider, mais il lui manque son train pour le placer dans les bonnes conditions.
Placement méticuleux de Bauhaus sur la 3e étape, il c'est accroché à la roue de Merlier pour terminer 3e de l'étape. Cependant, il n'a jamais eu la puissance pour le remonter alors que le vent était de 3/4 face. Ainsi il est presque impossible de le voir lever les bras sans un train pour le lancer.
Le podium reste jouable pour lui, mais il faudra réitérer la performance de son placement pour cela.
4e à Dunkerque, le grand norvégien est en forme et le confirme.
Il à cependant profité d'un éclair de géni en profitant de la remontée du train Picninc pour se repositionner parfaitement dans les 300 derniers mètre (il était hors top 20 à la flamme rouge).
Son sprint était similaire à celui de Bauhaus, dans les roues, mais sans la puissance pour remonter car pas à la corde.
Dommage que son équipe ne l'aide pas plus que cela, car il pourrait compter sur Stan Fredheim comme lanceur.
5e à Dunkerque, il à été super bien lancé par Andresen ! Devant un poil trop tôt, il à quand même bien tenu pour chercher son top 5. Si son équipe s'organise de la même façon, avec un timing parfait d'Andresen pour lancer Bittner, il pourrait profiter de cet atout pour chercher un podium. Cependant attention, le vent de dos ne correspondra pas forcement à Pavel, moins puissant que la plupart sur le papier.
Bine placé sur le sprint, mais peut être trop tôt. Il était dans la roue du Milan et son train aux 800 mètres, avant de se faire bouger par Merlier. Après cela il c'est fait deborder par le train Picnic et Waerenskjold, et au pris d'un effort important il à du s'employer pour tenir la roue du norvégien tout en prenant le vent de face.
Il aura ensuite lancé son sprint en même temps que tout le monde, mais à du se rassoir assez tôt pour terminer 8e.
Son expérience des sprints et sa science du placement reste un atout précieux, surtout pour le final du jour. Maintenant il n'est pas dans la forme de sa vie, et le confirme sur ses deux premiers sprints. Nouveau top 10 attendu, voir mieux si Stewart parvient enfin à jouer un rôle pour l'aider.
10e après déclassement de Van Poppel à Dunkerque, Alberto à surtout été gêné par la chute dans les derniers mètres. Cependant son train n'était pas rôdé et il était de toute façon très mal placé.
Totalement hors de forme, ce serait une erreur de miser sur lui vu ce qu'il montre depuis le départ.
Complètement hors de forme, il était dans les choux la veille. Trop d'énergie dépenser, à voir si Arnaud arrive à trouver les ressources pour se remobiliser et faire parler sa vitesse sur une étape toute plate qui ne devrait pas trop le fatiguer.
Entre les déboires de Bryan sur les sprints intermédiaire plombant son moral et la malchance d'Alexis (crevaison et chutes), difficile de croire que Cofidis puisse accrocher son top 10.
Personnellement je vais exclure Bryan d'un potentiel bon résultat, car le mental est la source principale de force d'un sprinteur, et un gars pas en confiance ne performe jamais. Reste à voir si il à cette force pour se ressaisir.
Je préfère un Alexis Renard, bien plus combatif au placement et j'imagine puissant sur ce type de finish.
Après l'abandon d'Emilien lourdement tombé à Dunkerque, Anthony doit assumer son rôle de sprinteur de l'équipe pour ramener des points UCI. Il est rapide et puissant cette saison, mais son placement reste assez approximatif. Si il est dans le bonne roue au bon moment, le top 10, voir top 5 est jouable !
Train complètement désorganisé à Dunkerque, amenant Paul à se débrouiller et le poussant à la chute car trop mal placé dans les 3 derniers kilomètres.
De toute façon, il est loin d'être assez puissant pour jouer mieux qu'un fond de top 10, comme prouvé sur la première étape.
BETS ET JUSTIFICATIONS
Veuillez noter que cet avis est strictement personnel et n'engage que moi. Je ne cherche en aucun cas à influencer ou inciter qui que ce soit à suivre mes recommandations ou à utiliser votre argent. Si vous choisissez de suivre les paris mentionnés ci-dessous, soyez prudent avec vos mises et respectez scrupuleusement le pourcentage de bankroll indiqué.
PS : le % de bankroll représente le % de mise à jouer correspondant à votre capital de départ.
Exemple, votre capital est de 100€, le % conseillé est de 2%, vous misez donc 2€.
BET(S) EN SIMPLE
Côte : 2.25 - Winamax
% de bankroll : 0.50%
J'imagine que son équipe à bossé ses erreurs, et le vent de dos jouera en sa faveur. Etape moins nerveuse à prévoir, mais il reste pour le coup le meilleur rapport puissance / équipe.
Et selon moi, bien que Merlier soit très fort en positionnement, si Milan n'avait pas lancé si tôt sur l'étape 3 ou qu'il avait disposé d'un lanceur et que le vent n'avait pas été contre l'italien, le belge ne serait jamais remonté.
En attente des T3 et T10, posté sur twitter / X : @WLS_Cycling
Merci d'avoir pris le temps de lire cet article.
We Love Sports vous souhaite une bonne course :)
Commentaires
Enregistrer un commentaire