Après deux premières journées intenses, c'est lundi sieste à prevoir sur les routes du Tour. Avec un seul difficulté sur le parcours, et un sprint royal prévu à Dunkerque, rendez-vous dans les derniers kilomètres.
PROFIL DE LA COURSE
Pour cette 3e journée, 178 kilomètres entre Valenciennes et Dunkerque, avec seulement 671 mètres de dénivelés positif.
La seule difficulté du jour sera au kilomètre 147,5 avec la Côte de Cassel.
Montée de 2,3 kilomètres à 4,2 %, elle ne devrait pas inquiéter grand monde, d'autant plus que son sommet se situe à 38 kilomètres de l'arrivée.FINAL DE L'ETAPE
La partie la plus intéressantes de l'étape avec cette arrivée à Dunkerque, et encore.
C'est très simple, avec ce qu'il faut retenir pour ce final, le moins malin des sprinteur devrait être capable de s'en souvenir.
A 8,4 kilomètres de l'arrivée, le peloton s'engagera sur la route de Dunkerque. Longue portion rectiligne qu'il ne quittera plus jusqu'à 1,6 kilomètres de l'arrivée. La portion sera sans aucun obstacle et sur deux voies. (Exemple de la route ci-dessous)
Ainsi, à 1,6 kilomètres de la ligne, virage 80 degrés droit pour prendre le Boulevard Victor Hugo. Large portion en courbe, sans obstacle le long du canal qui déposera à 500 mètres le peloton Rue de la Cunette.
Route à double sens qui suivra aussi le sens du canal, avec une légère courbe droite à 300 mètres, puis une légère courbe gauche à 100 mètres de l'arrivée.
METEO
Il pleuvra au départ à Valenciennes, mais cette averse ne devrait pas suivre les coureurs jusqu'à Dunkerque.
Il ferra assez nuageux avec 17 degrés de moyenne attendus.
Le vent aura son impact encore une fois, car attendu en provenance plein Nord à 17 km/h de moyenne sur le final de l'étape, dont des rafales jusqu'à 31 km/h.
Le vent sera donc de 3/4 face dans les 30 derniers kilomètres de course, et plein face sur la ligne droite finale.
SCENARIO DE COURSE
Avec une étape sans difficulté et un final si peu technique, les organismes seront frais, et surtout très nerveux dans les 10 derniers kilomètres. Le vent jouera sa carte dans le placement et le combats des trains, et le probable premier vrai sprint de ce Tour rendra les sprinteurs tendus.
J'estime un assez fort risque de chute dans le peloton une fois que celui-ci arrivera sur la route de Dunkerque. A partir de là, les trains prendront la totalité de la largeur de la route, et certains train bloqués vont devoir prendre des risques pour remonter le peloton et placer leurs sprinteurs.
Ainsi, comme sur la classique Brugge de Panne qui avait un profil et finish assez similaire à cette étape, j'ai peur que nous assistions à un carton. En espérant me tromper !
Après le gros manqué de Lidl Trek sur la première étape, nouvelle occasion pour le sprinteur Italien de scorer son premier succès sur les routes du Tour.
Il aura l'avantage de disposer d'un train complet, expérimenté, et surtout rapide. Cet atout pourrait bien être décisif vu le final de l'étape. Si son train se place parfaitement dans le dernier kilomètre et que comme à son habitude Milan parvient à accrocher la roue de son lanceur, il sera difficile à battre.
Merlier aussi s'est manqué sur la première étape. Trop concentré sur Milan, il en à oublié son placement avant la possible bordure, ce qui lui à potentiellement coûté l'étape.
Le finish sera délicat pour lui sans lanceur. Alors ok il dispose d'un excellent sens du placement, mais nul doute qu'il devra faire des efforts pour se maintenir dans les bonnes roues, pour peu que le train suivi ne puisse réellement s'imposer.
Il reste cependant un sprinteur adapte de ce genre de finish nerveux et parvient bien souvent à tirer son épingle du jeu.
La première étape fut géré de la meilleure des manières par l'équipe Alpecin. Hormis 2 coureurs qui avaient roulés toute l'étape, le reste de l'équipe était dans la première bordure. La formation belge à pu tester son train, et comme à son habitude, parfaitement lancé par VDP Philipsen n'a pas été inquiété.
Son train aura une nouvelle occasion de faire parler de lui sur cette 3e étape. A l'image de celui de la Lidl Trek il est complet et expérimenté, mais il faut ajouter l'atout principale : VDP. Le lanceur de Jasper n'hésite jamais à jouer des coudes pour placer son sprinteur de la meilleure des manières, une qualité décisive sur ce genre d'arrivée.
⭐️⭐️
2e de la première étape, Biniam poursuit sa spirale sans victoire.
Il a eu le mérite de se placer parfaitement avant la bordure, preuve de son intelligence de course. Mais comme il l’a dit lui-même : il lui a manqué un équipier dans le final.
Et c’est exactement ce que je pointais dans la preview de la première étape : le manque d’expérience criant du train d’Intermarché-Wanty.
Sur cette 3e étape, il faudra soit un top train pour rester devant, soit un sens du placement exceptionnel. À voir si Girmay pourra s’en sortir une fois de plus pour un podium, ou mieux.
Piégée lors de la première étape, Red Bull BORA n’a pas encore pu tester son train en conditions réelles.
Mais cette fois, Jordi Meeus aura une vraie opportunité de montrer ce que son équipe a préparé. Il peut s’appuyer sur l’un des trains les plus complets du peloton, et surtout sur un Van Poppel en forme olympique pour le lancer dans les meilleures conditions.
C’est la première vraie occasion pour les gros rouleurs de s’exprimer, et on va vite savoir si le manque de repères du collectif sera un frein… ou si la machine est déjà bien huilée.
Reste la question de la pointe de vitesse. Face aux trois cadors du sprint, Meeus reste sur le papier un cran en dessous, mais le Tour est souvent le théâtre des surprises. À lui de prouver qu’il peut bousculer la hiérarchie.
Lui aussi piégé sur la première bordure, il à ici le sprint boulevard qu'il aime bien. Mezgec devrait se charger de son placement dans le final comme il sait si bien le faire.
Maintenant la pointe de vitesse du néerlandais reste l'inconnue face aux cadors. Quand bien même il soit bien placé, réussira-t-il à déborder les meilleurs pour s'imposer comme il à su le faire l'année dernière.
Adapte des finish nerveux, Phil dit être confiant pour la suite de ce Tour. L'allemand est sur le papier moins rapide que ses concurrents favoris, et sans train il disposera d'un atout en moins, mais son placement est généralement bon, bien assez pour un top 10.
Malheureusement piégé sur la première étape, nul doute qu'il aura l'esprit revanchard sur sa première vraie occasion du Tour.
Mouais. Piégé sur la première étape, il n'a pas semblé à son top sur la 2e non plus. J'ai plutôt l'impression que Wout devra bosser pour Jonas dans les jours qui suivent, et que Visma ne risquerai pas son capitaine de route dans les sprints.
Pascal Ackermann était bien présent dans la première bordure de l'étape 1, mais pourquoi termine t-il seulement 19e ?
Tout simplement car le gros nigaud à lancé à 500 mètres de la ligne...
Trop concentré par la roue de son lanceur Neilands, celui-ci sprint pour le remonter dans la roue de Philipsen, mais Ackermann se voit pousser des ailes et en profite pour lancer. Bien sûr c'était peine perdue vu le train d'Alpecin, mais il laisse présagé d'une bonne condition.
L'équipe est sur une bonne dynamique, il dispose de soutien comme Stewart et Louvel dans le final, en plus de son esprit revanchard. En tout cas si il parvient à lancer dans le timing cette fois-ci, le top 10 est jouable, voir mieux si il est bien placé.
Absent du premier sprint, Aleberto Dainese doit encore faire ses preuves. L'équipe est discrète, mais en est déjà à 2 tops 5, avec Trentin sur la première étape, et Alaphilippe sur la 2e.
Accompagné par une solide formation et visiblement un lanceur en forme en la personne de Matteo Trentin, je m'attend à le voir se surpasser pour jouer sa carte.
Toujours pas la grosse forme pour De Lie. Absent du premier sprint il ne s'est pas accroché sur la 2e étape non plus.
Il faudra surveiller comment son train s'organise, mais normalement il devrait prendre part au sprint final car l'étape ne sera pas très usante.
3e de la première journée, l'irrégulier norvégien permet à Uno-X de commencer son Tour de la meilleur des manières.
Maintenant, il à profité d'un nombre bien moins conséquent de sprinteurs pour la gagne, ce qui devrait être différent sur cette 3e étape. Mais il dispose d'un train bon train autour de lui avec notamment le fantastique Fredheim en lanceur, un atout important sur ce final.
Selon les annonces de Tobias Lund Andresen, c'est bien Pavel Bittner la carte de l'équipe sur les sprints "plat".
Encore jeune et loin d'être le plus puissant du peloton, il n'a jamais su concurrencer les cadors du sprint. Son manque cruel d'expérience pourrait coûter cher à la formation PicNic de faire confiance uniquement en son sprinteur Tchèque. Maintenant si Tobias Lund se dédie comme poisson pilote il dispose alors d'un atout important et qui pourrait bien faire la différence.
Avec un Vauquelin en feu et désormais maillot blanc, Arnaud Démare a toutes les raisons de vouloir surfer sur la dynamique de l’équipe.
Mais le sprinteur français devra s’employer s’il veut jouer un vrai rôle sur cette étape. Son train, composé uniquement de Venturini et Capiot, fait pâle figure face aux armadas de Lidl-Trek, Alpecin ou Red Bull BORA.
Son expérience des sprints du Tour sera son principal atout. Il sait se faufiler, lire une arrivée et sortir au bon moment. Mais il faudra que tout s’aligne pour espérer un podium.
Bryan aura aussi sa première opportunité de sprint, mais il ne pars pas vraiment favoris vu le parcours de l'étape. Globalement bon en placement, il reste bien moins rapide que les autres, comme prouvé sur le sprint intermédiaire de l'étape 2.
Il faudra surveiller si Cofidis se concentre sur lui, ou si la formation française laisse une chance à sa seconde carte.
Sprinteur montant depuis cette saison, il est endurant et sait frotter parfaitement sur ce type de finish. Cette 3e journée pourrait bien plaire à Alexis qui semble plus puissant que Bryan sur ce genre de finish.
A noté qu'il est tombé sur la 2e étape, mais très légèrement et sans gravité.
Avec Turgis bien placé au maillot vert, il n'est pas impossible que Total le laisse sprinter de son côté, car il semblait rapide, lui qui à pris la 4e place de la première étape.
De son côté Jeannière aura sa première occasion de faire parler sa pointe de vitesse et son sens du placement.
Le finish sera technique pour l'équipe, et ils ne partent pas favoris du jour. Maintenant c'est une arrivée pour coureurs costaud, à l'image d'Emilien.
Belle entame de Paul et de son train Russo–Barthe, tous bien placés dans le premier groupe après la bordure. La Groupama-FDJ a parfaitement négocié la première journée.
Mais le vrai test arrive maintenant. Paul Penhoët manque encore de puissance pure pour rivaliser avec les top sprinteurs présents sur ce Tour. Sa 7e place sur l’étape 1 est encourageante, mais le contexte était particulier : la majorité des concurrents directs étaient piégés derrière.
Aujourd’hui, il faudra un lancement parfait de Russo pour espérer accrocher un nouveau top 10. Sinon, ça risque d’être juste.
Alors qu'il était dans le bonne bordure sur l'étape 1, Marijn à chuté lourdement. Difficile de juger son état de forme, surtout sur un finish comme celui-ci qui ne lui correspond pas vraiment.
Mike Teunissen sera probablement la carte à prioriser pour ce sprint. 11e de la première étape, il à géré la course à l'experience. En revanche, pas impossible que sa formation décide de donner sa chance à une autre carte.
Pour rappel 2e d'une étape du Tour de Suisse au sprint il y a 2 semaines, l'italien est visiblement en bonne condition. Il dispose de l'expérience et d'un bon sens du placement. Mais aura t'il le rôle du sprinteur ou du lanceur ?
A noter que Cees Bol était malade lors de la première étape, il ne devrait pas sprinter.
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Bet : Podium
Côte : 1.5 - Winamax
% de bankroll : 1.00%
Bien qu'il ne soit pas plus ou moins rapide que Merlier, je maintient que son train reste un immense atout, surtout sur cette étape. Et face à Jasper, déjà vainqueur, il devrait être plus puissant avec le vent de face lors du sprint.
Bet : Podium
Côte : 15 - Winamax
% de bankroll : 0.25%
En forme et avec un solide train pour l'appuyer, Dainese pourrait apprécier ce sprint nerveux sur lesquels il excelle. L'italien doit faire ses preuves sur le Tour, et c'est une belle opportunité.
Bet : Podium
Côte : 20 - Winamax
% de bankroll : 0.25%
Pascal sera bien entouré, et avec le regret d'avoir mal géré son premier sprint il devrait être boosté. C'est le genre de sprints en puissance qui lui convient très bien, son train devra assurer pour le placer.
Merci d'avoir pris le temps de lire cet article.
We Love Sports vous souhaite une bonne course :)
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