La première des 21 journées de ce Giro d’Italia 2025 s’annonce déjà piégeuse.
Avec un Grand Départ en Albanie, l’organisation a imaginé trois premières étapes qui, sans forcément permettre de gagner le Giro, pourraient bien suffire à le perdre.
Et cette étape d’ouverture en est un parfait exemple : un terrain propice aux mouvements, où la moindre erreur de placement ou de vigilance pourrait coûter cher dès le jour 1.
PROFIL DE LA COURSE
160 kilomètres de course entre Durrës et Tirana, pour un total de 1 900 mètres de dénivelé positif. Une première étape qui pourrait bien surprendre, avec un tracé divisé en trois parties distinctes.
La première portion, du kilomètre 0 au kilomètre 70, ne devrait pas poser de problème : aucune difficulté majeure, un terrain idéal pour laisser filer l’échappée du jour.
Les choses sérieuses commencent à Elbasan, au kilomètre 70, avec l’ascension du col de Gracen : une montée régulière classée en deuxième catégorie, 12,9 kilomètres à 5,2 % de moyenne. Une rampe suffisamment longue pour entamer les jambes, surtout aussi tôt dans le Giro.
La dernière partie de l’étape débute au kilomètre 109, à l’entrée de Tirana, avec un passage important au sprint bonif de Sauk (km 112,5), où les favoris au général pourraient se disputer de précieuses secondes de bonification. Juste après, les coureurs entameront le premier des deux passages sur la dernière difficulté du jour, terrain propice aux premiers mouvements tactiques du peloton.
Le col de Surrel, c’est 6,9 kilomètres d’ascension à 4,6 % de pente moyenne. Un profil qui, sur le papier, ne semble pas réservé aux purs grimpeurs. Pourtant, certaines portions peuvent faire mal, notamment entre le 2e et le 3e kilomètre, où la pente se durcit nettement avec un passage à 13 %.
C’est surtout la manière dont il sera abordé qui pourrait faire la différence. Si la montée est entamée à vive allure, elle pourrait provoquer plus de dégâts qu’attendu, d’autant que le dernier kilomètre, à 6,3 % de moyenne, peut faire craquer les moins solides.
Les coureurs emprunteront ce col à deux reprises, avec un dernier passage au sommet à 11,5 kilomètres de l’arrivée, dont 10 kilomètres en descente assez technique et en faux plat descendant. De quoi envisager des attaques et potentiellement une première surprise au classement général.
En cas d’arrivée groupée, il faudra parfaitement négocier le final, car celui-ci pourrait faire la différence. Les coureurs arriveront relativement frais, sortant tout juste de la descente finale, et nerveux pour essayer de récupérer le premier maillot rose du Giro, mais les deux derniers kilomètres seront exigeants en termes de placement.
Un point clé : un virage à 90° sur la gauche, à seulement 500 mètres de la ligne d’arrivée. Ce dernier tournant pourrait être déterminant pour la victoire, car mal placé à cet instant, il sera quasiment impossible de remonter dans les 400 derniers mètres. Un finish nerveux, taillé pour les coureurs bien emmenés et positionnés à la perfection.
METEO
Côté météo, les conditions seront globalement favorables au départ de cette première étape. Des températures agréables autour de 23°C sont attendues en début de course, accompagnées d’un beau ciel bleu.
Cependant, à partir de 14h, le ciel devrait progressivement se couvrir, avec un rafraîchissement autour de 20°C. Surtout, la probabilité de pluie augmentera sensiblement en fin de journée : des averses sont possibles entre 16h et 19h, ce qui pourrait rendre la descente finale plus délicate si elle devient humide.
Côté vent, rien de notable : il soufflera faiblement toute la journée, entre 8 et 13 km/h, en provenance du Nord-Ouest, sans risque de bordures.
SCENARIO DE COURSE
Cette première étape rappelle celle d’ouverture du Tour de France 2024, qui avait vu Romain Bardet s’imposer à la surprise générale, bien aidé par son coéquipier Van den Berg. Toutefois, il convient de nuancer la comparaison : l’étape de Rimini comptait 3 800 mètres de dénivelé positif, soit près de 2 000 de plus que celle-ci. Une différence de taille.
Sur ce Giro 2025, le profil est nettement moins exigeant, ce qui me laisse penser que les favoris au général ne se découvriront pas dans les dernières montées. Les efforts à fournir pour créer des écarts seraient trop importants pour un gain minime, et le risque de s’exposer inutilement serait trop grand.
Je vois davantage une étape destinée aux sprinteurs capables de survivre aux bosses, ces coureurs qui passent bien les difficultés sans être de purs grimpeurs. On peut imaginer un tempo soutenu imposé par certaines équipes pour étouffer les attaques, et aboutir à un sprint massif, ou du moins un sprint en gros comité, avec au minimum la moitié du peloton encore présent.
Avec une étape taillée pour ses qualités, Mads Pedersen fait clairement figure de grand favori, fort de sa monstrueuse campagne de classiques. Plus besoin de le présenter, mais deux interrogations subsistent à son sujet.
La première concerne son état de forme actuel. Après un pic de performance s’étalant de mi-février à fin avril, on peut se demander si le Danois n’arrive pas fatigué sur ce Giro. La première étape servira de révélation : il faudra observer ses jambes de près.
La deuxième question : est-il encore assez rapide pour battre les purs sprinteurs ? En début de saison, Pedersen a clairement mis l’accent sur sa résistance et sa puissance, au détriment d’une explosivité pure, comme cela a pu se voir sur Paris-Nice. Cela dit, l’équipe alignée autour de lui semble en mesure de durcir la course et d’imposer un tempo élevé, ce qui pourrait user les sprinteurs plus classiques et jouer en faveur de Mads, très solide dans les arrivées après une course usante.
Cette première étape semble parfaite pour Kaden Groves. Avec probablement le meilleur ratio sprinteur / grimpeur du peloton sur ce Giro, l’Australien devrait clairement cocher cette journée comme une opportunité sérieuse de victoire.
La dernière difficulté, assez roulante, ne devrait pas lui poser de problème, et la descente technique du col de Surrel joue même en sa faveur, lui qui manie bien son vélo et sait gérer ce type de final nerveux.
Pas encore vainqueur cette saison, Groves est néanmoins en montée en puissance, comme en témoigne sa 5e place sur Milan-Sanremo et ses deux podiums sur le Tour de Catalogne. Au vu de l’effectif engagé par sa formation belge, qui semble clairement bâtie autour de lui, il aura ici une première belle occasion de débloquer son compteur et lancer son Giro sur les bons rails.
Le grand Wout van Aert fait évidemment partie des favoris du jour. La question de savoir s’il passera les montées ne se pose même pas. En revanche, la véritable interrogation concerne sa pointe de vitesse : est-il encore assez rapide pour s’imposer dans un sprint face aux meilleurs ?
Depuis sa reprise, les signaux sont mitigés. Il n’a pas fait mieux qu’une 7e place sur les deux sprints du Tour de l’Algarve, s’est fait dépasser nettement sur l’Omloop et l’E3, puis a perdu au sprint contre Powless sur Dwars et Evenepoel sur la Flèche Brabançonne. Seul signe vraiment rassurant : sa victoire au sprint de son groupe sur l’Amstel, face à des coureurs rapides. Mais la configuration de course était bien différente de celle de cette première étape du Giro, où il ne pourra pas compter sur un final et distance usante pour faire la différence.
Malgré cela, sa forme est bonne, et sa capacité à encaisser le dénivelé pourrait lui permettre de conserver plus de fraîcheur que certains purs sprinteurs, et donc de rester dans le coup en cas de sprint en petit comité.
Il ne faut pas exclure non plus une tentative d’anticipation de la part de Wout dans la dernière montée ou la descente du Surrel. Moins rapide que les autres, mais loin d’être à la ramasse, Van Aert pourrait profiter de la présence de Kooij, l’autre carte de Visma, pour tenter un coup tactique, pendant que le Néerlandais se concentre sur un éventuel sprint massif.
Déjà porteur du maillot jaune sur le Tour et rouge sur la Vuelta, il ne lui manque plus que le rose du Giro pour compléter la collection. Et il pourrait bien tenter sa chance dès cette première journée.
Le sprinteur de la Visma, probablement le plus rapide au départ de ce Giro, pourra-t-il franchir la répétition du col de Surrel et se mêler à l’emballage final ? Sur le papier, les 1 900 mètres de dénivelé ne sont pas un obstacle insurmontable pour lui. En revanche, le positionnement stratégique du dernier col, placé très proche de l’arrivée, signifie qu’il sera monté à bloc par certaines équipes, justement dans le but d’éliminer des sprinteurs comme Kooij.
Le col de Surrel, bien que relativement roulant, reste long (7 km) et irrégulier par endroits, ce qui ne joue pas forcément en faveur du Néerlandais. Tout dépendra du rythme imposé : s’il est trop élevé, il risque de craquer dans les derniers kilomètres de l’ascension.
Au final, le scénario du jour tranchera : si les équipes de puncheurs et de sprinteurs plus résistants décident de durcir la montée, Kooij pourrait être piégé. Mais si la course reste un minimum contrôlée, il pourrait tenir bon et jouer la gagne sur la ligne.
⭐️⭐️
Je le place plutôt en outsider, car il reste des incertitudes autour de Paul Magnier, notamment sur sa capacité à encaisser le col de Surrel. La montée est roulante, mais relativement longue, ce qui est loin de son terrain de prédilection, lui qui excelle plutôt sur des efforts explosifs et courts.
Sa forme actuelle est également sujette à question. Après sa chute sur la dernière étape de Tirreno-Adriatico, il a repris sur quelques classiques, mais sans afficher de véritables signes rassurants. Il semble physiquement prêt à en découdre, mais est-ce suffisant pour tenir tête à des sprinteurs plus complets et expérimentés, surtout sur une étape aussi exigeante dès le premier jour ?
Il reste une carte à suivre, mais probablement pas en position de force sur cette première étape.
En tout cas, si il n'est pas assez en forme pour passer la montée finale, attention à l'américain Luke Lamperti, il pourrait prendre son rôle en ce début de Giro, lui aussi très rapide et qui aime grimper.
C’est la grande opportunité pour Q36.5 et Tom Pidcock de frapper un grand coup sur ce Giro 2025, en remportant l’étape d’ouverture et en enfilant le premier maillot rose de la course. Pour la formation suisse, tous les espoirs reposent sur leur leader britannique, et ils devraient bâtir leur stratégie autour de lui.
On peut s’attendre à ce que Q36.5 imprime un rythme soutenu dans la montée finale, grâce à des équipiers grimpeurs comme Mark Donovan, Milan Vader ou Damien Howson, dans le but de fatiguer les trains de sprinteurs et d’isoler les leaders adverses.
La question est de savoir si la montée du col de Surrel ne sera pas trop roulante pour permettre à Pidcock de faire la différence. Mais le dernier kilomètre du col, à 6,3 %, pourrait lui offrir une rampe d’attaque idéale, avant de plonger dans une descente technique, où sa maîtrise du vélo peut faire la différence pour creuser un écart et tenter une arrivée en solitaire.
Et dans le cas où il ne parviendrait pas à sortir, Pidcock dispose d’une pointe de vitesse non négligeable, qui pourrait lui permettre de jouer la victoire au sprint, si l’arrivée se joue en petit comité.
La formation kazakhe dispose de plusieurs cartes à jouer, mais c’est Christian Scaroni qui semble le mieux placé pour viser un résultat sur cette première étape. Bon puncheur-sprinteur, il pourrait tirer profit du rythme imposé par son équipe ou d’autres formations pour accrocher un groupe réduit à l’approche du sommet du col de Surrel.
Son sprint est un véritable atout pour aller chercher une place d’honneur, voire mieux si les conditions s’y prêtent. Cependant, s’il parvient à passer, il est probable que d’autres coureurs plus rapides survivent également, ce qui réduirait ses chances de victoire.
Côté forme, il a repris sur les classiques ardennaises où il a montré de belles capacités d'accroche. Il arrive frais et en bonne condition, mais je le vois plutôt plus dangereux sur d’autres étapes de ce Giro. À surveiller malgré tout.
L’équipe dispose de plusieurs options, mais celle qui ressort clairement, c’est Filippo Fiorelli, homme fort du Giro d’Abruzzo mi-avril. Auteur d’une 5e place au général, avec deux podiums, un top 5 et un top 10 en quatre étapes, il a montré qu’il était en grande forme et particulièrement à l’aise sur ce type de profils vallonnés.
Le seul bémol, c’est qu’il lui faudra un fort écrémage dans la montée finale pour espérer jouer une très belle place. Fiorelli est certes rapide, mais pas assez explosif pour rivaliser en sprint pur face aux meilleurs finisseurs du peloton.
Quoi qu’il en soit, l’équipe italienne pourrait bien jouer les trouble-fêtes dès l’ouverture, et Fiorelli a le profil parfait pour créer la surprise si la course se durcit suffisamment.
Le jeune Rick Pluimers semble avoir franchi un cap depuis le début de saison, et cette première étape du Giro 2025 pourrait lui permettre de confirmer au plus haut niveau. Le profil lui convient particulièrement : il apprécie les fins d’étapes avec du dénivelé, qui éliminent les purs sprinteurs et laissent place aux coureurs plus résistants.
Très rapide dans ce type de configuration, il gère bien les sprints nerveux et se place intelligemment dans les derniers kilomètres. Sa forme actuelle est encourageante : vainqueur dès sa course de reprise à Muscat, il a ensuite signé un top 5 à Kuurne-Bruxelles-Kuurne et un podium d’étape sur Tirreno-Adriatico. Des résultats solides qui confirment son évolution.
S’il est censé travailler pour son coéquipier Maikel Zijlaard sur les étapes de plaine, cette première journée vallonnée pourrait lui offrir une carte personnelle à jouer, et pourquoi pas une belle surprise dès l’ouverture.
C’est l’une des deux cartes maîtresses de l’équipe française sur cette première étape. Avec un col final roulant et un finish technique, le profil du jour pourrait convenir à Dorian Godon, un coureur à l’aise dans ce type de configuration.
Constant sur le Tour de Catalogne, où il a signé cinq tops 10 d’étape, il semble capable de se glisser dans un sprint en petit comité et d’y chercher une nouvelle place d’honneur. Il lui manquera peut-être un peu de vitesse pour s’imposer, mais il reste un outsider crédible pour un top 5 ou un podium surprise.
Andrea Vendrame sera également un coureur à surveiller pour son équipe sur cette première étape. Le profil final lui convient parfaitement, avec un col susceptible d’éliminer de nombreux sprinteurs et un sprint réduit où il peut exprimer sa polyvalence.
S’il venait à pleuvoir en fin d’étape, ses chances grimperaient nettement. Adepte des conditions difficiles, Vendrame devient souvent un tout autre coureur sous la pluie, capable de briller là où d'autres reculent.
Reste une incertitude sur sa condition physique, puisqu’il n’a pas pris le départ du prologue du Tour de Romandie, et ses sensations réelles restent donc difficiles à évaluer. Mais s’il est prêt, il faudra compter sur lui.
J’ai quelques doutes concernant Milan Fretin. Bien qu’en grande forme, il me semble peu probable qu’il tienne le dénivelé de la fin d’étape, surtout face au rythme attendu dans la montée du col de Surrel.
En revanche, je place plus de confiance en Stefano Oldani. 7e de l’Eschborn-Frankfurt, il arrive au départ du Giro avec une condition solide et de vraies ambitions sur cette première étape. Coureur polyvalent et punchy, ce type de profil vallonné lui convient parfaitement. Il pourrait viser un top 10, voire mieux si la course devient imprévisible.
Et pourquoi pas une tactique d’anticipation, à la manière de son coéquipier Aranburu sur le Tour du Pays basque ? Si le peloton se regarde ou tarde à réagir, Oldani pourrait surprendre en attaquant avant le sprint final.
Ce n’est pas le plus rapide du peloton, mais il fait partie de ceux qui gèrent le mieux le dénivelé sur les étapes accidentés. Avec une forme constante depuis le début de saison, il devrait pouvoir se battre pour un top 10 sur cette première étape, voire mieux si les purs sprinteurs lâchent prise dans les dernières montées.
Il ne bénéficiera pas d’un train très structuré, mais c’est un coureur habitué aux arrivées nerveuses, capable de se placer intelligemment dans les derniers kilomètres. Une carte discrète mais sérieuse à surveiller en cas de sprint plus réduit que prévu.
Je le cite malgré tout, car cette étape correspond bien à son profil de sprinteur qui passe les bosses, mais force est de constater que sa forme en ce début de saison est très inquiétante.
Avec comme meilleur résultat une 8e place sur une étape totalement plate de Paris-Nice, il a ensuite été transparent sur le Tour de Catalogne, pourtant composé de plusieurs étapes taillées pour lui, sans jamais faire mieux qu’une 18e place.
À ce stade, difficile de l’imaginer jouer la gagne, sauf sursaut soudain de forme au moment du départ du Giro.
Avec son profil de sprinteur-puncheur, la nouvelle recrue de Movistar pourrait bien se mêler au sprint final, à condition de tenir le rythme dans la montée du col de Surrel. Ce type de final lui correspond, surtout si la course se durcit légèrement et écarte les purs sprinteurs.
Cependant, il faut noter que son début de saison reste discret : il n’a signé qu’un seul podium, en début d’année sur un sprint au Tour d’Oman, et peine à concrétiser depuis. Si la forme est correcte, il pourrait viser une place d’honneur, mais il lui faudra retrouver un peu de tranchant pour espérer mieux.
Je pensais aussi à Jon Barrenetxea, en forme et avec une petite pointe de vitesse. Cependant, son résultat dépendra trop du scénario, et si lui est encore présent, beaucoup d'autres bien plus rapide que lui pourrait l'être aussi.
Coureur complet, Dion Smith dispose d’une petite pointe de vitesse, qui pourrait s’avérer précieuse si l’arrivée se joue en petit comité. Dans une équipe en quête désespérée de points UCI, le Néo-Zélandais représente une carte intéressante pour cette première étape.
Il arrive en bonne forme, comme en témoigne sa récente victoire sur la NXT Classic, et semble capable de tenir le rythme dans les montées modérées comme celle du col de Surrel. Certes, il n’est probablement pas assez rapide pour s’imposer face aux meilleurs sprinteurs, mais un top 10 est envisageable, surtout si l’arrivée est désorganisée ou réduite.
SURPRISE
Il serait réducteur de cantonner Josh Tarling à son seul statut de spécialiste du contre-la-montre. Le jeune Britannique a déjà montré qu’il savait encaisser le dénivelé, et le col de Surrel correspond plutôt bien à ses capacités : une montée roulante, où il peut s’exprimer sans être distancé.
De plus, sa pointe de vitesse est loin d’être négligeable dans un sprint lancé — il pourrait surprendre si l’arrivée se joue dans un groupe réduit. La vraie incertitude réside dans son rôle sur cette étape : jouera-t-il vraiment sa carte personnelle ou restera-t-il cantonné à un travail d’équipier pour un autre leader de l’équipe ?
Quoi qu’il en soit, s’il a la liberté de s’exprimer, Tarling pourrait bien être l’une des bonnes surprises du jour.
BETS ET JUSTIFICATIONS
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BET(S) EN SIMPLE
S’il y a sprint réduit, alors je mise sur l’Australien Kaden Groves. Comme évoqué précédemment, il est probablement le sprinteur le plus apte à encaisser le dénivelé de cette première étape. Motivé par son statut de leader et la perspective de revêtir le maillot rose dès le premier jour, il a également pour lui une excellente science du placement, précieuse dans un final nerveux et sinueux.
Si Groves venait à céder dans la montée finale, alors seuls des coureurs comme Mads Pedersen ou Wout van Aert devraient rester en lice pour la victoire. Mais selon moi, Groves a les qualités pour tenir, et surtout, il reste plus rapide que ses deux principaux rivaux dans un sprint pur. Il a donc une vraie carte à jouer.
Dans une équipe qui joue gros pour sa première invitation sur un Grand Tour, Tom Pidcock devra assumer son statut de leader et tenter de frapper fort dès le départ pour aller chercher le maillot rose. Cette première étape pourrait lui offrir le scénario parfait.
Je m’attends à une montée finale rapide, qui éliminera une partie du peloton, avant une accélération tranchante du puncheur britannique dans les derniers hectomètres de l’ascension. Il pourrait alors plonger dans la descente à vive allure, sa véritable spécialité.
Avec peu de kilomètres de plat après la descente, l’écart pourrait suffire pour qu’un homme seul aille au bout. Et si quelqu’un peut réussir ce coup tactique, c’est bien Pidcock.
C’est ma grosse cote du jour, et je maintiens que l’étape convient parfaitement à Rick Pluimers. Le profil, avec une montée finale roulante mais usante, est idéal pour favoriser des mouvements tactiques, et je m’attends à des attaques dans le col de Surrel. Si cela provoque une sélection en tête, cela jouera pleinement en sa faveur.
Pluimers pourra s’appuyer sur sa science du placement dans les derniers kilomètres et sur la confiance accumulée ces dernières semaines. S’il reste dans le bon groupe, il a le finish, le punch et la lucidité pour créer la surprise et signer un très gros résultat.
Côte intéressante pour le podium d'un gars en forme, puissant, et qui apprécie ce genre de finish. Si il est aidé par Vendrame, alors il pourrait bien être parfaitement placé après le dernier virage, position idéale pour lui vu sa puissance en fin de course usante comme cette première étape s'apprête à l'être.
Merci d'avoir pris le temps de lire cet article.
We Love Sports vous souhaite une bonne course :)
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