5 juillet, grand départ du Tour de France 2025 depuis le Pas-De-Calais, avec une étape probablement promise aux sprinteurs.
Les enjeux sont de taille, avec une victoire d'étape, mais surtout le premier maillot jaune à la clé.
PROFIL DE LA COURSE
Cette première journée est une belle occasion pour les hommes rapides de vêtir le premier maillot jaune, avec 185 kilomètres de course pour 1035 mètres de dénivelés positif.
Seulement 3 difficultés répertoriés au programme.
Kilomètre 40, Côte de Notre-Dame-de-Lorette : 4e catégorie de 1 kilomètres à 7,6 %.
Kilomètre 104, Mont Cassel : 4e catégorie de 1,8 kilomètres à 3,8 %, mais en pavé.
Kilomètre 137, Mont Noir : 4e catégorie de 1,3 kilomètres à 6,2 %.
FINAL DE L'ETAPE
Le finish sera la partie la plus technique de cette première étape.
La guerre commencera réellement à 3,3 kilomètres de l'arrivée, avec un virage droite à 90 degrés pour rejoindre l'avenue de l'Hippodrome. Il marquera le début d'un enchaînement pas très technique mais ou le placement pourrait être la clé.
Après la flamme des 3 derniers kilomètres, le peloton déjà engager sur le Pont Léon Jouhaux, devra négocier un passage délicat par une courbe droite quelques centaines de mètres après, vers le Boulevard de Lorraine. Le passage d'une double voie à un une unique pourrait être décisif pour certains sprinteurs. Important risque de chute avec le rétrécissement.
2 kilomètres avant l'arrivée, virage gauche qui se passera rapidement et sans trop de problème pour s'engager sur l'avant dernière ligne droite de l'étape.
1,4 kilomètres avant l'arrivée, virage gauche à 100 degrés pour débouler sur le long Boulevard Vauban, avant l'arrivée devant les jardins Vauban.
Arrivée sans soucis sur une large route, après 1,2 kilomètres de boulevard rectiligne.
METEO
Pour cette première journée, les conditions météorologiques seront globalement favorables, avec un ciel nuageux mais sans pluie attendue. La température restera agréable avec environ 23 degrés dans la région lilloise, sans excès de chaleur à craindre.
En revanche, le vent pourrait jouer un rôle clé dans le déroulement de l'étape. Soufflant de l’Ouest à 20 km/h avec des rafales pouvant dépasser les 25 km/h, il aura plusieurs effets à surveiller. Sur la dernière ligne droite, il soufflera de 3/4 dos, ce qui favorisera une arrivée rapide et nerveuse, parfaite pour les trains bien organisés.
Mais le point stratégique de la journée se situe entre les 13e et 10e kilomètres de l’arrivée, sur la portion rectiligne entre Verlinghem et Pérenchies. Ici, le vent soufflera de 3/4 face, ce qui pourrait provoquer des cassures ou même une bordure si certaines équipes décident d’en profiter.
En résumé, rien de dramatique, mais un vent suffisamment puissant pour rendre le final particulièrement tendu, notamment dans les derniers virages et l’approche du sprint. À surveiller de près.
SCENARIO DE COURSE
Difficile d'imaginer un autre scénario qu’un sprint massif à Lille. Trop d’équipes ont coché cette première étape comme une opportunité de victoire, et le profil, trop peu exigeant, ne donne aucune chance sérieuse à une échappée de tenir jusqu’au bout.
On se dirige donc vers un sprint royal, avec tous les trains en ordre de bataille pour positionner leur sprinteur sur la dernière ligne droite.
Mais attention, le risque de chute est élevé. Le parcours est assez technique, la nervosité d’une première étape de Tour toujours présente, le vent porteur va encore augmenter la vitesse dans les derniers kilomètres, et l’enjeu du maillot jaune va pousser toutes les équipes à jouer leur carte à fond. Trop de sprinteurs auront une chance à saisir, et cela pourrait bien provoquer un final aussi spectaculaire que dangereux.
Avec 6 victoires au sprint cette saison, dont la dernière acquise sur le Critérium du Dauphiné, Milan et son train Lidl-Trek font incontestablement partie des 3 favoris du sprint sur ce Tour.
Comme évoqué dans la grande preview, il y a un Milan avec, et un Milan sans l’un de ses deux poissons pilotes : Simone Consonni ou Edward Theuns. Bonne nouvelle pour lui, les deux seront au rendez-vous sur la Grande Boucle, pour reformer un des meilleurs trains du peloton. Le collectif Trek a d’ailleurs déjà fait ses preuves cette saison, en maîtrisant plusieurs finals parfaitement pour offrir des lancers impeccables à leur sprinteur italien.
Avec un finish ou le placement pourrait bien être la clé pour éviter de s'épuiser, la présence de ses équipiers sera un réel atout.
Deuxième grand nom du sprint cette saison, Tim Merlier peut arriver plein de confiance avec 10 victoires au compteur, et surtout l’avantage d’avoir déjà battu Milan et Philipsen en confrontation directe.
Mais à l’inverse de ses deux concurrents, le Belge n’aura pas un train dédié. Il pourra toutefois compter sur son fidèle poisson pilote Bert Van Lerberghe, soutien largement suffisant pour un sprinteur qui dispose d’un excellent sens du placement. Merlier sait naviguer dans les derniers kilomètres, et se débrouille toujours pour être dans la bonne roue à l’approche du dernier virage.
Autre avantage, l’expérience. Déjà vainqueur sur le Tour, sprinteur expérimenté, il gérera probablement mieux la pression des premiers jours qu’un Milan encore novice sur la Grande Boucle, surtout dans l’optique du maillot jaune dès la première étape.
Troisième grand sprinteur au départ, Jasper Philipsen fait clairement partie des hommes rapides à surveiller pour la victoire d’étape. Déjà vainqueur de 9 étapes sur le Tour et porteur du maillot vert en 2023, le Belge a prouvé qu’il sait conclure.
Cette saison, il n’a remporté que deux victoires, mais cela s’explique par un début d’année entièrement dédié aux classiques, à la différence de ses principaux concurrents focalisés sur les sprints.
Sur ce Tour, il disposera d’un atout de taille : un train 100 % dédié, avec des équipiers fidèles comme Jonas Rickaert, Silvan Dillier ou Kaden Groves. Et surtout, l’arme ultime : Mathieu Van Der Poel. Sur les deux tiers de ses victoires en Grand Tour, c’est le Néerlandais qui l’a emmené idéalement. Quand Van Der Poel lance Philipsen, le Belge est quasiment imbattable.
Attention toutefois à un contexte différent : l’an dernier, Philipsen avait remporté quatre étapes, mais avec une concurrence moins dense. En 2024, le niveau est plus relevé, et l’efficacité de son train sera capitale pour le positionnement et le sprint final.
Quoi qu’il en soit, son équipe semble la mieux structurée pour les arrivées massives, ce qui pourrait faire la différence sur une étape comme celle-ci.
COMPARAISON : Milan / Merlier / Philipsen

Position de chacun des 3 sprinteurs sur les courses ou au moins deux d'entre eux étaient présent cette saison.
Si le point n'est pas affiché, le coureur était hors top 10, ou non présent.
En résumé, quand les 3 sprinteurs sont présent sur la course :
Lors des 7 occasions, Milan à battu 3 fois ses deux adversaires, Merlier 3 fois, et Philipsen 1 fois.
Et entre Merlier et Philipsen, lors des 4 occasions, Merlier à terminé 3 fois devant Philipsen contre 1 fois pour Jasper.
Ajoutons à cela une assez grosse régularité pour Milan et Merlier.
Pour Milan : 11 sprints, 5 victoires, 4 podiums, 2 tops 10.
Pour Merlier : 15 sprints, 10 victoires, 1 podium et 1 top 10.
Là ou Jasper à plus de mal à trouver de la régularité dans ses sprints, comme il l'a montré sur le dernier Tour de Belgique avec un gros manqué sur la premier étape, puis une victoire et une 5e place.
⭐️⭐️
Début de saison compliqué pour l’ancien vainqueur du maillot vert et triple lauréat d’étape en 2024. Avec zéro victoire mais cinq deuxièmes places, il serait temps pour Biniam Girmay d’ouvrir son compteur en 2025.
Le sprinteur africain a pioché sur le placement cette saison. Là où il était chirurgical l’an dernier, il semble aujourd’hui moins en confiance et moins explosif dans les derniers mètres. Cette année, il pourra compter sur Hugo Page comme lanceur attitré, mais le train manque clairement d’automatismes. Et Page, bien que rapide, n’est pas le plus à l’aise dans les sprints massifs pour manœuvrer dans les derniers kilomètres.
Reste à voir dès la première explication ce que cela donne, mais plusieurs feux sont au rouge : la forme de Girmay, la dynamique collective de l’équipe, et le manque d’expérience de son train pourraient bien freiner ses ambitions.
C’est le retour du vainqueur de l’étape des Champs 2023 sur le Tour de France. Mais cette fois, son équipe lui fait pleinement confiance, et cela se voit dans la composition alignée. Jordi Meeus sera parfaitement épaulé par Gianni Moscon, Mick Van Dijke, Laurence Pithie et surtout l’un des meilleurs poissons-pilotes du peloton : Danny Van Poppel. La Red Bull BORA a mis les moyens pour viser haut au sprint.
Cette saison, Meeus n’a montré aucune réelle lacune. Placement solide, pointe de vitesse très correcte, grande régularité : il a répondu présent dès qu’il a eu une carte à jouer. Et surtout, il arrive frais, avec seulement 22 jours de course et 3 victoires, dont la dernière sur la Copenhagen Classic, où il a dominé une belle concurrence.
Le sprint de cette première étape lui convient bien, long boulevard, vitesse, puissance, tout ce qu’aime son train. Sur le papier, il dispose même du collectif le plus homogène pour ce type d’arrivée. Van Poppel, excellent en lancement, sera un atout majeur pour résister à la pression des derniers kilomètres.
Reste maintenant à savoir si Meeus dispose de la pointe de vitesse suffisante pour rivaliser avec Milan, Merlier et Philipsen, qu’il n’a affrontés qu’une seule fois cette saison, à Gent-Wevelgem. Ce jour-là, Milan remportait le sprint peloton, Merlier était 2e, et Meeus terminait 8e. Premier gros test pour lui.
L'un des plus sérieux outsiders. Même s’il n’a pas brillé sur les plus grandes courses cette saison, Dylan Groenewegen débarque avec 3 victoires d’étapes et 7 podiums au sprint. L’an dernier, il avait su profiter d’un final limpide pour s’imposer sur une étape au profil assez similaire, avec un long boulevard pour conclure.
Cette année, il sera bien entouré avec Durbridge, Reinders et surtout Mzegec en lanceur expérimenté. Le train est moins impressionnant que ceux de Lidl-Trek ou Alpecin, mais suffisamment huilé pour espérer placer Dylan dans les bonnes roues.
Avec une étape courte, très peu de dénivelé, et si les trois virages délicats dans les 3 derniers kilomètres sont bien négociés, Groenewegen pourrait viser un podium.
Le spécialiste des tops 10 conserve son titre cette saison avec 0 victoire, mais 4 podiums et 7 tops 10. Phil Bauhaus reste fidèle à lui-même : régulier, malin, mais rarement vainqueur.
Il ne dispose ni de la pointe de vitesse nécessaire, ni du train, ni même du sens du placement suffisant pour jouer une victoire sur cette étape, surtout face aux mastodontes du sprint présents sur ce Tour.
Mais attention, il ne faut pas l’exclure d’un podium. L’an dernier, il termine 2e à Nîmes, juste derrière Philipsen, preuve qu’avec un bon placement, il peut profiter d’un sprint désorganisé pour se glisser aux avant-postes.
Il tourne toujours autour de sa première victoire sur le Tour, et une surprise reste possible, surtout si les trains se désorganisent dans le final.
Wout Van Aert prendra-t-il la peine de sprinter sur cette première étape du Tour ? On le sait, le Belge a souvent du mal à se livrer pleinement sur les premiers sprints massifs d’un Grand Tour, comme ce fut le cas lors du dernier Giro.
Certes, il revenait de blessure et gagnait en condition jour après jour, mais même sur la fin, sa pointe de vitesse restait inférieure à celle des purs sprinteurs. Cette fois-ci, la situation est similaire, voire pire : il ne disposera que d'Affini comme soutien, et la concurrence est bien plus relevée que sur le Giro.
Ajoutons à cela son rôle d’équipier pour Vingegaard, qui devrait primer sur tout le reste, et il semble très difficile d’imaginer Van Aert jouer la gagne ou même le top 10 dans un sprint massif dès le premier jour.
D’un point de vue betting, il serait très risqué de miser sur lui sans avoir vu comment il se comporte sur cette première étape.
Alors que Pascal Ackermann avait marqué les esprits sur le Tour 2024 avec 3 podiums et 4 tops 10, l’équipe Israël-Premier Tech mise une nouvelle fois sur lui pour jouer les arrivées massives. Mais cette année, le solide sprinteur allemand n’arrive pas avec les mêmes certitudes. Malgré une victoire encourageante à la Classique Dunkerque, son seul résultat de la saison reste une 4e place, et ce en 19 jours de course.
Sa préparation a été perturbée par des chutes et des problèmes de santé, ce qui laisse un doute sur sa capacité à tenir la forme sur trois semaines. Pourtant, cette première étape est une belle opportunité : un tracé plat, rapide et un finish moyennement technique qui convient bien à son profil de sprinteur puissant.
Côté équipe, il pourra compter sur l’aide de Matis Louvel et Guillaume Boivin, deux solides éléments pour le placer dans les derniers kilomètres. Mais surtout, Jake Stewart, en excellente forme et récent vainqueur d’un sprint sur le Dauphiné, jouera le rôle de poisson pilote principal.
Deuxième participation au Tour de France pour le sprinteur italien, et Simone Dainese arrive bien plus armé qu’en 2022, où il s'était offert une belle 3e place à Cahors sur un sprint montant. Aujourd’hui plus puissant et complet, il dispose d’une excellente accélération, capable de faire la différence dans un sprint bien lancé.
Cette saison, il cumule 3 podiums, dont un sur l’étape d’ouverture de Paris-Nice, ainsi que 7 tops 10. Il lui manque encore une victoire, mais la formation suisse Tudor mise clairement sur lui pour y parvenir. Entouré de coureurs expérimentés comme Marco Haller, Fabian Lienhard, Marius Mayrhoffer et Matteo Trentin, le train a du potentiel, bien que le rôle de lanceur ne soit pas encore clairement défini.
Dès cette première étape, une opportunité peut se présenter, surtout si les trains adverses se désorganisent dans le final. Mais pour cela, l’équipe devra vite trouver ses automatismes et ne rater aucun sprint.
« Je me sens vraiment bien physiquement. » Le belge est confiant quant à sa forme et ses chances de disputer les sprints, comme l’année dernière. Il a annoncé que le Tour de Suisse lui avait permis de retrouver du niveau et de la confiance, ce qu’il a confirmé lors des championnats de Belgique.
Pour le Tour, il sera entouré d’un train correct, avec Brent Van Moer, Jarrad Drizners et surtout Jasper De Buyst en poisson pilote. Mais cela suffira-t-il face aux armadas de Lidl-Trek ou Alpecin ? Pas si sûr.
Surtout, les problèmes de placement et de régularité d’Arnaud De Lie sont bien connus. Déjà l’an dernier, sa meilleure place reste une 3e, ce qui est déjà solide, mais la concurrence était moins dense. Cette saison, avec une condition fluctuante et un mental fragilisé, difficile de l’imaginer peser sur les arrivées massives. Un top 5 serait déjà un très bon résultat.
Monsieur irrégulier est bien au départ de son 3e Tour de France, et devrait être la carte sprint principale de sa formation invitée. Søren Waerenskjold a montré quelques éclairs de forme cette saison, avec notamment une victoire à Bessèges, une autre sur l’Omloop, ainsi qu’un podium sur la 5e étape du Dauphiné. Mais au-delà de ces performances, la saison reste bien maigre, entre abandon, travail pour les autres et manque de régularité.
Difficile donc de prédire quoi que ce soit sur ce type de coureur : capable du meilleur quand il est motivé et en jambes, mais souvent absent des débats dans les sprints massifs.
Lors de ses deux précédentes participations, il n’a décroché qu’un top 10 par édition, avec une 8e place à Nîmes en 2024 et un top 10 sur les Champs en 2023. Cette année, il dispose cependant d’un train plutôt cohérent, avec plusieurs rouleurs-sprinteurs dans l'équipe, et surtout la présence de Stian Fredheim comme poisson pilote... ou peut-être sprinteur numéro un selon la dynamiqur de l’équipe.
En résumé, un podium n’est pas à exclure, mais cela dépendra de son envie, de sa forme du jour, et surtout de la capacité de son équipe à ne pas se manquer dans les moments clés, ce qui a souvent été leur talon d’Achille sur les grands rendez-vous.
Du haut de ses 33 ans, Arnaud Démare prend le départ de son 7e Tour de France, une course qui lui a déjà souri par le passé, avec deux victoires d'étapes. Mais sa dernière remonte à 2018, et les opportunités se font de plus en plus rares face à la concurrence actuelle.
Sur le Tour 2024, il avait pourtant redonné espoir à beaucoup. Dans la foulée du succès de Vauquelin et grâce à un excellent travail de Dan McLay, il avait signé une deuxième place avant d'être relégué. Cette saison a bien commencé, avec deux top 2 sur Bessèges, une nouvelle 2e place sur Paris-Nice, et une solide 4e place sur la classique de Copenhague ces dernières semaines. Démare lui-même affirme avoir retrouvé de bonnes sensations, et s’est dit prêt pour ce Tour.
Mais le point faible pourrait venir du train, loin d’être rodé avec l’absence de McLay (parti chez Visma) et Sénéchal. Il devra compter sur Venturini et Capiot pour l’épauler dans les derniers kilomètres. En tout cas, le tracé de cette première étape semble lui convenir, et il ne faudra pas laisser passer cette chance s’il veut marquer les esprits.
Alors qu’il avait bien lancé sa saison avec une victoire et deux podiums d’étape au Down Under, Bryan Coquard a ensuite manqué cruellement de régularité. Sur les courses suivantes, Tirreno, Pays de la Loire ou encore Dunkerque, il n’a signé qu’un seul top 10 à chaque fois, sans jamais réellement peser sur les arrivées massives.
Et cette première étape du Tour ne semble pas taillée pour lui. Avec un long boulevard final et une grosse bagarre entre trains bien huilés, le sprinteur français risque de manquer de vitesse pure pour rivaliser avec les favoris. Une place d’honneur au mieux, à condition d’être bien placé.
Bien que Bryan Coquard reste la figure de proue de Cofidis, il faudra surveiller de près l’un des espoirs de l’équipe : Alexis Renard.
S’il lui manque encore un peu de régularité, le sprinteur français a tout de même obtenu des résultats très prometteurs cette saison, avec notamment un top 10 au Down Under, un autre sur Brugge-De Panne, mais surtout une solide 2e place sur la Copenhagen Classic, dans un plateau bien relevé.
Coureur endurant, capable de résister à une course nerveuse, il dispose d’une pointe de vitesse intéressante et surtout d’un excellent sens du placement, un atout majeur pour les arrivées en ville comme celle-ci.
Reste à savoir si Cofidis jouera vraiment sa carte, ou si le leadership restera attribué à Coquard, qui peine souvent à conclure. Si on lui donne sa chance, Renard pourrait surprendre.
Vu la concurrence de ce Tour, un top 10 sur la première étape serait déjà un excellent résultat pour Émilien Jeannière. Le sprinteur français sera lancé comme à son habitude par Anthony Turgis, qui aura la mission de le placer parfaitement à l’approche du dernier virage, un élément crucial sur cette étape.
Il arrive cependant avec une bonne dose de confiance, grâce à une saison très régulière : 6 podiums, dont un sur la classique de Copenhague et une autre sur la 2e étape de Paris-Nice, ainsi que 10 tops 10 obtenus sur différentes courses.
Coureur polyvalent, agressif dans les sprints, et capable de tenir le placement, Jeannière dispose d’atouts intéressants. Mais ce sera son premier grand tour, et il devra savoir gérer son stress, rester calme dans les moments clés, et capitaliser sur sa régularité pour briller malgré le manque d’expérience à ce niveau.
Premier Tour de France pour Paul Penhoët, et déjà une belle occasion de marquer les esprits. La tâche s’annonce rude pour le jeune sprinteur de Groupama-FDJ, mais l’équipe semble lui faire confiance, avec un train structuré en le présence de Cyril Barthe, Lewis Askey et Clément Russo.
Il s’est plutôt bien débrouillé cette saison, avec 4 podiums, dont un très solide sur l’étape 2 du Tirreno, et 7 tops 10 au total. Seul hic : il n’a presque jamais affronté les trois cadors du sprint cette saison. À Brugge, il chute, et à Gent, il ne parvient pas à suivre le peloton dans le final.
Surtout, Penhoët a montré des lacunes sur le placement et manque encore un peu de vitesse pure pour remonter dans les derniers mètres. Il aurait probablement préféré une arrivée plus sélective, légèrement montante.
Mais avec la fraîcheur, l’envie de bien faire, et le boost d’un premier départ sur le Tour, il faudra voir ce que lui et son train peuvent produire. Un top 10 reste envisageable si tout s’aligne.
L’année dernière, Marijn van den Berg avait signé un unique top 10 sur le Tour, avec une 5e place lors de l’arrivée vallonnée à Colombey-les-Deux-Églises. Pas un adepte des sprints tout plats et massifs, il manque clairement de puissance pure face aux meilleurs, et sans un train de haute volée pour le placer, il risque de souffrir dans les derniers kilomètres.
Il arrive néanmoins avec un minimum de confiance : 2 victoires, 2 podiums et 9 tops 10 cette saison. Mais attention : à l’exception de sa 9e place sur l’Omloop, il n’a jamais véritablement battu de cadors du sprint, butant régulièrement face à des sprinteurs de second plan, sur des courses de catégorie inférieur.
L'équipe pourrait bien jouer la carte de la surprise, avec quatre coureurs capables de sprinter, et franchement, il ne serait pas étonnant de les voir tous tenter leur chance à un moment ou un autre.
Davide Ballerini, récent 2e d’un sprint en Romandie, dispose de l’expérience nécessaire mais reste plus à l’aise sur des sprints usants ou en petit comité.
Cees Bol, lui, connaît bien l’exercice avec une 2e place sur le Tour en 2020. Il a montré quelques signes positifs cette saison, notamment sur les classiques, mais manque de vitesse face aux cadors.
Yevgeniy Fedorov, visiblement en pleine reconversion vers un profil de sprinteur, a signé deux top 10 encourageants sur Paris-Nice et le Dauphiné. Il pourrait créer la surprise s’il est bien placé, mais reste encore un cran en dessous sur le papier.
Enfin, Mike Teunissen, poisson pilote d’expérience, connaît par cœur les finals de Tour, avec en mémoire sa victoire d’étape en 2019 sur la première étape, et le maillot jaune qui suivit. En bonne condition, il peut aussi être lancé dans le dernier kilomètre si l’opportunité se présente.
En résumé, l’équipe n’a pas de leader clair, mais plusieurs cartes intéressantes, et pourrait bien tenter un coup opportuniste si le sprint devient chaotique.
SURPRISE
Ma surprise de cette première étape. Première participation au Tour de France pour le Danois de 22 ans, mais plusieurs signaux montrent que PicNic peut miser sur lui.
Après des débuts prometteurs sur le Tour Down Under avec deux tops 10 et une 5e place, Tobias Lund Andresen est surtout le seul coureur à avoir battu Sam Welsford sur ses terres cette saison, lors de la Surf Coast Classic.
Par la suite, il a souvent dû travailler pour un Jakobsen en grande difficulté, notamment sur l’UAE Tour (malgré une 3e place d’entrée) et Paris-Nice, ce qui l’a freiné dans son expression personnelle.
Mais c’est à Dunkerque et sur le Tour de Norvège qu’il a réellement saisi sa chance : 2 podiums, 4 tops 5, 1 top 10, preuve d’une vitesse réelle et d’une belle régularité. En pleine confiance, il arrive ici avec un train jeune mais solide, composé de Bittner, Flynn et Naberman.
Sprinteur rapide, polyvalent, en forme et motivé par le leadership, il pourrait bien créer la sensation dès cette première journée.
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BET(S) EN SIMPLE
Première étape du Tour, inutile de ce jeter sur toutes les côtes tant que la forme des coureurs en encore inconnue. De plus, avec ce final risqué, il ne faut pas écarter le risque de chute.
Côte : 3.0 - Winamax
% de bankroll : 0.50%
Bet : Podium
Côte : 1.60 - Winamax
% de bankroll : 1.00%
Probablement le train le plus complet du peloton, et surtout l’un des plus expérimentés. Combiné à la puissance de Jonathan Milan, difficile de ne pas en faire le grand favori logique de cette première étape.
La formation Lidl-Trek est bien rodée, avec Consonni et Theuns en parfaits poissons-pilotes. On l’a vu tout au long de la saison : quand Milan est bien lancé, il gagne. Et cette première arrivée, sur un boulevard vent de dos, colle parfaitement à son profil.
Face à lui, Tim Merlier pourrait payer l’absence de véritable train, malgré ses grandes qualités de placement. Mais avec une densité de sprinteurs aussi forte, même un pilote comme lui peut se retrouver coincé dans la lessiveuse des 500 derniers mètres.
Au vu du contexte et des dynamiques, Milan reste la value "safe". Il a le train, la condition, et la confiance. À moins d’un incident ou d’un sprint désorganisé, il est en position idéale pour lever les bras et peut-être enfiler le premier maillot jaune du Tour 2025.
Bet : Podium
Côte : 20 - Winamax
% de bankroll : 0.25%
Bet : Top 10
Côte : 2.50 - Winamax
% de bankroll : 0.75%
Value intéressantes pour un sprinteur qui aime les finish nerveux et qui dispose d'un solide train. Alberto doit prouver que son équipe peut compter sur lui pour les sprints et cette première étape est une solide occasion.
Bet : Podium
Côte : 25 - Winamax
% de bankroll : 0.20%
Bet : Top 10
Côte : 2.75 - Winamax
% de bankroll : 0.60%
Je vais miser sur la fougue de la jeunesse et l'insouciance face au risque. Equipe complète autour de lui, le danois est bien assez rapide pour jouer le top 10 de l'étape, voir podium si les trains se désorganisent.
Bet : Top 10
Côte : 3.0 - Winamax
% de bankroll : 0.50%
Premier sprint du Tour pour Paul, mais déjà une opportunité de gagner de la confiance. Il n'est pas le plus à l'aise question placement, mais c'est un sprinteur qui sait ce battre pour sa place. Il sera bien entouré et j'ai le sentiment que GFDJ compte sur lui pour l'avenir.
Merci d'avoir pris le temps de lire cet article.
We Love Sports vous souhaite une bonne course :)
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